Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10

Eux ce sont des bons. Ils ont tout compris à comment il faut faire pour attirer l’œil du chaland sur leur disque au milieu des bacs. Un cul moulé dans un futal en cuir, des cartouchières, un logo qui claque, ça fait la rue Michel. C’est d’ailleurs assez amusant de comparer cette pochette à celle de leur premier EP (« The First Division ») : tout à changer, à commencer par la typographie. C’est sûr, c’est de suite moins vendeur. De là à penser qu’entre 2012 et 2015, Surge Assault a fait un Business Plan, il n’y a qu’un pas que je me garde de franchir par manque de preuves.

Revenons à « Lust & Misery ». Il y a un beau cul en tête de gondole, ça, tout le monde l’a à présent bien compris. Mais la musique comptant encore un peu, je suis bien obligé d’en parler et de quitter quelques instants du regard ce merveilleux fessier. Je dirais que pour les fans de Bewitched ou des derniers Impaled Nazarene, voire de Darkthrone, sans la class du premier, sans la folie du deuxième et sans le talent du troisième, il y a moyen de faire quelque chose : les compositions sont entraînantes en dépit de structures extrêmement basiques, quelques solos, du raclement de gorge, de la bière à foison, de la sueur, bref les Italiens ne sont pas là pour nous prendre la tête avec des équations à trois inconnues.

Je regrette juste que le son soit si propre pour une musique qui supporte d’habitude bien les tâches nauséabondes au fond du slip mais, avec un visuel aussi racoleur, j’imagine qu’il est difficile de jouer la carte du True Underground inaudible. Dommage, il y aurait pu avoir un juste milieu… « Lust & Misery » est distrayant, ce n’est déjà pas si mal.

Tracklist :
01 : Every Single Human Faced The Sacrifice
02 : Get Drunk & Destroy
03 : Straight To Misery
04 : Whoreship Me
05 : Heretic Curse
06 : In Hell From Earth
07 : Anti Human Black-Thrash
08 : Infernal Riot
09 : Stay Alone With Us

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