by Katar | Août 12, 2015 | Live Reports
Reporter : Erikillmister
Photos : Katar

Ça commence par des accords entendus au loin, presque par hasard, alors que je me trouvais sur le stand de merchandising du festival. J’aurai pu ne pas y prêter attention et passer mon chemin, mais là, ça détonnait trop dans le paysage musical qu’il m’avait été donné de fréquenter depuis le début des réjouissances. Je n’avais pas rêvé ! Au milieu de toute cette ambiance folk/pagan/Black, les thrasheurs n’avaient donc pas été oublié ! Ma curiosité piqué au vif je m’approchais donc de la scène dites « Thor » pour me rendre compte de plus près de ce dont il s’agissait.
Ici, pas de kilt ou d’accordéon, mais un chanteur vêtu d’ une veste a patchs dénotant une grande concordance de gouts avec votre serviteur, un bassiste arborant fièrement un tee shirt labellisé Pantera, une paire de guitaristes composé d’un vieux briscard moulinant une Jackson, et d’un jeune éphèbe sponsorisé par Megadeth . On ajoutera, pour compléter le tableau un batteur noyé derrière ses futs, cognant dessus comme si sa vie en dépendait.
Vous l’avez sans doute compris, mes oreilles ne m’avaient pas trahies, c’est bien un combo de thrasheurs qui bataillait ferme sur la « Thor » ! Le groupe ne disposant que d’une quarantaine de minutes pour s’exprimer, se lança alors dans une course effrénée, faites de riffs rageurs et de vocaux éructés. Et franchement ces mecs ne sont pas mal ! Je dirai même qu’ils sont très bons ! Certes leur style va quelque peu décontenancer les spectateurs munis de cornes à boire et de jupettes écossaises, mais putain ! Ça dépote ! Les deux premiers morceaux sont tout à fait dans la lignée des maitres du genre, mais attention, ne vous y trompez pas, les cinq musiciens, ne tombent jamais dans le piège du plagiat. En effet que ce soit « Stone world » ou « chaos division »on a affaire à de vraies compositions, qui prennent en plus une grosse intensité en live. Il faut voir ce bassiste chevelu de démener sur toute la largeur de la scène pour comprendre que ces gars là, croient en ce qu’ils font ! Vous doutiez de leurs bons gouts ? Les premières mesures de « mandatory suicide » du grand Slayer, vient à point nommé pour nous rappeler ce que thrash veux dire ! Excellente version, et s l’exercice de la reprise est toujours périlleux, je dois avouer que Obsession s’en tire remarquablement, avec un chanteur qui vit la chanson, plus qu’il ne la retranscrit bêtement, et un duo de guitaristes (Alex et Steph) à fond dans leurs gammes classiques. Que du bonheur ! Pour ceux qui aurait pensé que « social desorder » succédant au hit de Slayer, aurait du mal à soutenir la comparaison, et bien, il n’en fut rien ! Je crois qu’Obsession tient là un gros truc ! C’est impossible de ne pas aimer ! Le temps filant à toute vitesse, le groupe se voit contraint de (déjà !) terminer son show qu’il a mené tambour battant. Et il le fera avec grande classe, nous balançant une autre reprise, cette fois ci un « ace of spades » sur speedé !
C’est fini ! Un mini concert intense, joué par des types qui ne se prennent pas pour des autres, des mecs qui sont tout à fait dans l’esprit de ce que l’on attend dans ce genre de festival. J’en profite pour remercier l’organisation, d’avoir osé le mélange des genres, sur un festival pourtant fortement orienté sur un style bien défini, la diversité, est à mon avis l’une des clés de la réussite.

Pour plus de photos : ici
by Katar | Mar 28, 2015 | Evènements
by Katar | Mar 23, 2015 | Chrocorico Soil, Chroniques
Note du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 7/10
Un peu de fraîcheur dans ce monde de brutes épaisses ? Cela vous dit ?
Enfin, quand je vous parle de fraîcheur, faut pas trop déconner non plus, je voulais plus savoir si vous vouliez une bière sortant du frigo…. Je sais pas ce que vous avez imaginé…
Voici une jeune formation française de Metal moderne et variée avec une bonne dose de Punk mais qui ne vire pas trop en Core non plus … Pas évident de suivre avec ces étiquettes à la con… Car pour ce groupe parisien, s’il y a une chose qui prédomine, c’est la musique, pas forcément le style joué, on branche les guitares et on verra bien où cela va les mener. On obtient du coup des morceaux très variés qui ne suivent pas forcément la même ligne directrice et qui passent par de multiples horizons.
Il faut dire qu’avec ce premier opus ‘Sweet Lies‘, Charge place quand même la barre assez haut. Quoi de mieux en de début de dégel, maintenant que l’hiver fait place au premier soleil du printemps, qu’un bon morceau de Rock bien énergique qui vous refile une pêche d’enfer. C’est que nous proposent les Parisiens de Charge avec ces huit titres éclectiques.
On se prend donc en plein dans les dents: du très lourd , avec des « Alone » ou « Just Want More », à la basse omniprésente pour un final sur une rythmique thrashisante sur le premier titre. Un tempo plus calme mais qui grimpe en puissance pour un chant très énergique à la guitare lacérante pour « Fantasy ». Mais avec aussi du « 84 » et « That’s It » très Punk qui doivent faire des ravages sur scène avec ces refrains mémorisable en deux secondes et cette pêche qui en ressort, un groove à vous faire sauter sur place. On retrouve ce cas sur l’éponyme « Sweet Lies » qui fait du bien par là où il passe, avec ces multiples changement de tempo, il nous rappelle l’époque des Skatebord et Roller avec ce Punk à la Millencolin.
On en arrive aussi au Core avec « Ain’t My World », une rythmique très bonne, mais un « chant » (si on peu l’appeler comme cela) que votre chroniqueur n’apprécie pas forcément, on frise un peu plus avec l’extrême, une note beaucoup plus sombre pour la clôture de l’album qui tranche avec le reste de l’opus. Certains apprécieront cette agressivité noire, d’autre préféreront l’énergie violente des titres précédents.
On en prend du coup pour tous les goûts avec ce ‘Sweet Lies‘, un premier opus de bonne facture, qui balance du tonnerre et qui vous refile une pêche des plus sympathique. Un album à écouter sur la route de la plage avec des binouses plein le coffre.
Tracklist:
Alone
Fantasy
84
That’s It
Just Want More
One
Sweet Lies
Ain’t My World
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by Katar | Mar 19, 2015 | Chroniques
Note de la SoilChroniqueuse (Balkiss) : 8/10
Aujourd’hui en Islande… Sólstafir voit le jour en 1995 sous une forme Black/Viking d’après certains. j’avoue ne pas avoir écouté les albums de leurs débuts, à part quelques morceaux par ci par-là, afin de me faire une idée et pour le coup, ça ne m’est pas apparu comme tel, mais comme on dit : « Chacun voit midi à sa porte » car comme j’ai pu le lire d’un collègue chroniqueur : Le genre Viking est le plus gros fourre- tout du Metal et il n’a peut- être pas tort… En ce qui me concerne, c’est à l’écoute de « Svartir Sandar » (2011) que mon petit cœur a manqué un battement. Ce chant déchiré/déchirant est venu me prendre les tripes et ce son, ces guitares torturées, ces montées en puissance ont fini par délicieusement m’achever. Vous imaginez donc ma joie lorsque j’appris que le combo islandais sortait un nouvel opus !
Par ici, Mesdames et Messieurs
Le temps ayant fait son office en me permettant des écoutes répétées, je peux clairement dire que ce « Ótta » est réussi. Là où son prédécesseur était torturé, il est plus mélancolique, tout simplement. On retrouve les ambiances propres au groupe en plus adoucies. Les trois premiers morceaux annoncent la couleur : sombres et doux. On gardera cette atmosphère tout au long de l’album. On accordera à Sólstafir qu’il nous offre ici de très belles mélodies et met l’accent sur les émotions. Ce LP étant dédicacé à la mémoire de LSK (RIP, Marianne Séjourné), bassiste française de SECRET OF THE MOON, entre autre, qui se suicida en 2013, me semble être une des raisons qui fait que cet album est plus tendrement sombre que « Svartir Sandar »…
Personnellement, je trouve que le chant en islandais, donne un profond charme à l’ensemble, n’est pas du tout déstabilisant et apporte une couleur, une authenticité, une fraîcheur… Peut-être que c’est juste moi, hein, parce que ça me fait le même effet quand les groupes chantent en russe.
Certains fans ont crié au scandale, reprochant aux gars de Reykjavik de devenir mous du genou façon papi, moi je vois là un très bel album, certainement plus posé en effet que son turbulent frère aîné, mais néanmoins de grande qualité pour qui sait prendre le temps de découvrir ses subtiles richesses.
Apaisant dans son côté Dark, « Ótta » nous ouvre en grand la fenêtre par laquelle on avait seulement entr’aperçu la mélancolie dont Sólstafir sait faire preuve et ce paysage musical, délicatement sombre et pittoresque, m’a touché.
Tracklist :
1. Lágnætti
2. Ótta
3. Rismál
4. Dagmál
5. Miðdegi
6. Nón
7. Miðaftann
8. Náttmál
1. Tilberi
2. Til Valhallar
3. Ótta
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by Katar | Mar 16, 2015 | Chroniques
Note de la SoilChroniqueuse (Balkiss) : 8/10
Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas suivi la carrière de Moonspell au microscope, je leur ai préféré Type O Negative et Paradise Lost et je crois que c’est bien dommage…
Je ne me suis pas rattrapée, ou très peu, et ma dernière écoute du combo remonte à « The Butterfly Effect ».
Sinon, ça va, vous ? (ou l’art de détourner l’attention du fan qui a envie de crier à l’hérésie)
Si je commençais par faire un petit topo sur Moonspell pour me faire pardonner, d’accord ? Ok ! Donc, le groupe se forme en 1992 au Portugal, après une démo et un EP, le premier LP, « Wolfheart » sort en 1995 chez Century Media Records (chez qui ils passeront plus de 10 ans) et à partir de là, il faudra compter avec Moonspell au même titre que les deux groupes cités ci-dessus. *Pirouette, rattrapage, t’as vu !*
Les albums qui suivront sortiront chez Steamhammer jusqu’à leur album de 2012 « Alpha Noir/Omega White » avant de signer avec Napalm Records.
Après 23 ans de carrière on peut dire que les portugais connaissent leur sujet, même si au cours des années le gothic metal du combo a pris différentes couleurs.
« Extinct », dont il est question ici, est aujourd’hui leur 11ème album et c’est un album plutôt réussi.
On y va ?
Ce tout nouvel opus nous apporte une brise fraîche teintée de touches orientales, de soli efficaces, de riffs accrocheurs, je ne vais pas passer chaque morceau au peigne fin pour lui chercher des poux, le tout est cohérent, la voix de Fernando Ribeiro est toujours aussi agréablement grave (oui, je le redis, j’aime les voix graves), la magie opère, la prod’ est très bonne, on remercie Jens Bogren qui a également produit Opeth et Katatonia entre autres.
Même si le titre ‘Extinct’ a été choisi pour promouvoir l’album et qu’il est pas mal, avec un clip et tout, je lui préfère nettement ‘The Last Of Us’ (tu sais, le genre de morceau qui reste bien, bien dans ta tête.) ‘Medusalem’ avec ses senteurs orientales et TIAMATesques fait partie de mon top également.
45 minutes que tu ne vois pas passer entre morceaux pêchus et autres ballades, le clavier qui ne nous agace pas et apporte juste ce qu’il faut d’ambiances et de violons, jusqu’au titre de fin, en français s’il vous plaît, ‘La Baphomette’ qui emballe le joli cadeau (et mon petit cœur par la même occasion) que nous offre Moonspell en cette année 2015.
On note aussi la participation de Seth Siro Anton (Septic Flesh) avec son artwork assez impactant, du moins pour moi *truc chelou dégoulinant qui sort de ton téton, non, NON !*
Si tu aimes le gothic metal avec une voix de gars, tu peux sans souci te mettre « Extinct » dans les oreilles, je pense que tu ne seras pas déçu.
Quant à moi, je vais de ce pas me le remettre !
Track List :
1. Breathe (Until We Are No More) (5:33)
2. Extinct (4:42)
3. Medusalem (5:06)
4. Domina (5:09)
5. The Last of Us (3:26)
6. Malignia (5:06)
7. Funeral Bloom (4:10)
8. A Dying Breed (4:29)
9. The Future Is Dark (5:09)
10. La Baphomette (2:49)
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