Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
C’est à longueur de chronique que je déclame mon amour pour la scène metal Sud Américaine tant elle est la bastion d’une tripotée de groupe qui semblent avoir décrété que le temps s’était arrêté dans les années 80, que ce soit en matière de thrash, death, speed, black ou heavy metal.
Inutile de refaire un référentiel des groupes du genre, mais une chose est sure, ce Phantom de Guadalajara, au nom aussi original que sa musique, fait partie des formations crédibles en matière de thrash metal old school.
Quand en plus on entend que ces quatre gaillards n’hésitent pas à mettre du black, du death et du punk dans leur mixture musicale, ça donne une idée de ce qu’on se prend dans les oreilles pendant 37 minutes.
On ne va pas se mentir : les quatre Mexicains ont grandi au milieu des CD ou vinyles de Venom, Motörhead, des premiers Kreator ou Destruction ou plus récemment Sarcoma Inc. ou Desaster.
On situe mieux ?
Inutile aussi de préciser que les aficionados des sonorités modernes vont vite faire demi-tour en s’entredévorant les oreilles, ce n’est définitivement pas pour eux.
Non, Phantom, c’est avant tout destiné aux plus nostalgiques qui se rendront compte très vite que tous les poncifs du genre sont ici représentés et n’auront aucune surprise si ce n’est une grande compréhension du genre par quatre thrashers qui récitent leur gamme comme autant de récitations apprises par cœur.
D’entrée, “Winds of Havok”, après sa traditionnelle intro, va nous emmener dans un thrash metal dévastateur fortement teinté de black metal.
Ca ne s’embarrasse pas de compromis : du moment que ça joue l’efficacité et l’authenticité, les mecs s’en foutent du reste. Le chanteur haineux, sorte de Mille Petrozza version blackeux déclame sa haine avec férocité pendant que les musiciens font preuve d’une envie de tout dévaster avec une précision diabolique.
Entre speederies intenses et passages plus heavy qui sont prétextes à nous recoller une accélération dantesque derrière la nuque, Phantom se délecte de nous faire souffrir les cervicales en deux temps et trois mouvements.
Bref, on peut ressortir les vestes à patches, les ceintures à cartouchières et les bracelets cloutés : la soirée old school ne fait que commencer !
Tracklist :
1. Winds of Havok (4:42)
2. Reaper’s Bane (3:07)
3. Handed to Execution (4:33)
4. Desecration (bonus CD)
4. Usurpers of the throne (bonus version digitale)
5. Hold Fast (3:06)
6. Necrohex (4:51)
7. Speedhammer (2:43)
8. Ravager Hunts (4:17)
9. Payback (5:00)
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