Line-up sur cet Album


  • Mr. Matts : chant
  • Mr. Cana : guitare
  • Mr. Abate : guitare
  • Mr. Rob : basse, chant
  • Mr. Mouche : batterie

Style:

Steamcore

Date de sortie:

11 avril 2013

Label:

OMC Laudun L'Ardoise

Note du SoilChroniqueur (Lusaimoi) : 8/10

 

Vous savez ce que c’est qu’un mot-valise ?
En fait, c’est le résultat de la fusion de deux mots, au moins, qui se voient tronqués pour former un seul et troisième mot.
Par exemple, « Steamcore » est un mot valise dont la première partie vient du style littéraire Steampunk, mélangeant SF et imageries du XIXème siècle, et dont le suffixe est pioché dans Hardcore, style de musique que je n’ai normalement pas vraiment besoin de vous présenter.

Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que Steamcore, c’est ainsi que se définit Swodd, quintet qui a sorti, après un EP live et une démo, son premier album, « SilEnt WAr OrdEring DisAstEr DynAmics » (titre dont les initiales me rappellent étrangement quelque chose), en avril dernier.
Mais avant d’en dire plus, quelques présentations s’imposent.
Swodd s’est formé en 2007 vers Avignon, mais ne compte pas des petits jeunots pour autant. Les deux guitaristes nous viennent des Doomeux de Your Shapeless Beauty, leur chanteur et leur batteur de Big Answer, et leur bassiste de I am Burying You. Et si je ne connaissais pas les deux derniers groupe avant cette chronique, je dois dire que leur travail dans Swodd me donne assez envie.
Maintenant, que les présentations sont faites, revenons à la musique et posons-nous cette question : était-ce nécessaire d’inventer un nouveau mot pour définir leur musique ?

Sans détour, répondons tout de suite : oui.
Car, en plus de produire cet effet d’attirer les curieux, elle définit particulièrement bien le mélange de style que nous offre Swodd.
Et pourtant, même si, juste après une piste blanche certainement causée par la partie CD-rom de l’album, le titre d’intro « Dies Irae », avec ses bruitages de trains, de sifflets, de courants électriques, rappelle l’univers Steampunk dépeint dans le livret, façon croquis, de l’album, « Severed » nous montre que la musique du groupe se situerait entre du Death Mélo à la Göteborg, sans claviers, et quelque chose de très saccadé à la sauce Metal Moderne.
Mais il faut vite se défaire de ces impressions, parce que Swodd se joue très rapidement de nos attentes.
Reprenons « Severed », par exemple, où l’évolution des riffs nous laisse, à plusieurs moments, penser à l’arrivée imminente d’un refrain, mais c’est un solo, un break ou autre chose qui nous accueillent. Et le refrain attendu n’arrive qu’après la troisième minute du morceau, nous démontrant que Swodd peut pondre de sacrées mélodies, avant un passage atmosphérique annonçant un solo puis une fin de plus en plus épique.
Ce titre met en place des constructions loin d’être classiques qui se poursuivront tout le reste de l’album. Et d’ailleurs, les refrains, s’ils peuvent être appelés ainsi parce qu’ils se montrent plus mélodiques que le reste, n’interviennent qu’une ou deux fois dans chaque titre. On est donc loin de l’utilisation abusive pratiquée par certains groupes qui n’ont, de toute façon, que ça d’à peu près intéressant à proposer.
Chez Swodd, les structures se révèlent vraiment progressives. Pas dans le sens classique du terme, mais plus dans celui où on a réellement l’impression que la musique suit un véritable chemin pour nous emporter avec elle (« Loath » en est un bon exemple), et qu’elle n’est pas seulement une succession de passages mis les uns à la suite des autres, ou de couplets et de refrains. Et pourtant aux premières écoutes, quand on découvre, quand on se laisse porter, tout nous semble si simple, grâce à une progression qui se montre très fluide. Ce n’est qu’après plusieurs écoutes, et en analysant les morceaux, qu’on se rend compte de leur complexité.

Durant ces 10 titres, Swodd déploie son univers parsemé de nombreuses références à ses inspirations Steampunk, comme l’intro de « War Machine », celle de « The Revenge » et son mélange d’ambiance de cathédrale et de machineries, le refrain de « Not a Gift » et sa voix claire, lointaine comme celle d’un haut-parleur, le fond sonore de l’instrumentale « Dicey »…
Pourtant, malgré des similitudes, chaque titre possède sa propre personnalité. Ainsi on a un « Loath » assez Heavy (mais du Heavy à la Swodd), tandis que « The World in the Hands » est très direct et rageur, que « Their Laws » affiche un petit côté Stoner, et que « The Revenge » s’approche presque parfois d’ambiances Black Metal
Le groupe ne semble en fait se laisser guider que par l’inspiration, sans se soucier du reste et si un morceau doit faire 1min30, comme le court au titre long « The Exquisite Sense of Complex », bah il fera 1min30.

« SilEnt WAr OrdEring DisAstEr DynAmics », malgré une certaine complexité née de la volonté de Swodd de proposer des structures cassant les attentes de l’auditeur, montre une vraie fluidité dans sa progression. Du coup, cet album passe à une vitesse ! Comme un train bien lancé. C’est tout simple, la première fois que je l’ai écouté, je me suis retourné au bout d’un moment et je me suis dit : « Putain ! C’est déjà la piste 8 ! ». Faut dire qu’avec ses 37 minutes, il se montre assez court, mais cette sensation, c’est surtout une preuve que, quand on l’écoute, on ne s’ennuie pas.

 

Site officiel: http://swodd.yourshapelessbeauty.net/
Facebook: www.facebook.com/swodd

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