Line-up sur cet Album


  • Sébastien Lalanne (Basse)
  • Xavier Godart (Guitare)
  • Benjamin Guerry (Chant/Guitare)
  • Léo Isnard (Batterie)
  • Jeff Grimal (Guitare/Chant)

Style:

Post black Lovecraftien

Date de sortie:

27 janvier 2017

Label:

Season Of Mist

Note de la Soilchroniqueuse (Balkiss) : 9/10

Et TGOO partit à la rencontre de Monsieur Olmstead…

J’ai toujours du mal avec mes intros de chroniques. Évidemment, j’ai déjà parlé du groupe bordelais et depuis que je les ai vus en concert pour la première fois en 2012, ce groupe ne cesse de me fasciner. Leur premier album, Al-Azif la gemme brute, nous plongeait dans les abysses terrifiantes chères au cœur d’H.P Lovecraft, la muse de TGOO… Ben quoi ? Comme je peux dire d’un homme qu’il est joli, je peux dire d’Howard Phillips qu’il est une muse. Voilà.

Leur second opus, Tekeli-li (2014) dont tu peux lire la chronique, ici => http://www.soilchronicles.fr/chroniques/the-great-old-ones-%E2%80%93-tekeli-li
est un magnifique joyau taillé par leur talent et leur passion pour les atmosphères oppressantes distillées dans les écrits du sixième membre du groupe comme tient à le souligner Benjamin Guerry (chant, guitare). Beaucoup d’évolution depuis cet album notamment concernant l’imagerie du groupe sur scène (jeux de lumières, présence du portrait de Lovecraft, de Cthulhu…) mais c’est surtout la maîtrise des musiciens dans l’exécution de leur art ainsi que leur envie de nous faire partager ce « culte » des Grands Anciens au travers de ces accords, ces rythmes soutenus, de ces voix crachées d’outre-tombe, qui nous amène à leur tout dernier opus….

En 2016, The Great Old Ones signe sur le label français Season of Mist et prépare sa troisième offrande, EOD : A Tale of dark Legacy. Le groupe entreprend avec cet opus de nous conter l’histoire de Robert Olmstead, personnage trop curieux, ce qui évidemment le perdra… Forcément, nous sommes dans le cerveau extrêmement fou d’un des maîtres de la littérature fantastique. Le groupe améliore encore son jeu, nous surprend par sa volonté d’être plus sauvage, brutal, une violence qui n’altère pas pour autant l’ambiance nécessaire à cet opus. Le post black metal des bordelais chamboule toujours tes sens, ton âme est en proie à diverses émotions et tu ne sais plus à quelle malsaine entité te vouer.

On termine l’album sur mon morceau préféré, ‘Mare Infinitum’, avec cette magnifique et sombre intro de Quentin Gendrot (Qlay , déjà présent sur Tekeli-li, au violoncelle) . On retrouve également Jeff Grimal (guitare/chant) à l’artwork et c’est toujours beau.

Ce dernier LP nous annonce que nous n’en avons pas fini avec TGOO et que leur soif de s’abreuver à l’œuvre de Lovecraft est inextinguible. Après le joyau finement taillé, nous avons entre les mains « EOD : A Tale of dark Legacy » et soudain, toutes les facettes du bijou se révèlent.

 

Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10

Dès qu’un groupe touche à la mythologie lovecraftienne, je suis à la fois attiré et méfiant. Attiré parce que j’ai depuis l’adolescence une relation forte avec l’écrivain dont j’ai absolument tout lu (et qui a fini dans tous mes mémoires universitaires d’ailleurs), même ses essais philosophiques, et méfiant parce que mon amour pour l’œuvre ne supporte pas de la voir utilisée de façon médiocre.

Sans même parler de musique, il suffit de voir ce qui en a été fait au cinéma pour avoir de quoi chialer pendant un centenaire… Alors les mecs de The Great Old Ones, depuis leur début en 2012 avec « Al Azif », c’est sûr qu’ils ne cachent pas leur source d’inspiration mais l’essence de Lovecraft, c’est l’innommable, alors à quoi ça rime de le mettre en musique ? Est-ce que cela apporte réellement quelque chose de plus aux compositions ? Sincèrement, non. Cela reste au niveau du concept textuel, voire visuel, mais musicalement, le Black Métal des Grands Anciens pourrait s’intéresser à n’importe quoi d’autre que cela ne changerait rien. En gros, cela n’ôterait rien à sa qualité intrinsèque. Et de toute façon, Lovecraft, ce n’est pas du Black Métal et encore moins du Death. C’est du Funeral Doom, ou de l’Ambiant façon Lustmord

Donc, si je fais une totale abstraction de la référence littéraire, « EOD: A Tale of dark Legacy » reste un très bon album de Black, riche, fouillé, intelligent, inventif, original. Il a son ambiance, ses intensités et ses moments d’accalmies, bref il est très au-dessus de la masse consanguine habituelle. Sur ce point, The Great Old Ones a enfanté une perle, un disque que je pourrai encore écouter dans dix ans avec le même plaisir tant il mêle adroitement l’orthodoxie et le progressisme. Messieurs, chapeau bas.

Tracklist :
1 – Searching for R.Olmstead
2 – The Shadow over Innsmouth
3 – When the Stars align
4 – The Ritual
5 – Wanderings
6 – In Screams and Flames
7 – Mare Infinitum

Site officiel : http://test.thegreatoldonesband.com/
Facebook : https://www.facebook.com/thegreatoldones/?fref=ts
Bandcamp :https://thegreatoldones.bandcamp.com/
Youtube : https://www.youtube.com/user/thegreatoldonesband

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