by Metalfreak | Oct 24, 2021 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10
Le milieu des années 90, pour le death metal, c’est un peu la traversée du désert. Allez savoir pourquoi, de nombreux groupes de l’époque remontent les voix de quelques octaves, se foutent aux riffs power metal en vogue à l’époque et tentent des trucs qui ont finalement rarement trouvé leur public. En exemples flagrants, je pourrais citer Mercyless avec les albums « C.O.L.D. » (1996) et « Sure to be Pure » (2000), Massacra (« Sick » en 1994 et « Humanize Human » en 1995), Gorefest, Morgoth avec « Feel Sorry for the Fanatic » ou bien entendu Grave avec ce décrié « Hating Life« . Il y en aurait plein d’autres…
C’est vrai qu’il est déstabilisant ce disque, même si le précédent « Soulless » laissait entrevoir cette direction artistique. Le départ de Jörgen Sandström a sans doute fini d’entériner la chose : Ola Lindgren prend le micro, la basse, la guitare et nous tombe des rythmiques très Pantera – Machine Head – Fear Factory plutôt lourdingues et qui ont dû totalement larguer les fans de « Into the Grave » et « You’ll Never see…« . Mais il existe certainement une poignée de gens qui ont aimé ce virage de 1996 dont, avec le recul, je fais partie.
J’ai découvert ces compositions plutôt tardivement, pas au moment de leur sortie c’est certain, et j’avais été soufflé par la puissance brute qui s’en dégageait, ce sentiment d’inexorabilité martelé par des mids-tempos écrasants et un chant mal dégrossi. Et Napalm Records a donc la bonne idée de rééditer l’opus initialement sorti chez Century Media. Pour ceux qui le connaissent déjà et qui n’ont pas accroché, c’est sûr que cela ne changera pas la face du monde. En revanche, je m’adresse plutôt à tous ceux qui ont fait l’impasse sur cette période et qui seraient en mal de ravages cérébraux : « Hating Life« , c’est un bon gros tracteur sans frein qui passe et repasse sur ton petit corps fragile, jusqu’à ce qu’il ne reste rien.
Un album sous-estimé qui mérite largement une énième seconde chance !
Tracklist :
1. Worth the Wait
2. Restrained
3. Winternight
4. Two of Me
5. Beauty Within
6. Lovesong
7. Sorrowfilled Moon
8. Harvest Day
9. Redress
10. Still Hating Life
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by Metalfreak | Juin 21, 2021 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Jaymz) : 7.5/10
Ha, le Nu metal ! LA catégorie de metal la plus populaire du milieu des années 90 au milieu des années 2000, qui a vu l’émergence de groupes extrêmement populaires comme KoRn, Slipknot, Deftones, Linkin Park, Papa Roach etc…
Ce mélange de grosses guitares avec des chants rappés voire criés avec des samples, parfois trop « commercial », n’a que rarement touché les puristes, fans des groupes des années 80 et du début des années 90. Moi-même grand fan des standards heavy metal et thrash, ayant la vingtaine et ayant étudié en Angleterre, le nu (ou neo) metal fait partie intégrante de ma culture metal et si je n’en apprécie pas tout – loin de là – j’avoue d’une bonne playlist des classiques du genre m’éclate toujours autant.
Une bien longue introduction me direz-vous mais qui me semblait nécessaire pour vous présenter Tetrarch, formation montée par Josh Fore et Diamond Rowe les 2 guitaristes du combo en 2007. C’est le deuxième album de ces jeunes ricains originaires d’Atlanta, mais ils avaient 3 LP à leur actif et un bon paquet de concerts aux States avant de se lancer dans l’écriture en 2017 et leur premier opus Freak en 2018.
Biberonnés au nu metal, dès les premières notes de « I’m not Right », j’ai de suite compris que j’allais me retrouver 20 en arrière quand j’écumais les petites salles londoniennes. Et sincèrement, cet album fonctionne très très bien pour les amateurs de Slikpnot et de Korn, avec de petites touches de Link Park (le timbre clair de Josh Fore ressemblant fortement à celui du regretté Chester Bennington), le tout saupoudré habilement de petits samples industriels, non sans rappeler Static-X.
On retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès du style : une basse très présente amenant un groove certain tout au long des titres de l’album. Un format 3 à 4 minutess ultra efficace, avec des refrains très catchy comme « You Never Listen » et ses « I ! wont ! Listen to you anymore ! ». Des rythmiques bien lourdes comme sur « Stich me Up », des chœurs tantôt hurlés, tantôt chantés, qui donnent beaucoup de volume et d’intensité au chant de Josh Fore.
J’ajouterai que j’apprécie la présence féminine de Diamond Rowe, pas seulement parce que la diversité est à prôner dans le metal, mais surtout parce qu’elle apporte beaucoup avec ses leads bien distillés et quels soli fort à proprement car surprenant dans un style qui n’y ai pas propice par essence. Celui de « Negative Noise » est d’ailleurs particulièrement efficace, tout comme sur l’excellente « Sick of You ».
Un album assez riche, et relativement varié vu le style, qui ravira les fans du genre et que je trouve assez addictif par ses refrains implacables. Une sorte de madeleine de Proust fin 90’s / début 00’s.
Tracklist:
1. I’m Not Right
2. Negative Noise
3. Unstable
4. You Never Listen
5. Sick of You
6. Take a Look Inside
7. Stitch Me Up
8. Addicted
9. Pushed Down
10. Trust Me
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by Metalfreak | Juin 11, 2021 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9 /10
On ne va pas se pencher sur les raisons qui ont motivé les départs de Luana Dametto et de Fernanda Lira de Nervosa histoire de ne pas jouer les Voici du pauvre : la seule chose que je retiens, c’est qu’au lieu d’avoir un très bon groupe de metal extrême, on se retrouve du coup avec deux !
Et à l’écoute tant du “Perpetual chaos” du groupe de Prika Amaral et ses nouvelles copines de jeu que de cet “Echoes of the soul” de Crypta, je ne peux m’empêcher de penser que nous, grands passionnés de metal qui hurle et qui va vite, sont gagnants à tous les niveaux !
En plus, ce sera deux fois plus de plaisir visuel car il faut reconnaitre que tous les photographes de concerts vont s’agglutiner devant la scène pour les shooter !
Je vous en fiche mon billet…
Mais pour ne pas finir chez #metoo et en revenir à la musique, Crypta s’est formé en 2019 avec, outre Luana Dametto (batterie) et Fernanda Lira (chant, basse), deux guitaristes talen-tueuses en les personnes de Tainá Bergamaschi (ex-Hagbard) et Sonia Anubis (Cobra Spell, Ursinne, ex-Burning Witches, ex-Ecocide, ex-Jackal, ex-Sepiroth, ex-Shade of Hatred).
Et dès la première écoute de ce premier album, on sent que les demoiselles ont clairement envie d’en découdre : certes, si on a adoré Nervosa, on ne va pas détester Crypta.
Si on retrouve ce qui faisait la furie de leur premier groupe, à savoir une base thrash metal old school parfaitement assumée, on sent aussi que le côté death metal prend souvent le dessus, et pas mal de réminiscences black metal font aussi leur apparition.
Toujours est-il qu’on se prend un peu plus de quarante minutes d’une pure volée de bois vert : ça fouetté sévère et si le but est de piquer au plus profonds des chairs, le pari est réussi !
C’est au moyen de titres directs, sans concessions, que Crypta déverse sa colère aux moyens de riffs infernaux, souvent très rapides et acérés comme des lames de rasoir, un chant death / thrashy on ne peut plus vicieux qui éructe une haine ostensible, et une section rythmique qui dévaste tout sur son passage, sans oublier les innombrables changements de rythmes capables de décervicaliser un bœuf !
Et comme si coller mandales sur mandales ne suffisait pas, Crypta pousse le vice encore plus loin en nous assénant des titres aux atmosphères plus mystérieuses (“Under the black wings”, “Dark night of the soul”) – tout en conservant cette même rage – histoire de bien nous étouffer comme si le groupe nous mettait le pied sur la tête pour nous la maintenir collée sur le sol !
Pas de concession, pas de compromis, pas de quartier, pas de survivants…
Une tuerie, qu’on vous dit !
Tracklist :
1. Awakening (Instrumental) (0:55)
2. Starvation (4:16)
3. Possessed (3:45)
4. Death Arcana (4:43)
5. Shadow Within (4:47)
6. Under the Black Wings (3:42)
7. Kali (4:33)
8. Blood Stained Heritage (4:36)
9. Dark Night of the Soul (5:12)
10. From the Ashes (5:11)
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by Metalfreak | Avr 30, 2021 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
S’il y a une chose qu’on aime bien, quand on est chroniqueur, c’est de se sentir un minimum respecté et considéré ! Depuis quelques temps, certains labels ne nous fournissent même plus les albums via un téléchargement qui ne doit pas leur coûter bien cher et se contentent de nous balancer un lien en streaming et démerde-toi avec ça ! Et pour en discuter de temps en temps avec des rédacteurs d’autres médias amis il semblerait qu’on soit sur la même longueur d’onde… Tu vas voir que, dans pas longtemps, on va devoir acheter nous-mêmes les albums qu’on veut chroniquer !
On l’aura compris : c’est le dernier album duquel je parlerai dans ces conditions.
Mais comment un thrasher invétéré comme moi pourrait-il passer à côté d’un nouvel album des Anglais d’Evile ? Surtout quand, en plus, cet “Hell unleashed” pourrait bien être l’une des tueries de l’année ? C’est qu’on a failli l’attendre, ce nouveau et cinquième album : “Skull” date quand même de 2013.
Alors ok, le line up, ce n’est pas ce qui a été le plus stable : le guitariste / pas chanteur Ol Drake s’en va en 2013 pour revenir en 2020, en devenant guitariste avec chant parce que Matt Drake, guitariste / chanteur décide du coup de faire ses valises en 2020, la place de guitariste sans le chant étant un temps prise par le six-cordiste Piers Donno-Fuller et désormais par un certain Adam Smith.
Bref, pour ceux qui suivent encore, le groupe n’a plus que le batteur Ben Carter et le revenant Ol Drake comme membres fondateurs. Et tu crois que ça empêcherait Evile de nous refournir un album de thrash digne de ce nom ? J’t’en foutrais : non seulement ils continuent à nous envoyer du bois au moyen d’un thrash metal aussi old school que rapide et efficace, mais le groupe semble avoir pris un échelon supplémentaire dans l’agressivité !
En trois mots : putain quelle poutrerie ! On découvre que les guitaristes sont définitivement des maîtres-à-riffer implacables, mais surtout qu’Ol Drake est un monstrueux chanteur pour le genre proposé : paie ta violence, mec, tu n’as rien à envier à ton frère Matt parti vers d’autres projets !
Et vas-y que je te colle du gros son bien punk dans tes compositions et que je te fende d’une reprise de folie des grindcoreux américains de Mortician (“Zombie apocalypse”) ! Et c’est parti pour un peu plus de 40 minutes d’une furie thrash qui n’a rien à envier à quiconque en matière de précision agressive et d’agressivité précise ! Et tout ça, à la fois en proposant du neuf tout en retrouvant l’esprit du premier album « Enter the grave« .
Evile, ça tabasse, ça cogne dur et cet “Hell unleashed” pourrait bien rentrer directement dans le top 10 des albums thrash metal de l’année pour ne pas en ressortir !
Tracklist :
1. Paralysed (5:03)
2. Gore (4:49)
3. Incarcerated (6:16)
4. War of Attrition (4:26)
5. Disorder (4:57)
6. The Thing (1982) (4:55)
7. Zombie Apocalypse (reprise Mortician) (2:31)
8. Control from Above (4:51)
9. Hell Unleashed (3:57)
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by Metalfreak | Fév 9, 2021 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Ascirias) : 9/10
Il y a un peu moins d’un an, le destin de Nervosa semblait être scellé : en effet, suite au départ de la chanteuse / bassiste, puis de la batteuse, beaucoup pensait que l’histoire du groupe allait prendre fin, mais la guitariste Prica en a décidé autrement.
Elle s’est mise en quête de remplaçantes, c’est ainsi que le trio devint un quatuor international : de ces nouvelles musiciennes, la moins connue est Eleni, la batteuse qui nous vient de Grèce. Mia,quant à elle, s’est déjà faite remarquer avec Abbath.
Quant à Diva, elle nous vient du groupe Bloodhunter.
Maintenant que les présentations sont faites, passons à ce nouvel opus : Perpetual Chaos .
Si le but de Prica était de rassurer son auditoire, c’est chose faite !
Le groupe n’a pas changé de recette et, dès les premières notes de « Venomous », on reconnait ce thrash dont Prica a le secret.
Même si les nouvelles actrices du groupe viennent d’univers musicaux différents, elles n’ont aucun mal à convaincre à travers les treize compositions sorties tout droit de l’esprit de Prica, qui reste tout de même la tête pensante du quatuor.
La voix de Diva s’accorde parfaitement avec chacun des titres.
On ressentira quelques teintes de Death sur un titre tel que « People Of Abyss ».
Le groupe s’offre aussi la présence de Schmier (Destruction) qui prête sa voix sur le titre « Genocidal Command » ainsi que celle d’Eric AK (Flotsam & Jetsam) sur « Rebel Soul ».
Là aussi, le résultat reste très convaincant.
Les deux invités ne sont pas là par hasard puisque le mix mastering de Perpetual Chaos a été confié à Martin Furia qui n’est autre que le tour manager et technicien de Destruction et le technicien de Flotsam & Jetsam pour ne citer qu’eux.
Il en résulte un album à la production de bonne qualité et très équilibré.
Soyez rassurés, Nervosa n’a pas dit ses derniers mots et arrive facilement à nous convaincre avec ce quatrième album. Les refrains restent bien en tête et en ce sens le groupe reste fidèle à sa musique.
Perpetual Chaos plaira aux fans de la première heure et arrivera à convaincre un nouveau public amateur de Thrash Metal.
Tracklist :
1. Venomous 03:46
2. Guided By Evil 03:30
3. People Of The Abyss 03:27
4. Perpetual Chaos 03:39
5. Until The Very End: 03:18
6. Genocidal Command: 02:56
7. Kings Of Domination 03:41
8. Time To Fight 02:32
9. Godless Prisonner 03:19
10. Blood Eagle 03:41
11. Rebel Soul 03:17
12. Pursued By Judgement 03:27
13. Under Ruins 03:57
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