by Metalfreak | Oct 4, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
Pour un coup d’essai, c’est quand même balaise !
On prend quatre gaillards Polonais, bien aguerris aux musiques extrême et on forme un groupe de thrash metal old school.
Dit comme ça, on va plutôt trouver ça classique : combien de formations qui officient dans le old school, que ce soit un revival dans la NWOBHM, le pur heavy metal ou le thrash, sont la réunion de maîtres es-brutalité qui décident de se mettre au service de la genèse de notre genre musical préféré ?
Et là, niveau CV, il y en a pour long.
Voyez plutôt, on a Michał “Armagog” Samol (A.H.P., Embrional, F.A.M., Throneum, ex-Amorphous, ex-Arkona, ex-Christ Agony, ex-Diabolicon, ex-Inferno, ex-Taran, ex-Suffering, ex-Enclave, ex-Exhalation, ex-Mystes, ex-Vociferous, ex-Call ov Unearthly) à la basse, Dariusz “Darek Młody” Plaszewski (Embrional, F.A.M., Magnus, Squash Bowels, Stillborn, Xaoz, ex-Dissenter, ex-Amorphous, ex-Bloodlust, ex-Christ Agony, ex-Immemorial, ex-Union) derrière les fûts, Daniel “Nelek” Wójtowicz (F.A.M., Nuclear Vomit, Squash Bowels, ex-Amorphous, ex-Banisher, ex-Climate) aux guitares et Marcin “Skullripper” Sienkiel aux guitares et au chant.
Autant dire que ce n’est pas à eux qu’on va donner des leçons d’agressivité ni de brutalité.
Parce qu’on ne va pas se mentir : Hellfuck, ça avoine !
Ca avoine même sévère…
Bien sûr, on arpente les sentiers balisés des Slayer (une intro qui n’aurait pas fait tâche sur “Hell awaits”, en plus !), des Kreator, des Exodus, des Ritual Carnage ou autres Toxic Holocaust avec, le naturel revenant toujours au galop, quelques bonnes vieilles effluves inhérentes au black et au death metal !
Et quand en plus, le groupe aime bien y aller de ses lyrics traitant du Mal, du satanisme, de la mort et n’hésite pas à y aller de toutes les petites détestabletés habituelles à l’encontre du Christianisme, on aurait tort de se priver.
Hellfuck, ça poutre ! Et ça y va sauvagement, sans la moindre retenue, avec l’intention de faire le plus de mal possible…
Dix titres qui n’atteignent pas les trois minutes : tu m’étonnes que ce n’est pas la taille qui compte mais bien la façon de s’en servir : ça éructe comme si Tom Araya avait partouzé avec Mille Petrozza, ça riffe méchamment, ça ne connait pas vraiment les mid tempo tant l’ensemble reste principalement ancré dans le full-speed et ça se permet le luxe de nous balancer de l’accélération à nous enfoncer profond dans le siège…
Pas vraiment de choses nouvelles sous le soleil de Satan, mais l’assurance de se dézinguer les cervicales pendant 32 minutes non-stop !
Poutrerie, qu’on vous dit !
Tracklist :
1. Religious Scum (3:29)
2. War Obsession (3:18)
3. Reigning in Hell (2:43)
4. Angel’s Disgrace (3:23)
5. God in Flames (3:36)
6. Time to Suicide (3:33)
7. Church – Pigsty of Nations (2:33)
8. H.M.S.T.O.P.S. (3:36)
9. The Vampiric Oath (2:49)
10. Despise the Priest (3:13)
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by Metalfreak | Sep 20, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 7.5/10
“Le monde tend vers l’angélisme et il n’a jamais été plus satanique.” Michel Serres
Qui a dit que l’adoration à Satan n’était réservée qu’au black metal? Bien entendu, nos chers amis puristes! On les salue d’ailleurs. Quoique… Vous saviez qu’il y a eu une sorte de guéguerre idiote entre les genres black metal et death metal? Cela se passa lors de la deuxième vague des groupes de black metal en Norvège, certains vouaient un conflit total avec les groupes de death metal suédois. Les différences vont bon train entre les genres, mais pourtant il y avait une sorte de revendication d’un courant de pensée qui semble perdurer de nos jours tout en étant un brin obsolète quand-même : le satanisme. Eh oui! Il y avait une vraie dispute pour savoir quel genre avait le droit de se revendiquer sataniste, de telles sortes qu’encore aujourd’hui le dilemme continue. Cela n’empêche pas selon moi les deux styles de se partager le gâteau, mais bon… En tout cas, moi qui viens initialement du courant norvégien, mon accointance allait naturellement vers eux pour le drapeau satanique. Néanmoins, avec les années, je me suis aperçu que beaucoup de groupes de death metal avait aussi une belle manière d’exprimer cette revendication-là, avec effectivement une capacité à également créer des atmosphères démoniaques et sombres. Avec différentes chromatiques, quand on veut faire dans la démonologie de comptoir, on peut y aller les yeux fermés tant les deux sont bons pour cela. C’est pour cela d’ailleurs que personnellement, je m’amuse à semer le doute sur mes gouts et mes préférences, puisque comme je vous disais, je me suis aperçu très vite que certains groupes de death metal avaient suffisamment d’arguments tangibles pour gagner la palme d’or de la représentation sonore satanique! J’ai tout de même un bémol : Deicide. Non pas que le groupe soit mauvais, je n’aime juste pas la personnalité du chanteur bien connu pour sa croix renversée cautérisée sur son front, et il semblerait au passage que son satanisme soit factice. En même temps, vous me direz, quel groupe de nos jours peut se targuer d’être ouvertement et honnêtement sataniste, si ce n’est pour faire dans le grand spectacle?… Bon! Pourquoi je déblatère sur cela? Parce que le groupe que je m’apprête à chroniquer ce soir m’a inspiré à remettre au gout du jour cette réflexion que je me fais depuis toujours. Le groupe s’appelle Eradicate et sort une démo nommée Demise Towards the Dasein.
Pour l’anecdote, Demise Towards the Dasein est sorti depuis mai 2022 en édition digitale et autoproduit, a été repris en aout par Godz ov War Productions pour un format CD, et enfin par Sacred Tomb Records pour un format cassette et de nouveau digital. C’est vous dire si cette première démo a été un succès! Quoiqu’il advienne, nous allons présenter le groupe. Eradicate est originaire de Turquie, et d’Istanbul sa plus grande ville. La formation est toute jeune, cumule à peine un an d’existence soit depuis 2021 et sort donc cette toute première démo qui va connaître comme vous l’avez lu, différentes vies et renaissances. La formation est un quatuor instrumental, et c’est à peu près tout ce que j’ai à vous apprendre ce soir. Voilà! On passe directement aux festivités, comme cela c’est fait.
Première petite surprise, outre la pochette, est la présence du mot Dasein. Il s’agit de la traduction directe du verbe « être présent », mais il s’agit surtout de toute une doctrine philosophique écrite et développée par Martin Heidegger qui explique que tout en étant conscient de sa mort, l’être humain continue à vivre quand-même que ce soit dans sa solitude que dans sa sociabilité. Dans les grandes lignes bien entendu! Mais je suis très étonné de voir ce terme débarquer dans un album de ce genre qui d’ordinaire ne fait aucunement dans la fioriture et va droit au but. La présence de ce mot m’intrigue au plus haut point d’autant plus que l’artwork ne nous révèle pas grand-chose de concret sur ce concept-là. En fin de compte, l’artwork, tout en étant bien construit et dans un genre ancien que j’aime bien, ne nous révèle rien de spécial hormis de nombreuses figures qui trahissent une certaine noirceur, voire un tréfonds d’horreur. Il doit très probablement y avoir une référence littéraire ou cinématographique qui m’échappe car la pochette ressemble fort à un poster de film d’horreur des années anciennes. Avec cette figure monstrueuse qui me fait penser à Frankenstein, ce coucher de soleil qui laisse passer un ombrage de maison, une cabane en bois perchée et d’autres symboles difficiles à identifier en bas même si l’on peut spéculer sur des rochers, une balustrade et des bougies un peu plus nettes à droite. Le fond noir est sur un style volontairement usé que je trouve important pour donner cette fameuse touche un peu nostalgique, sinon ancienne, qui émane du visuel de la démo Demise Towards the Dasein. Les couleurs sont pas mal, ce violet se marie bien avec ce jaune doré qui contrastent tous les deux parfaitement avec ce noir délavé. En elle-même, j’aime bien la pochette même si dans ce style vieux film de série Z, je ne suis pas friand spécialement. J’aurais préféré qu’elle soit plus en adéquation avec le nom de la démo qui signifie « mort dans le Dasein », sans doute y-a-t-il une métaphore cachée que je n’ai pas trouvée, c’est fort possible. Quoiqu’il en soit, cette démo aurait mérité une imagerie plus claire histoire de bien commencer. Vouloir faire dans le complexe tout de suite, quand on effleure du doigt la communauté metal comme ceci, est un pari risqué selon moi. Une pochette plus explicite aurait été bienvenue. Mais quand-même! Elle est cool cette pochette.
Pourquoi je me suis étonné de trouver un registre comme Dasein sur un album d’Eradicate? Tout simplement parce que le groupe, justement, ne fait dans aucune fioriture! Mais alors, aucune de chez aucune. Estampillé death doom metal (le sens des genres est important), la musique est un véritable rouleau compresseur de violence, le tout accompagné par une certaine lenteur. Lenteur qui n’est pas non plus celle que l’on trouve habituellement dans les groupes de doom death metal, d’où l’inversion des deux styles. Demise Towards the Dasein est un album qui est rapide mais pas trop, avec des riffs qui n’empruntent aucun chemin mélodique particulier si ce n’est la rythmique de cochon bien obèse, celle qui décoiffe et défrise en même temps. Sur quatre pistes, la démo est composée d’une introduction elle aussi assez simple quoique lunaire, quand on la compare au reste. Elle plante un décor un brin surnaturel qui va à l’encontre de cette musique de sauvageon. Du reste, hormis un petit sample au début sur le dernier morceau et un court interlude sur le troisième, la démo n’est clairement pas là pour tricoter des chandails! Démo très courte, d’environ quatorze minutes, c’est normal me direz-vous. En tout cas, de ce que je peux en dire, c’est que si l’on occulte une partie importante de Demise Towards the Dasein que je vais expliquer plus bas, la musique est réussie. En fin de compte, le death doom metal de nos amis turcs joue sa partition idéalement, en proposant des pistes violentes, épaisses et coulantes comme un cadavre en putréfaction. On devine que la lenteur de tempo qui est imposée ici n’est pas non plus pour radoucir le tout, plutôt pour marquer encore davantage la rythmique par une batterie qui ne va d’ailleurs jamais en mid tempo, ce qui est rare. On pourrait se dire, et ce qui serait une sorte de paradoxe, qu’Eradicate innove un peu son death doom metal en n’allant jamais titiller les sentiers du défouraillement intensif, il reste juste ce qu’il faut en vitesse et en violence. C’est ce que j’aime dans ce genre un peu plus méconnu que son inverse qui est le doom death metal et que j’ai retrouvé récemment sur O.L.T.A.S par exemple. Voilà ce que la première écoute m’a fait ressentir à brule-pourpoint sur cette démo Demise Towards the Dasein. Une musique tout à fait comme on connaît, old school et bien foutue quand-même! Raccord donc avec cette pochette vieillie volontairement, Eradicate démarre fort, très fort même en termes de composition! Les musiciens sont excellents dans leur registre!
On serait tenté de croire qu’il y a toujours un « mais » quand on parle d’une première démo. C’est malheureusement le cas ce soir. Celui-ci concerne exclusivement la production. Bon! Je vous vois venir, vous allez me dire que je suis trop sévère, qu’il s’agit en effet d’une première démo, et qu’il faut être indulgent. Soit! On en reste donc là. Non je plaisante! Je vais simplement expliquer ce qui ne va pas sur Demise Towards the Dasein. Le principal problème du son de cette démo n’est finalement pas si difficile à corriger en plus, ce qui m’étonne quand on sait que cette dernière est bel et bien passée par un studio d’enregistrement. On entend beaucoup trop la basse! Cette dernière prend le dessus sur tout le reste, absolument sur tout. Et comme cette dernière se contente de suivre la ligne rythmique principale de chaque morceau, accompagnant donc la batterie ou servant bêtement d’enrobage au son comme c’est d’usage dans les deux cas, le résultat est qu’en étant sonorisée aussi fort, la basse est beaucoup trop en avant et l’on perd tout le bénéfice d’un son épais et gras sur les guitares. Je ne parle même pas de la batterie qui est carrément trop en retrait, et que l’on entend que timidement. Elle qui devrait nous souffler comme des fétus de paille, nous voilà bien embarrassé de rester campé sur nos guiboles! Le chant est un peu plus maladroit sonoriquement, car par moment on l’entend bien, par moment encore trop bien et parfois presque pas. C’est étonnant de se dire que même s’il s’agit d’une première démo, le label Godz ov War Productions a cru bon de nous préciser que Demise Towards the Dasein est passée entre les mains et les oreilles d’un producteur. Eh bien, sans vouloir être langue de vipère, il va falloir que ce dernier revoit quelque peu sa copie, se replonge dans ses cours et s’améliore. Parce que le résultat final de cette démo est tout simplement insuffisant. Pas rédhibitoire totalement, mais gênant beaucoup. A revoir la prochaine fois.
Bon, je ne vous cache pas que je n’ai pas cherché à épiloguer davantage sur cette démo. Refroidi par le son qui est moins que moyen et ne trouvant rien de florissant sur un concept quelconque de Demise Towards the Dasein, je suis passé au chant. La technique vocale est ouvertement en grunt grave avec néanmoins quelques soubresauts en growl aigu, heureusement peu présents car je les trouve légèrement moins à propos que le grunt grave qui prend ici tout son sens. La technique est impeccable, vraiment! La sonorisation un peu moins en revanche. Manquant un peu d’épaisseur et d’effets caverneux, je trouve le chant un peu trop fade à mon goût. En fait, c’est là qu’on voit que certains chanteurs, moi le premier, ont besoin d’une retouche en studio. C’est une utopie de se dire que tous les chanteurs qui se respectent n’ont pas besoin de retouches. Et à mon sens, vous avez avec Eradicate l’exemple typique d’un chant qui manque de retouches, voire n’en a pas du tout. La technique est encore une fois très bonne, le grunt grave est sur une tessiture tout à fait adéquate, mais il manque quelque chose. Et ce n’est pas la maladresse en studio qui va lui donner un peu de dignité, à ce chant. Vous avez une oscillation de présence sonore qui est dérangeante. Le début du deuxième morceau, le chant est placé idéalement mais il redescend d’un coup pour se noyer dans ce mixage loupé au possible. Bon. On va encore se dire qu’il s’agit d’une démo. J’espère que le groupe va faire mieux parce que le chant est clairement très bon. Tout comme les riffs d’ailleurs!
Bref! Voici la fin de cette chronique. Pour une première démo nommée Demise Towards the Dasein, Eradicate nous embarque dans un parcours mi-figue mi-raisin. Doté d’un death doom metal qui s’emploie à être excellent dans la composition, qui nous attire dans un marasme ambiant de brutalité et de lenteur – car les blessures les plus douloureuses sont celles dont les armes sont les moins incisives -, et qui en plus de cela ne s’offre presque aucune fioriture particulière, le principal défaut de cette démo est, sans originalité aucune, la sonorisation. Une production moyenne, voire mauvaise si on était méchant, qui casse malheureusement la dynamique générale et qui nous force à grimacer de scepticisme. On sent bien que nos amis turcs ont envie de bien faire, et ce n’est pas pour rien si les labels se sont quelque peu bousculés pour sortir en plusieurs formats cette première démo. C’est forcément qu’elle est très bonne cette démo! Mais de grâce, changez moi ce son. Pas pour cette sortie, mais je croise les doigts pour qu’Eradicate fasse cet effort qui va tout changer la prochaine fois! Je guette!
Tracklist :
1. Maddening Darkness of Obscurity (1:07)
2. Whispering Paranoia (2:31)
3. Involution Within the Void (4:15)
4. Pseuodic Liberty of the Mind (4:40)
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by Metalfreak | Août 14, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10
Le smegma, communément appelé « fromage de bite », tout le monde connaît mais saviez-vous que les boucs en avaient aussi ? Remercions donc les Estoniens de Goatsmegma pour cette leçon d’hygiène d’intime et penchons-nous un instant sur « Goat Separatist Movement« , deuxième LP de la formation, faisant suite au très poétique « Demonic Goat Smegma Eating Ritual » paru en 2019.
Bon, un œil rapide sur la photo promo du groupe nous dit tout : pantalon treillis, chaîne en bandoulière, masque à gaz, machette à la main… Tout ça renifle le plus vil des war metal et, effectivement, ces neuf titres pour vingt-cinq petites minutes sont d’une brutalité à toute épreuve. Godz ov War Productions ne s’est pas trompé en signant la formation, le mélange black / death offert ici est impitoyable.
Entre le chant de démon vicelard de Wroth Desecrator, la maltraitance de cymbales dont Sadistic Hellblast Impaler est coupable et le riffing totalement chaotique de la paire Goathanger666 / Commander of the Demonic Axe, ce disque s’inscrit définitivement dans un esprit démoniaque et malfaisant où la monstruosité est reine.
Si « Goat Separatist Movement » n’est pas grand par la taille, il l’est par sa puissance de feu sans faille. C’est une pluie diluvienne de plomb fondu qui s’abat sur nos tympans, avec en prime une pochette superbe totalement dans le ton.
Dans le genre, c’est une pure merveille !
Tracklist :
1. Intro
2. Coprophilic Temptation
3. Extermination of All Life
4. Drowning Into Goat Sperm
5. Sadistically Murdered by Goat Rebels
6. Enforcing Genocide in Order to Fulfill Lucifer’s Will
7. Goat Separatist Movement
8. Putting the Bomb Under the Church
9. Decapitating the Holy Prisoners
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by Metalfreak | Août 12, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10
Avec une sortie Godz ov War Productions, on sait globalement ce qu’on va avoir. En général, c’est sale, brutal et barbare. Pas de dérogation à la règle avec le sixième album des Polonais de Stillborn, « Cultura de la muerte« , c’est du black death metal baignant dans son jus noir.
Je passerai sur le mystère d’avoir tous les titres de disques en espagnol, la formation a l’air d’être très respectée et rivalise sans conteste avec Azarath ou Anglecorpse, c’est-à-dire la frange la plus extrême du black death. Ici, pas d’esthétisme satanique superflu, pas de grosses productions pour faciliter l’appropriation, Hunger, Killer et D.M. sont là pour blasphémer et cracher du souffre sans jamais montrer une once de pitié pour l’auditeur.
Oui ces trente minutes, pour huit compositions, sont dures à encaisser. Même en adorant les blasts, les riffs guerriers et le chant à la Archgoat / Profanatica, le sentiment de se faire frapper à coups de masse pourra rebuter les plus sensibles. Pour les autres, les empaleurs de tout poil, les écorcheurs de scouts, les dépeceurs de nonnes, les brûleurs d’églises, les profanateurs de cimetières, les briseurs de croix, « Cultura de la muerte » sera la bande son parfaite de tous vos méfaits.
Tracklist :
1. Gniew diabła
2. Zwiastun pogańskiego odrodzenia
3. Triumfator – pogromca
4. Profanacja i bluźnierstwo
5. Odkupienie
6. Wędrowiec
7. Stillborn – siewcy pogardy
8. Ostatni prorok
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by Metalfreak | Juil 24, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10
Mon dieu quelle violence !
Alors que « Rot Prophet » (2016), premier album des Suisses d’Eggs Of Gomorrh (je trouve ce nom tellement classe, putain), avait pété la tronche à pas mal de monde, les voilà qui reviennent chez Godz ov War Productions avec « Wombspreader« , soit 10 nouvelles compositions hallucinantes de bestialité.
C’est bien simple, si le Nostromo d' »Argue » baisait avec Axis of Advance et Angelcorpse, il y a de fortes chances pour que la progéniture infâme ait la gueule de cet album. Si l’association peut paraître incongrue, elle me semble justifiée par la capacité des protagonistes à mélanger une très haute technicité et un jeu quasi chirurgical avec la haine propre au war metal. Et ce sans compter la vitesse d’exécution et la radicalité absolue de l’ensemble.
Avec de tels arguments, il est évident qu’Eggs Of Gomorrh a tout pour percer à un niveau international, le dernier split en date avec les Américains de Weregoat tendant à confirmer que les Suisses veulent s’attaquer à un plus vaste territoire.
Sincèrement, en la matière, je ne sais pas qui à ce jour pourrait rivaliser avec « Wombspreader » tant j’y vois une forme de quintessence du genre, un absolutisme génial doublé d’une malfaisance jubilatoire.
Tracklist :
1. Degrading Manifesto
2. Flail of Obedience
3. Disciples of Terror
4. Wombspreader
5. Då Svartdöd Nalkas
6. Necrosadistic Chasm
7. Execution Climax
8. Eggomorph
9. Hateraped Oblivion
10. Nefarious Incision
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Chronique « Outpregnate«