Assassin – The upcoming terror (reissue)

Le 26 avril 2024 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Robert Gonnella – Chant / Jürgen “Scholli” Scholz – Guitares / Dinko Vekić – Guitares / Markus “Lulle” Ludwig – Basse / Andreas “Psycho” Süther – Batterie.

Style:

Thrash metal

Date de sortie:

26 avril 2024

Label:

High Roller Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 10/10

 

On ne va pas tourner autour du pot 107 ans : lorsque je sentirai mes derniers jours arriver et qu’on me demandera quels albums de thrash metal finiront dans le top10 de ceux que je voudrai emmener avec moi de l’autre côté, il est clair que le premier album du groupe natif de Düsseldorf Assassin en fera partie tant “The upcoming terror” appartient à ceux qui ont marqué mon adolescence et ma vie d’adulte.
C’est bien simple, cet album sorti en 1987, je suis encore capable, 37 ans plus tard, de le chanter par cœur.
J’ai beau chercher, il n’y a rien à jeter dans cet album.
Et on a beau chercher, les bonnes rééditions de cette incroyable déflagration qui, admettons-le, n’a pas pris une ride, ne sont pas nombreuses. Alors quand High Roller Records et Patrick W. Engel ont décidé de sortir une reissue remasterisée de cette pierre angulaire du thrash metal Teuton, il est evident que je saute dessus et ce, même si, en 2011, on a déjà eu droit à une autre sortie de “The upcoming terror” sur la compilation “Chronicles of resistance” sur lequel figure également “Interstellar experience” sorti en 1988, ainsi que toute une tripotée de titres live

Je me souviens, j’avais à peine 17 ans lorsqu’une radio Suisse Allemande, DR3 et son émission culte “Rock special” dédiée tous les mercredis soirs au metal sous toutes ses formes – il paraîtrait que celle-ci existe encore – nous colle le titre “Bullets” entre les enceintes de nos chaîne hi-fi de l’époque.
Autant dire que, alors qu’on avait du mal à se remettre des thrash-claques sorties en 1986 (“Reign in blood”, “Pleasure to kill”, “The force”, “Malicious intent”, “Riders of doom”, “Power and pain” ou “Mayhemic destruction”, sans oublier “Master of puppets” et “Peace sells… but who’s buying ?”), ce titre avait tout pour rendre complètement dingues tous ceux qui étaient en recherche incessante de titres les plus intenses et agressifs.
Le lendemain, habitant à proximité de la frontière Suisse – j’ai grandi à Saint-Louis, tout contre Bâle –, il était evident que j’allais faire un tour chez mon disquaire favori de la confederation Helvétique, à savoir Atlantis Records, qui proposait des trucs de malades dans une espèce de petit bouiboui qui devait très certainement concourir au livre Guinness des Records dans la catégorie du plus grand nombre de vinyles au mètre cube. Ca ne s’invente pas.
Oui, pour les plus jeunes, en 1987, point de mp3… même le CD n’existait pas !
C’est alors que je tombe sur cette pochette, fantastique, dessinée par le dessinateur Agentur Thomas Schluck qui illustrait à merveille l’imagerie guerrière et futuriste qu’Assassin cherchait à nous décrire dans sa musique.
C’est avec une réelle joie que je ramenais le 33 tours chez moi sans même l’avoir écouté dans le magasin, impatient de découvrir les sept autres titres de cet album.
Et bim, d’emblée, “Forbidden reality” commence sur une intro instrumentale qui monte crescendo en puissance : on ressent de suite cette envie d’en découdre au moyen de bruitages inquiétants et de riff à la colère contenue qui ne manque pas d’exploser – dans tous les sens du terme –.
Et dès lors, l’apocalypse sonore commence, aussi puissante qu’inarrêtable au moyens de riffs d’une sauvagerie remarquable appuyés par les vocaux hystériques d’un des meilleurs vocalistes du genre en la personne de Robert Gonnella qui, pour la petite histoire, avait formé en 1986 un groupe éphémère Checker Patrol avec deux musiciens d’Assassin, accompagnés de Necrobutcher et Euronymous de… Mayhem (d’ailleurs, si Patrick W. Engel avait l’initiative de rééditer leur unique demo ‘Metallion in the park”, je suis preneur).
Les riffs s’enchaînent, des soli implacables s’ensuivent, le tout sur un rythme defiant les lois de la vitesse.
Une pure tuerie d’entrée.
Mais attends, ça ne s’arrête pas là : “Nemesis” continue à tout dévaster sur son passage, le chanteur hurle à s’en coller les cordes vocales sur son micro, la batterie se colle une crise d’épilepsie et les guitaristes Jürgen “Scholli” Scholz (dernier membre originel en 2024) et Dinko Vekić alternent les riffs et les soli les plus tueurs.
Et ça ne s’arrête pas là : “Fight (to stop the tyranny)” se veut un veritable brulot de speed / thrash metal aussi court qu’intense sur lequel, une fois de plus, les guitaristes se font plaisir.
Et c’est ensuite qu’arrive ce qui est, pour moi, un des titres les plus fantastiques que le thrash metal n’a jamais enfanté : “The last man” ou quasiment sept minutes de tout ce que le genre a apporté de meilleur.
Intro tranquille à la basse, quelques riffs puissants et ça démarre.
Et là, Assassin nous fait la totale : sur des lyrics guerriers décrivant une guerre totale, dénonçant la folie que l’être humain peut déployer pour éradiquer ses congénères, on a droit à des couplets, des refrains, des passages instrumentaux, une batterie démentielle qui sont tous autant d’armes de destructions massives de la part de ces Teutons Flingueurs des plus efficaces. Et que dire de la partie instrumentale et de ce qui suit ? De la pure beauté absolue, démontrant dès leur première sortie que le quintet était capable de produire un albums des plus matures.

On retourne la galette et on se rend compte que les choses ne se calment pas sur la face B : “Assassin” et “Holy terror” continuent leur travail de sape avant que “Bullets” vienne achever tout le monde avec ses quatre minutes des plus intenses et violentes.
Et ce n’est pas l’instrumental final “Speed of light” qui va calmer les choses, loin de là !
Assassin nous a décollé les tympans avec cette pure bombe d’énergie pure, jouée en se contrefoutant des dommages collatéraux qu’ils pouvaient occasionner.
La preuve en est : 37 ans après sa sortie, la claque a été tellement fortes que les joues me piquent encore.

Incontournable, la perfection faite thrash !

 

Tracklist :

1. Forbidden Reality (5:37)
2. Nemesis (3:56)
3. Fight (To Stop the Tyranny) (2:33)
4. The Last Man (6:59)
5. Assassin (6:01)
6. Holy Terror (5:00)
7. Bullets (4:18)
8. Speed of Light (Instrumental) (2:53)

 

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