Slayer – World painted Blood

Le 3 mars 2010 posté par celtikwar

Line-up sur cet Album


Dave Lombardo : Batterie Tom Araya : Chant, Basse Kerry King : Guitare Jeff Hanneman : Guitare

Style:

Thrash metal

Date de sortie:

3 novembre 2009

Label:

American Recordings

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller):
9 / 10

SLAYER est une Appellation d’Origine Contrôlée, point barre. Ce quatuor californien auquel je ne ferai pas l’affront d’une présentation en guise d’intro, est un Monstre sacré, tout comme peuvent l’êtreMetallica, et à des degrés différents Megadeth, Anthrax, Johnny Halliday et ma belle mère. Disons juste pour les néophytes tombés du berceau, que dans la seconde partie des eighties, tout ce beau monde en provenance de la côte Ouest des Us a engendré un courant ravageur contaminant la planète entière. Et poussant les Mémés et tous les Pépés nous aseptisant de leurs hard FM là où ils n’auraient jamais du en sortir : Dans les orties.

L’âge d’or d’un combo est souvent caractérisé par sa période originelle, et les quatre d’Huntington Park n’échapperont pas à la règle. Après deux excellents « Shows No Mercy »en 1985 et « Hells Await » en 1986, la légende s’écrira par la triplette « Reign In Blood », « South Of Heaven » et « Seasons In The Abyss », de 86 à 90. La quête du Graal fut conquise, le nirvana fut atteint, et ces albums cultes marquèrent pour beaucoup d’entre nous un avant et un après dans l’excellence de ce qui pouvait être réalisé en terme de Metal Extrême. Et forcément quand on surfe sur la crête de la vague, grands sont les risques d’en redescendre inexorablement; ce qui s’avérera plus ou moins réel durant les nineties. Pas que les opus délivrés soient alors mauvais, mais cependant un ton au dessous, ce qui ne sera pas pardonné quand on est un Mythe et que l’on s’appelle SLAYER. Certains diront alors que le combo a perdu l’inspiration et la hargne, d’autres que les aller retours de bucherons derrière les futs à la place deDave Lombardo nuisent au quatuor, la majorité arguera d’un déclin et d’une fin inéluctable.

Ben voyons !!! Bande de blaireaux, pourfendeurs d’icones sacralisées, visionnaires viciés à deux sous, envieux et accusateurs grégaires, résultat de ce rêve utopiste que vous caressez tous en vous depuis votre prime enfance… Vous avez beau sempiternellement nous annoncer que les quadras, bientôt quinquas, vont être envoyés aux oubliettes par une énième nouvelle vague Thrash révolutionnaire –La dernière en date accouchant d’un Warbringer « sympathique » par exemple-, le monument SLAYER est toujours présent, toujours debout, toujours critiqué, mais toujours adulé par un public fidèle et incommensurable. « God Hates Us All » était bon, et « Christ Illusion » encore meilleur ; prouvant si besoin en était encore pour les mauvais coucheurs, que la locomotive était toujours aussi destructrice et impossible à stopper.

Alors bien évidemment, ce « World Painted Blood » ne dérogera pas à la règle et suscitera des flots de polémiques sur son essence profonde, sa qualité intrinsèque, son manque de nouveauté, Etc… Comme si Tom Araya allait enfin se mettre à vocaliser dans le registre de Sharon Den Adel, et Kerry King avoir la coupe de cheveux du regretté divin Phil Lynott. D’ailleurs la tracklist est entièrement cosignée parSheila et Kool Shen, ce qui est déjà un gage de qualité. Controverse totalement improductive dans laquelle votre serviteur –et chroniqueur préféré, rires !!!- ne daignera même pas s’engager. Tout comme il ne vous pondra pas du titre par titre, des centaines de pseudos spécialistes reviewers ès professeurs en musicalité s’en délectant jouissivement.

Cet opus, est tout simplement du SLAYER pur jus. Un ton au dessous de la triplette d’offrandes cultes précédemment citées concédons le, mais dans la droite lignée de « Christ Illusion » au niveau appréciabilité. –Actiooon !!!-, ravageur et débridé sur « Snuff », « Unit 731 » ou « Psychopathy Red ». Tempo plus middle et ambiances lourdes et malsaines sur « Human Strain », « Beauty Trough Order ». Voir même du chant clair sur un surprenant « Playing With Dolls » à la structure progressive. Le quatuor assure et assène sans coups férir en dispensant son alchimie historique. Le feu de dieu est toujours aussi efficace et martèle comme Thor, les soli de Jef et Kerry sont toujours aussi rapides et dissonants ; et la prestation vocale hargneuse et contagieuse du Sieur Araya assure à l’attelage une dimension démoniaque et un train échevelé.

Les Tueurs ne renient rien et justifient en tout leur statut, cachet et sceau estampillé BC Rich et ESP. Intensité rentre dedans, gros son calqué sur une musicalité n’ayant plus rien à prouver, et même petite cerise sur le gâteau, un « Americon » politiquement engagé, original, et véritable clin d’œil. Binaire et taillé pour le live, façonné hymne à la Metal indus et devant faire « jumper » tous les teen agers; ce dernier titre est à des années lumières de la force obscure historique du gang of four. Et forcément, vous pouvez parier que cette plage va être descendue en flammes lors de conversations dans le salon autour d’une mousse ; par les mêmes qui siffloteront et s’égosilleront quelques instants plus tard dans les toilettes. Americoooooons !!!

Au final, pour cette deux mille cinq centième tentative de review à laquelle j’ai essayé de mettre une touche différente et un tant soi peu originale, la conclusion s’imposera d’elle-même. Les hordes de fans inconditionnels vont baigner dans l’agrément et crier au génie. Ceux les ayant quitté durant la période moins glorieuse –si l’on peut oser s’exprimer ainsi, car tout est relatif et cela est bien excessif- mais étant revenus dans le giron avec le retour de Lombardo et des deux dernières offrandes délivrées précédemment, vont aussi apprécier. Tout comme les voyageurs spatio-temporels revenant de vingt années d’exploration galactique, où la nouvelle génération de métaleux chevelus apprentis Thrashers agés d’une quinzaine d’années. Quand aux autres… Ben en fait, eux… On en a cure, on s’en fiche pour rester poli. Qu’ils continuent à critiquer et dénigrer, eux qui ont la science infuse et la connaissance universelle. SLAYER reste un mythe et une légende plus que d’actualité, ne leur en déplaise…

Site Internet : www.slayer.net
MySpace : www.myspace.com/slayer

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