Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10
Dis-moi Satan, Ultra Silvam, ça n’aurait pas de gros airs de la révélation black metal suédois de ces dernières années ? Parce que là, quand même (j’ai payé les droits d’auteur à Manu la tremblote, comprenne qui pourra), en écoutant « The Sanctity of Death« , bah on a la gueule grande ouverte, la langue qui pend et la bave qui coule.
Déjà, mélodiquement, c’est irréprochable. Vous me direz que c’est normal puisque c’est suédois, ce à quoi je répondrai « zéro, faux, nul » (autre référence bien connue à trouver) car ces dernières années la Suède elle fait quand même souvent bien chier avec des groupes mélodiques niais à souhait et sans grand intérêt. Là, c’est mélodique au sens de vif, frais, entraînant, épique, avec une forme de magnificence dans les arrangements et les chœurs en voix claire qui est indéniable.
En fait, en découvrant cet album, je prends un peu le même soufflet (au fromage) que lorsque The Legion, d’autres Suédois, a engendré « Unseen to Creation« . Il y a cette forme d’inexorabilité dans la progression, toujours intelligente, de l’album. Des interludes, des blasts, des solos, des rebondissements et des ralentissements et, systématiquement, ce sentiment que tout est fluide, limpide, que chaque note est à sa place et n’aurait pas pu être améliorée, modifiée, mieux jouée.
Et non content d’être outrageusement harmonique, « The Sanctity of Death » reste un disque ancré dans l’extrême, il vrille le crâne et crée une brèche dans laquelle la formation risque de rester longtemps, du moins je l’espère tant ces huit titres transpirent la qualité et l’inspiration débordante.
Branlée. Une de plus. Ou pour faire un clin d’œil à Chris : ça poutre, méchamment.
Tracklist :
1. Dies Irae
2. Sodom vises himlafärd
3. The Sanctity of Death
4. Tintinnabuli Diaboli
5. Förintelsens andeväsen del II: Den deicidala transsubstantiationens mysterium
6. Black Soil Fornication
7. Incarnation Reverse
8. Of Molded Bread and Rotten Wine
