In Hell – Lex Divina Terrores

Le 29 mars 2022 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Fab Darkhell - Guitare
  • Olivier Dentreuil - Guitare
  • Cédric Van Gele – Basse
  • James Spar – Chant
  • Gus - Batterie

Style:

Black / Death Metal

Date de sortie:

21 janvier 2022

Label:

Mystyk Prod

Note du SoilChroniqueur (Migou / Vince) : 7,5/10

Les aventures de Mémé : « Voyage In Hell »

Dark Mémé a pris son pied, ses jambes à son cou, pour visiter l’Enfer. Elle a traversé les premiers cercles, au son de « Hostis Ecclesiae » et les suivants dans les pas auditifs de « Satanica Mundi ». Au travers des 9 cercles (comprenant un EP et deux albums), qui ont pris quelques 9 ans depuis la création par Fab Darkhell, Mémé a pu se faire à la petite musique de mort bien malsaine de In Hell.

Quand les premiers cercles étaient d’un abord plutôt classique et brouillon, la voix diabolique à souhait, à la confluence de la mort et des ténèbres, semblait vous inviter, par ses cris, à cheminer à ses côtés. Pont entre les couches thermiques de l’Enfer, les guitares et leurs soli vous emmènent plus bas, toujours plus bas, tout en restant fidèles à elles-mêmes.
Dans les cercles de « Satanica Mundi », on pénètre dans une atmosphère plus profonde. La voix, le son, tout se fait plus dense, large, riche.
Mais dès le départ, l’appel pour l’embarquement en barque de Charon distillait ses sentiments anti religieux et ses litanies provocatrices, poussant au pinacle la haine humaine qui colle et poisse tout ce qu’elle touche.

« Pandemonium, Terminus ! Tout le monde descend ! »

Mémé, se baladant au gré des rues de la grande capitale surchauffée, tomba nez à nez, dentier à crocs, permanente à cornes, avec le Diable en personne. La légende dit qu’il la cherchait, mais personne ne pourra nous le confirmer.

– Viens avec moi, Mémé, dit-il de sa voix caverneuse.
– Oui, mais non. D’abord, on ne se connaît pas encore très bien, je ne réponds pas aux inconnus, fussent-ils des Rap-Tout. Je ne suis pas une fille facile ! Que croyez-vous donc ?! Et qui plus est, j’aimerais savoir d’où vient cette musique qui me hante depuis mon départ.
– Ah ! Vous avez donc répondu à l’appel de l’Enfer ? C’est mon petit groupe qui monte qui monte qui monte.

Ce faisant, il lui chatouilla le cou pour remonter en une caresse flamboyante sur sa joue.

– Voyons voyons, vilain garnement ! tança Mémé de ses gros yeux à double foyers. « Dites m’en un peu plus sur eux, ce sera bien mieux que vos petites manies !
– Et que cherches-tu à savoir ? Qui est In Hell ? Quelles sont ces âmes maudites, recrutées pour chanter mes louanges et ce, en différentes langues ? Ce sont 5 gars des Hauts de France. L’idée vient de Fab Darkhell, qui a proposé de réunir quelques comparses. Bien entendu, les lignes ont un tantinet bougé, pour atterrir au final sur cette formation de deux guitares (Fab Darkhell, qui compose également, et Olivier Dentreuil), une basse (Cédic Van Gele, qui dispose du studio d’enregistrement et de mixage), une batterie (Gus) et un chant (James Spar). Si Fab Darkhell compose, les autres posent ensuite leur propre instrument, permettant ainsi à chaque membre du groupe d’être de la partie dès l’élaboration des morceaux.
– Je vois, je vois… Le chanteur a une voix très evil. Elle apporte, avec les ambiances, un côté black metal, surtout dans les intros des titres comme des albums.
– Sans oublier les paroles ! Diabolique, n’est-ce pas ?
Diabolic ? C’est vrai, il y a comme un air de ressemblance…

Et Mémé se mit à fredonner « Extinction Level Event » de Diabolic.

Le Diable renchérit :
– Il y a une touche black métal indéniable, mais le riffing, Mémé… Écoute moi ce riffing de malade ! On frise le brutal death. Un brutal death avec une touche malsaine, tu la sens la filiation, dans l’esprit, avec Morbid Angel ? C’est bien dans l’air du temps… Et il faut vivre avec son temps, Mémé ! D’ailleurs qui dit vivre dit aussi mourir et tu as l’âge de…
– Taratata ! Je veux écouter plus encore ! Une fois n’est pas suffisant pour en tirer la substantifique moelle ! Il y a vraiment plusieurs écoutes à avoir.
– Ok ! Fais donc, Mémé… », souffla le Diable, désespéré.
– C’est que, vois-tu, j’entends une réelle progression dans les trois albums. Entre « Hostis Ecclesiae »- qui, je dois bien l’avouer me grattait une oreille sans réveiller l’autre,- et ce dernier opus «  Lex Divina Terrores », entendu en janvier dernier, on perçoit tout le chemin parcouru. Ils ont gagné en son, en écriture et en prod. C’est une belle suite, même si on ressent moins de différences entre les deux derniers, « Satanica Mundi »  et « Lex Divina Terrores ». Ici, les mélodies se sont orientalisées. Avec des titres comme « Ishtar and Boneless », par exemple, je trouve qu’ils se sont Nile-ifiés. Ce qui n’est pas une mauvaise influence en soi, bien au contraire ! On a d’ailleurs des morceaux plus mid tempo, qui alourdissent la sauce, la rendent encore plus evil. Et pour autant, ils gardent ces atmosphères malsaines, parfois grouillantes, comme dans « Liturgy of a Charlatan’s Sabbat ».
– Tu sais, je suis le potentiel de In Hell. Ça ne révolutionne pas (encore) le genre, mais c’est très bien fait et prometteur. La prod est bonne, le riffing est efficace. Les arrangements, les mises en place basse-batterie, c’est bien exécuté. C’est cohérent. Il manquerait peut-être une touche de « groove », des passages casse-nuques, pour venir frétiller aux côtés de Benighted », conclut le Diable.
– Je comprends… Mais, dites-moi, monsieur le Diable, vous parlez beaucoup de brutal death, mais n’y voyez-vous pas aussi un peu de Behemoth (« Demigod ») ou de BelphegorNecrodaemon Terrorsathan ») ?
– Non mais… tu parles beaucoup trop, Mémé ! Mets ta langue dans ta poche !

Et sur ces belles paroles, le Diable en personne, joliment vêtu d’un trois pièces-cravate en camaïeu de rouges de chez Prada, s’éclipsa en une fumerolle. Mémé en resta coi !

Au fin fond des rues du Pandémonium, Mémé a trouvé In Hell, « Lex Divina Terrores », du death brutal avec l’éthique et l’esthétique black metal. Un album qui dénote une bonne évolution, un groupe résolument à suivre, en espérant trouver leur petite touche faisant d’eux un groupe qui pèsera dans le game.

Tracklist :

1. Liturgy of Charlatan’s Sabbat (3:48)
2. Excommunication (4:30)
3. Vatican : Cult from Babylonian (5:56)
4. Ishtar and Boneless (4:17)
5. A Deviant Apostasy ( 5:26)
6. Theologia for Baphomet (5:26)
7. Hunter Become the Hunted (4:18)
8. Amiyn (5:22)
9. Nihilism for Never Follow the Sheep (4:06)

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Chronique « Hostis »
Chronique « Satanica Mundi »

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