Eluveitie – Helvetios

Le 10 février 2012 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Chrigel Glanzmann - chant, guitare, flute
Ivo Henzi - guitare
Simeon Koch - chant, guitare
Kay Brem - basse
Merlin Sutter - batterie
Meri Tadic - chant, violon
Päde Kistler - cornemuse, flute
Anna Murphy - Vielle à roue

Style:

Folk Metal

Date de sortie:

10 Février 2011

Label:

Nuclear Blast

Note du Soilchroniqueur (Fredo) : 07/10

Fier peuple gaulois des plateaux Suisses, ayant courageusement combattu César durant la célèbre guerre des Gaules, les Helvètes sont la principale sources d’inspiration de la troupe Eluveitie dont il serait injurieux envers toi, cher lecteurs, de faire une présentation plus poussée du groupe. Forcément, tu dois connaître … car après la petite dizaine d’année durant laquelle c’est forgée la belle carrière de la bande à Chrigel, celle ci s’est bâti un grand capital sympathie auprès de bon nombre de Metalleux. La « faute » à la personnalité avenante et o combien sympathique de ses membres, le style porteur pratiqué ; mais surtout grâce à la qualité des disques qui se succèdent depuis 2003. Depuis quelques temps, il y a foison d’émules ou de formation se disant être dans la lignée des « Eluvs . Car ils attirent vers eux toujours plus de monde ; du fait de l’évolution de son style, très Pagan au début, et qui tout en gardant ses origines Folk, lorgne de plus en plus vers le Death Mélodique, depuis le départ des frères Kirder et depuis ce Slania qui aujourd’hui encore fait référence. Certains appellent ça aller dans le sens où le vent les pousse, d’autres qualifieront simplement ça le progrès…alors dans ce contexte, qu’en est il de ce « Helvetios », 6 eme offrande du groupe, qui déboule ces jours ci dans nos platines et comment vont ils enfoncer le clou d’un succès grandissant ? Pour cela, ils se basent sur un line up stable, une distribution toujours assurée par Nuclear Blast (qui comme à chaque sortie majeure va mettre le paquet pour décliner cet album sous moult formes, toutes plus belles et plus fournies en inédits et bonus les unes que les autres), et un enregistrement « à la maison », dans les mêmes studios, amenant à l’opus un son aussi précis que le mécanisme d’un coucou suisse. Trois arguments qui vont en fait dans le sens de la continuité. Et de la continuité, on peut en trouver. Pour cela, on va retrouver des choses immuables, la marque de fabrique.

L’ambiance déjà. Comme à l’accoutumée, on a tenté de donner une portée cinématographique à l’album. Donc on ne coupera pas aux traditionnelles intro et outro parlées. Ici, c’est l’écossais Alexander Morton qui s’y colle pour un résultat qui sonne assez plat somme toute. De même, le disque est parsemé d’interludes ou d’instrumentaux, qui cette fois ci ne dénotent pas d’un grand génie… amateurs des « Samon » ou autres « Setlon », passez votre chemin, vous risquerez d’être déçus. Seul un « Scorched Earth »pourra à la limite nous accrocher, mais ce ne sera que par la curiosité déclenchée par ce long chant incantatoire.

Ensuite, nous avons toujours le lot morceaux rapides, sur lesquels les instruments folkloriques sont là pour aérer les successions des notes brutes et acérées des guitares. L’effet de surprise est depuis longtemps consommé depuis « Wen » en 2003, mais la juxtaposition des airs de cornemuse, de mandoline, des flûtes irlandaises, de la vielle à roue et du violon avec la voix râpeuse de plus en plus typée Death « Made In Sweden »fait toujours son petit effet. Ce type de chanson sera toujours très prisé en concert, et sur « Helvetios », certaines valent leur pesant de cacahuètes. Ainsi « The Siege » restera certainement comme le titre le plus agressif jamais composé par le groupe, réussissant avec des lignes de chant puisant même dans le Black, risquant de faire passer les « Kingdome Come » ou « Bloodstained Ground » pour des berceuses ! « Meet the Enemy » pourra aussi nous secouer les puces, de la même façon que « Helvetios », le titre d’ouverture très varié avec l’intervention remarquée du chant féminin et des parties folkloriques de toute beauté. « The Uprising » sera par contre sauvé de sa linéarité par une très belle partie narrative sur fond de cornemuse.

Enfin, les traditionnels chants plus lents, rappelant quelques peu les racines plus Folk du groupe. Avec les instruments folkloriques qui se taillent ici la part du lion, donnant le ton et orientant les morceaux, et des airs bien connus. Apres la version désormais incontournable de « Tri Martolod » il y a quelques années, ici, c’est au vieux chant bourguignon « La Jument de Michao », accommodé à la sauce celte dans les 70’s par Tri Yann, de faire l’objet d’une relecture. Evidement bien plus couillu que les interprétations de Manau ou de Nolwenn Leroy (ne vous attendez quand même pas à ce qu’on vous raconte l’histoire du poulain qui bouffe toute l’herbe du pré…), c’est un véritable coup gagnant assuré, ce titre … bon, il est vrai que c’est un peu téléphoné, cette mélodie qui se vrille dans le crane, ce refrain qui flingue, surtout le dernier chanté un ton au-dessus, mais ça restera comme le hitlight du disque, pour ne pas dire, l’attraction ! Dans d’autres chansons, nous pourront nous délecter une fois de plus de la belle voix de Anna Murphy qui depuis « Evocation I – The Arcane Dominion » devient un des membres les plus influents du groupe. Pour vous en rendre compte, écoutez « A Rose For Epona » le premier single ou alors l’émouvant « Alesia » (tiens, au fait … ch’est où, cha, Alegia … on chait même pas ou ch’est, Alegia …) durant lequel on retrouve la dualité entre elle et Chrigel de « Quoth The Raven » ou de « Slania’s Song ».

Vous l’aurez donc compris. Les « Eluvs » signent ici une œuvre dans la droite lignée des précédentes, avec une qualité d’exécution remarquable qui force au respect. Pas originale pour 2 sesterces, sans grands changements, donc, et même si en se promenant dans l’œuvre on y décèle de ci et de là quelques toutes petites innovations (comme ces chœurs plus symphoniques que guerriers que l’on découvre dans l’intro de « Helvetios », ou à la fin d’ « Alesia »), celles ci ne révolutionneront pas le style d’ Eluveitie. Et si le groupe semble faire de fait fi des aspirations aux changements d’une fange de ses aficionados, ce n’est sûrement pas par facilité, mais car ils se sentent visiblement bien dans cette voie empruntée depuis « Slania ». « Nous sommes totalement libres dans le sens où nous ne changerons jamais réellement. » nous déclarait à Colmar Chrigel … tout est dit.

Titres :

1. Prologue 01:25
2. Helvetios 04:01
3. Luxtos 03:55
4. Home 05:17
5. Santonian Shores 03:56
6. Scorched Earth 04:16
7. Meet the Enemy 03:47
8. Neverland 03:43
9. A Rose For Epona 04:27
10. Havoc 04:05
11. The Uprising 03:42
12. Hope 02:27
13. The Siege 02:45
14. Alesia 03:56
15. Tullianum 00:24
16. Uxellodunon 03:52
17. Epilogue 03:14

Site Officiel

Eluveitie sur Soil :

Chronique Slania , chronique Evocation I

Report Pagan Fest 2010 , Lyon 2010, Colmar 2010

Report photo Hellfest 2010.

Interview Chrigel à Colmar en 2010.

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