Ragnard Rock Festival 2015, pics by Katar

Ragnard Rock Festival 2015, pics by Katar

3 jours de fest, 3 jours de musique pagan/folk/metal…

Des heures de sons, des rencontres amicales et artistiques… Une accred photo pour shooter depuis la scène.

Tout ça pour vos yeux…

Retour en images sur cette première édition dont Soil Chronicles était partenaire.

 

Hellfest 2015, Pics by Katar

Hellfest 2015, Pics by Katar

Retour en images sur l’édition 2015 du Hellfest.

3 jours de concerts, une quarantaine de groupes photographiés…des heures et des heures de sons…de l’attente. Des rencontres amicales, des rencontres artistiques…

Le Hellfest ne se résume heureusement pas à cela, mais c’est une expérience à vivre pour le comprendre pleinement…

 

 

Merkfolk – The folk bringer

Merkfolk – The folk bringer

Note du SoilChroniqueur (Katar) : 8/10

Merkfolk, une découverte pour moi, une rencontre humaine et artistique. Ce groupe était présent lors de la première édition du Ragnard Rock Festival qui s’est déroulé cette année dans l’ain. Et je dois reconnaitre que… ils m’ont mis sur le cul. Oui, y’a pas à dire. Je me suis régalé en mode photos de scène pendant leur set, et je n’ai rien perdu de leur prestation pleine d’énergie et de force. En live, ce combo se démène sans compter avec une bonne humeur communicative.

Mais bon, ce n’est pas un live report que je suis censé écrire aujourd’hui, mais la chronique de l’album « The folk bringer« .

Cet opus présente 14 titres, avec des textes tantôt en anglais, tantôt en polonais, et je reconnais que, même si je ne comprend pas encore cette langue, cela produit son effet et cela change énormément l’attention que je porte à l’écoute des titres. La surprise principale tient à mon sens non pas dans la présence du violon et de l’accordéon, mais dans le contraste qu’ils apportent à la voix core de Mery.

Les parties rythmiques sont plus portées par la section basse (Lukasz)/batterie (Baton)/guitare (Irmina), laissant ainsi l’aspect mélodie au violon (Noka) et à l’accordéon (Kacper).

Je vous laisse découvrir l’album disponible sur youtube si vous souhaitez en avoir un aperçu immédiat : ici

Cela démarre de façon tribale sur des percussions entraînantes (Intro) et ça embraye direct en mode folk avec un violon et un accordéon très présent qui vont tenir la part belle au chant de Mery, un peu sous forme de dialogue. Le rythme rapide, l’air entraînant, le tout incite au pogo (Nananana).

Le morceau suivant « Wila » s’apparente plus à une danse de groupe, du moins sur les parties non chantées par Mery… Enfin au départ, parce qu’au bout de quelques secondes le mélange voix core et rythme dansant semble harmonieux et naturel, ce qui est quand même assez surprenant.

Vient ensuite le titre « Topielica » qui lance l’album au niveau support vidéo.

Clip Topielica

Perso, je suis fan du clip et de la magie qu’il porte. Pas besoin d’en dire plus tellement le morceau est inspirant et vibrant. Pour ce qui est du clip, je vous laisse seuls juges.

Toujours dans cette lignée folk pagan qui est clairement le fil rouge de l’album, voici « The Song Of The Possessed« . Titre vif et virevoltant qui ne laisse que peu de répit à l’écoute, mais qui met un peu plus à l’honneur Lukasz à la basse tant cette dernière semble plus présente sur ce morceau.

Pause douceur sur le 6ème morceau avec une approche toute instrumentale. Cela a quelque chose de reposant, d’envoutant… de pénétrant.

Et ça repart de plus belle avec le titre suivant « Weselisko« , titre qui ressemble à un dialogue entre la voix principale et les chœurs.  Ca virevolte une fois de plus à tout va, et heureusement que le morceau est court.

« Meadows And Fields« , titre plus lent mélangeant deux voix par moment. C’est assez surprenant ce chant/contre chant, surtout lorsqu’ils ne jouent pas sur le même registre. Le titre semble léger, propice à l’envol, mais le répit n’est que de courte durée au regard de sa conclusion annonciatrice du morceau suivant.

« Trust« . C’est comme si ce morceau reprenait un peu tout ce qui a été mis en place auparavant, alternant ainsi du chant/contre chant, des parties musicales envoutantes et un rythme effréné. Sublime.

« Merkfolk« . Le titre surprenant de l’album. Mery y abandonne son chant core et nous permet de découvrir son timbre naturel. C’est doux, reposant…enivrant.

Et c’est reparti pour la dernière ligne droite avec le délirant « Swagry« , titre qui booste et vous réveille en un rien de temps. Rapide, sans fioriture ni temps mort. Le rythme semble s’accélérer au point d’avoir l’impression que Mery est à la traîne. L’effet est saisissant et bluffant par la même occasion.

S’ensuit « Wingstone« , morceau tout aussi percutant qui me semble s’inscrire dans une approche plus martelante, tant au niveau de la batterie qu’au niveau du chant. L’impression générale est cependant adoucie par une clôture bien plus harmonieuse et mélodique.

« Postrzyzyny« . Dialogue lancé entre Noka au violon et la section rythmique, façon riffs avant que Kacper à l’accordéon ne s’en mêle. Ca sent le finish…et c’est magnifiquement porté. Une union de toutes les forces du groupe pour se mettre au diapason sur ce titre, comme si un terrain d’entente était trouvé et qu’il annonçait quelque chose d’encore plus puissant. Terrible. Sublime et terrible.

« Outro« . It is the end… Une sorte de retour aux sources mettant en valeur l’aspect percu, le violon et l’accordéon. Le chant est léger, doux… planant.

 

J’écoute cet album comme un voyage initiatique pour visiter les contrées occupées par Merkfolk. Il tourne régulièrement dans ma platine, tant pour son côté magique que pour son aspect vivifiant qui permet de refaire le plein d’énergie.

Album disponible en écoute sur la page youtube du groupe : ici. Je vous invite sincèrement à vous le procurer en version cd. Le rendu est somme toute différent et bien plus enivrant.

Tracklist :

1- intro

2- Nannana

3- Wila

4- Topielica

5- The song of the possessed

6- Instrumental

7- Weselisko

8- Mendows and fields

9-Trust

10- Merkfolk

11- Swagry

12- Wingstone

13- Postrzyzyny

14- Outro

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Stonebringer – Those Winds

Stonebringer – Those Winds

Note du SoilChroniqueur (Katar) : 9/10

Une petite virée du côté de la Grèce, ça vous tente ? Non pas pour aller visiter de vieilles ruines décrépites avec quelques milliers d’autres touristes, mais plutôt pour aller à la rencontre de Stonebringer, quatuor grec de son état qui a sorti son second album (Those Winds) en début d’année.

Stonebringer, c’est quoi comme style ? Rien de compliqué en soit. Le groupe joue une partition qui oscille entre le heavy et le prog, un truc qui vous prend aux tripes et qui procure plusieurs frissons de plaisir à l’écoute. Bon, en fait, si c’était aussi simple que cela, je prendrai mon pied à chaque album de chaque groupe qui fait du heavy prog.  Du coup, pour plus de détail, je vous invite à lire la suite.

Si vous êtes adepte de thrash ou de hardcore, cet album risque d’avoir le même effet sur vous que de pisser dans un violon. Par contre, si votre cœur bat pour le heavy prog, alors prenez le temps de vous arrêter sur cette petite pépite de chez M&O Music qui contient 9 morceaux enivrants et envoutants.

« Those Winds » est une invitation à la transe, au voyage. Et comme tout voyage initiatique dans des contrées lointaines et mystérieuses, ne vous attendez pas à être préservés. Vous plongez directement en immersion dans un monde sans cesse en mouvement.

Que ce soit au niveau des parties musicales ou du chant, c’est comme si vous étiez portés par les 4 vents, sans cesse balloter dans une direction ou une autre. Et pourtant, rien d’inconfortable là dedans, au contraire… la chute libre ne dure jamais longtemps et il y a toujours une branche à laquelle se raccrocher pour mieux reprendre son envol.

Cela démarre avec plus de 7  minutes de voyage sur le terrible « Rubin« . Un chant puissant doublé de chœurs mélodieux sur une partition qui change régulièrement de rythme.  Pas d’effets de styles sur les guitares, c’est de l’incisif efficace et sans fioriture avec une batterie toujours en appuie du chant, des chœurs et des autres instruments.

« Flesh & Bones » poursuit sur la lancé avec une partition sans cesse en mouvement… Le chant semble primitif et sauvage par moment. Il entre en contraste avec l’aspect musical, tout en le mettant aussi bien en valeur.

« The Poet of Gold » marque un chant plus posé et harmonieux au départ… mais c’est bien sa seule concession aux deux précédents morceaux.

La musique me fait l’effet d’une partie de rodéo, à essayer de rester bien en place sur un cheval sauvage sans rien avoir d’autre pour se cramponner que la force de mes jambes et le sens de l’équilibre.

« Stonebringer« , titre au nom du groupe… Criant, percutant, vif et pénétrant. What else ? C’est déjà bien ainsi, et ça prend littéralement aux tripes.

« Pan » sonne comme un petit air folk sur les premières secondes avant de laisser parler la poudre avec une partition musicale vive et incisive. Le chant et les arrangements sur des effets de voix limites fantomatiques sont assez envoûtant ! La combinaison « ballade » et parties incisives est savoureuse et planante.

« Dead Kid’s Blues« . Dur de résumer ce titre. Le rythme sans cesse changeant se retrouve aussi dans le chant… Puissant, mélodieux, vif et déroutant. Un des titres les plus prolifiques au niveau des textes.

« Vrahnas« . Titre atomique en puissance. Oui, je sais, c’est limite pompeux comme qualificatif, et pourtant ce morceau me fait l’effet d’un bon uppercut. Il démarre tranquillement à la façon d’une incantation chantée sur plus d’une minute avant de laisser place aux riffs des guitares. Puis c’est le mélange des deux qui prend le relais et me transporte au loin avant un break limite chamanique mis en évidence par des riffs courts associés à un martellement court et précis de fûts !

« Depression« . Une pause douceur ? Une ballade à la sauce Stonebringer ? Ok, mais juste le temps d’une petite minute introductive car après, place au choses sérieuses sur cet avant dernier morceau de l’album. Toujours sur ce mode courant alternatif, tant au niveau des partitions musicales que du chant. Ce titre est une petite merveille qui me permet de voyager bien haut, bien loin. Une impression de survoler des contrées étrangères, désolées, hostiles…apocalyptiques avant un retour tout en douceur en terrain connu.

« Emerald« , dernier titre de l’album. Morceau qui démarre tout en douceur, avec une batterie en arrière plan, des notes de guitare somme toute assez claires…puis une impression d’électrisation de l’ensemble pour une légère montée en puissance associée au chant. Le tout est harmonieux et équilibré, parfois flottant comme une légère brise de vent. Cela sonne comme une fin de voyage initiatique, avec un retour programmé à la réalité du moment… Mais est-ce bien cela ou une façon de nous immerger encore plus loin dans le rêve ?

« Those Winds » est un album qui ne laisse pas indifférent, loin de là. Il me semble construit comme un parcours initiatique, un support pour parcourir des contrées hostiles, délabrées… qui datent d’avant notre présence ou qui suivent le carnage réalisé par notre espèce.

Ce qui est certain, c’est que le silence qui s’impose à moi à la fin de l’écoute de l’album est plus que pesant, et ce silence m’incite à passer en mode replay afin de m’évader de nouveau.

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Tracklist :

1/ Rubin

2/ Flesh & Bones

3/ The Poet of Gold

4/ Stonebringer

5/ Pan

6/ Dead Kid’s Blues

7/ Vrahnas

8/ Depression (Offered To Carry Us)

9/ Emerald