Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10
L’air de rien, les Chypriotes de Solitary Sabred en sont à leur quatrième album après “The hero, the monster, the myth” (2009), “Redemption through force” (2014) et le fabuleux “By fire & brimstone” (2020).
C’est avec un line up inchangé depuis 2018 que le quintet de Limassol revient avec ce “Temple of the serpent” qui va très certainement les assoir sur un trône bien solide en matière de heavy / power metal tant il renferme de dix petites pépites qui font honneur au genre.
On ne va pas se mentir, ils aiment le power metal US et la NWOBHM, et on se remémore régulièrement les meilleures heures de formations comme Helstar, Omen, Manowar et quelques reminiscences thrash metal à la façon de deux premiers Flotsam & Jetsam.
Et attention, qu’on ne se leurre pas : si les influences de Solitary Sabred sont clairement reconnaissables, le groupe ne se contente pas d’un vulgaire copier-coller d’un genre qui continue de graver ses lettres de noblesses depuis plus de quarante ans.
Non, le quintet, s’il ne révolutionne rien, a sa propre identité : des guitaristes capables de nous sortir des riffs d’une grande puissance, une section rythmique qui martèle tout comme il faut et un chanteur qui n’a rien à envier à des pointures du genre comme Eric Adams ou James Rivera, poussant le vice à nous coller des intonations à la Halford ou Dickinson, preuve du niveau du gaillard..
Et surtout, Solitary Sabred sait varier les plaisirs, allant nous gratifier de titres très nerveux à la limite du speed metal (“The Skeleton King” qui aurait eu sa place sur un certain “Nosferatu”, “Spectral domain”, “Flight of the banshee”, “Gates of Namtar”), de morceaux plus heavy mais d’une puissance redoutable (“Bound by the lich”, “The undead cry for vengeance”, “Lord of Ganzer”), voire une forte incursion vers le doom (“Reaper of Kur”).
Les passages épiques sont nombreux, la puissance omniprésente, les soli réguliers et surtout de grande classe. Bref, avec leur temple du serpent, Solitary Sabred s’offre le luxe d’un album incroyable.
Finalement, quand on arrive à la fin de « Gates of Namtar », on se rend compte que le seul défaut de ce « Temple of the serpent » est qu’il est… trop court (40 minutes) !
Du grand art !
Tracklist :
1. Echoes from the Tomb (Intro) (1:49)
2. The Skeleton King (2:54)
3. Spectral Domain (4:20)
4. Bound by the Lich (3:19)
5. Lament (1:32)
6. Flight of the Banshee (3:52)
7. The Undead Cry for Vengeance (4:38)
8. Lord of Ganzer (4:41)
9. Reaper of Kur (5:48)
10. Gates of Nam-tar (5:57)
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