Keres – Homo Homini Lupus

Le 27 mars 2024 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Hrymr – Basse
  • Ares – Chant
  • Azrael – Guitares
  • Astahrot – Guitares
  • Notrhark – Batterie

Style:

Black / Death Metal

Date de sortie:

23 février 2024

Label:

Gruesome Records

Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 9/10

C’est aux confins nord-est de l’Italie, dans la région du Trentin-Haut-Adige, au sud du Tyrol que Keres est né un beau jours d’hiver en 2015, sur le cadavre de Crying of Angels, paix à son âme, combo de black metal. Est-ce dans l’âpreté et la rudesse de la vie en montagne qu’il faut chercher l’explication de la sauvagerie musicale qui transpire de leur black-death ? Probablement ! Est-ce l’isolement relatif de leur région et l’appel de la misanthropie qui ne les rendent pas davantage productifs en matière discographique ? Ceci pourrait en partie expliquer cela. Toujours est-il que l’on ne ressort jamais indemne à chacune de leurs apparitions malheureusement trop rares. Rareté dans les bacs, certes, mais la qualité est à chaque fois au rendez-vous, comme ce fut le cas avec « Heresy », leur premier EP sorti en 2016 et comme ça l’est une nouvelle fois avec « Homo Homini Lupus » leur premier album qui vient juste de paraitre chez le jeune label Gruesome Records.

Avec pareil titre signifiant « l’homme est un loup pour l’homme », on ne peut que s’attendre, sans surprise, à un album sombre fustigeant l’humanité, érigée en véritable fléau sur terre, cruelle, prédatrice et provoquant son dégoût ; la nature des titres des huit morceaux qui composent l’album ne laisse là-aussi pas l’ombre d’un doute, pas plus que l’excellent artwork de la pochette, parfaitement en accord avec la thématique évoquée.

Dès l’ouverture des hostilités via « Exist for War », on sent qu’il va falloir donner de sa personne pour affronter autant de férocité dévastatrice. Le déferlement de riffs plus assassins les uns que les autres, la voix tout droit sortie des entrailles de la terre et une rythmique percutante s’emparent d’emblée de l’auditeur pour le plonger dans un tourbillon infernal en le noyant dans une ambiance lourde, pesante et surtout écrasante voire oppressante. A peine cinq minutes, mais le combat est d’ores et déjà intense et on ne peut que constater que l’on en ressort quelque peu éreinté.
Il n’y a pas de répit, « Immaculate Incarnation of Darkness » retentit déjà avec, une fois encore, des riffs sublimes dès l’entrée en matière et une puissance intacte comme en témoigne l’intensité dégagée par la voix d’outre-tombe d’Ares qui a de quoi te tourmenter jusqu’à la nuit des temps, à l’instar des mélodies malsaines distillées elles-aussi pour te pousser dans tes retranchements.
« Oblivion » poursuit dans le même sillon, en envoyant un déluge de riffs saccadés telles des rafales de mitrailleuses cherchant à t’acculer dans un abri pendant qu’un assaut se prépare, prêt à te faire passer l’arme à gauche.
J’ai toujours été impressionné, subjugué et décontenancé devant cette capacité à exprimer autant de violence musicale, le tout de manière structurée et parfaitement maitrisée mais faisant passer l’ensemble pour un chaos total, dont le caractère extrême n’a d’égal que le côté subtil de telles compositions ! Force est de constater qu’une fois encore, je le suis ! Bestialité, agressivité et sauvagerie s’associent donc au gré des morceaux encadrées par des mélodies mineures qui rajoutent une touche de méchanceté sournoise comme pour mieux te pétrifier et t’empêcher d’imaginer une quelconque esquive, qui d’ailleurs, ne mènerait aucunement à une issue favorable.

Il n’y a rien à jeter dans cette galette, chaque morceau ayant une accroche particulière capable de te happer en son sein maléfique, dont tu te surprendras à toujours pouvoir respirer après en être ressorti. « Pale Horse of Extinction », « Leviathan » ou encore le sublime « Eradicate the Infected Seed » sont à consommer sans modération, tout comme « Void of Silence » qui conclut l’album de la meilleure des manières, sur un tempo lent et une intensité progressive, mélangeant mélodies envoutantes, blast beats et riffs percutants, voix en phase conduisant sur un final calme, histoire de faire retomber la poussière sur le champ de bataille.

Alors oui, l’attente fut longue ! Mais quelle délivrance mes aïeux avec ce somptueux « Homo Homini Lupus » que je ne saurais trop vous conseiller de vous glisser dans les cages à miel ! Grazie Mille, Keres ! On compte sur Tito Vespasiani, votre manager, pour nous donner l’occasion de vous voir en live de ce côté-ci des Alpes !

Tracklist :

1. Exist for War 5:02
2. Immaculate Incarnation of Darkness 3:42
3. Oblivion 4:00
4. Pale Horse of Extinction 3:30
5. Until Everything’s Burned 3:19
6. Leviathan 4:09
7. Eradicate the Infected Seed 4:16
8. Void of Silence 5:22

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