Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Il y a deux ans, la nouvelle et jeune formation – dans tous les sens du terme – Suédoise Sarcator sortait un premier album éponyme. Ils affichaient une moyenne d’âge légèrement inférieure à 18 ans mais avaient déjà une maturité musicale indéniable.
Le Black/Thrash Metal a beau être un style de musique particulièrement exigeant, ces quatre gaillards n’en avaient cure : ils maitrisaient déjà bien tant le genre que leurs compositions et surtout leurs instruments avec une facilité qui frôlait l’insolence !
Inutile de préciser que la qualité de ce premier album leur conférait un avenir plutôt radieux.
Et bim, deux années plus tard presque jour pour jour, les revoilà avec cet “Alkahest” qui, s’il reste dans une veine impitoyablement Black/Thrash Metal, leur ouvre des horizons encore plus clairs. C’est que l’âge du bourrinage tout azimut semble être passé!
Et en plus, si le line up est inchangé, ils se sont permis le luxe d’échanger leurs instruments : le bassiste du premier album devenant guitariste et inversement !
Est-ce ce qui a permis à Sarcator de varier ses propos ? De moduler le ton ? De s’en aller explorer quelques sentiers plus travaillés ? Va savoir !
Bon, évidemment, on se prend quelques volées de bois vert dans les gencives avec des titres à nous maintenir sous pression du début à la fin comme sur le violent “Ascend”, l’implacable “Grave maggot future” ou “Devil sun”, trois titres intenses, les seuls sous la barre (ou à peine dépassée) des cinq minutes.
Là, on lorgne vers un Aura Noir qui flirterait avec Deströyer 666.
Mais là où les gamins deviennent bluffant, c’est qu’ils nous envoient des compositions oscillant entre cinq et dix minutes qui, s’ils restent dans une veine Black et Thrash Metal sans concession, se montrent plus épiques avec des envolées instrumentales imparables. Même l’instrumental “Sorrow’s verse” de presque huit minutes passe comme une lettre à la poste, à vitesse grand V.
Imaginons la maturité et la richesse musicale comme celles affichées sur des albums comme “In search of sanity” (Onslaught), “The ultra-violence” (Death Angel) ou même “Ride the lightning” (de qui-vous-savez), mais à la sauce Black/Thrash Metal et on peut commencer à se permettre quelques comparaisons légitimes. C’est que cet “Alkahest” est un catalogue de bons riffs, de soli impeccables et de passages instrumentaux à couper le soufflé pendant ses presque une heure de durée…
D’ores et déjà incontournable !
Tracklist :
1. Ascend (3:03)
2. Perdition’s Hand (5:40)
3. Grave Maggot Future (4:46)
4. Dreameater (7:29)
5. The Long Lost (6:38)
6. He Who Comes from the Dark (8:14)
7. Devil Sun (5:01)
8. Sorrow’s Verse (Instrumental) (7:47)
9. Alkahest (9:59)
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Chronique “Sarcator”
