Idensity – Serenity

Le 10 janvier 2012 posté par Lusaimoi

Line-up sur cet Album


Christophe Feirrera : chant
Alain Arcidiacono : guitare, chœurs
Antoine Leboisselier : guitare
Mayline Gautié : violon
Jean-Philippe Ouamer : batterie,clavier
Jonathan Bartolo : basse

Style:

Death Metal Progressif

Date de sortie:

Septembre 2011

Label:

Non signé

Note du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 8/10

Citer dans ses influences Opeth, Nevermore ou Devin Townsend, il y a de quoi faire frétiller les oreilles des amateurs les plus avertis. Et c’est le cas d’Idensity, groupe parisien qui a sorti récemment son premier album, autoproduit « Serenity ».
Même si aucune démo n’a précédé ce premier effort, c’est avec une certaine excitation que je lance la machine !

Et c’est un tout autre groupe qui m’est venu à l’esprit : Zonaria ! Ces Suédois sont moins connus que leurs collègues cités plus haut, mais tout de même, leur second album est vraiment pas mal du tout. Tout en violence et mélodie.
Zonaria pratique un Death Mélodique mâtiné de Black Sympho, aux ambiances épiques. Et bien pour Idensity, si le Black est moins présent, on se retrouve avec un Death Metal des plus agressifs – dans se faire qualifier de Brutal Death pour autant –, avec des ambiances épiques. Ce n’est pas l’intro sobrement intitulée « Let’s introduce », digne d’un film chevaleresque des plus guerroyants – chœurs, violons et batterie claquante –, donnant directement sur les riffs rageurs de « The Hatred » qui me feront dire le contraire.

Si les influences sont palpables ; on pourrait ajouter Arch Enemy, pour les soli dignes de Mickael Amott, et quand on voit la technique des deux frangins – ce n’est pas pour ses soli que le groupe est controversé – on se dit que Idensity serait à son aise chez les grands. Le groupe se paie même le luxe de débuter certains morceaux presque directement par un bon petit solo qui fait plaisir (« Night Terror », « Man in the Masses »). Si les influences sont palpables, donc, Idensity possède sa propre… identité.
Dans la violence des guitares soutenues par une batterie d’une grande technique, aussi sauvage que subtile, aidées par une production impeccable, lourde (parfois j’ai pensé à une grosse machinerie à la Behemoth, le côté martial en moins présent), s’ajoute un élément qui confère au groupe cette touche personnelle : le violon. Dilué par petites touches – il faut dire que c’est l’élément le plus récent dans le groupe – mais plus présent qu’il n’y paraît au départ, l’instrument a la bonne idée de ne pas verser dans les clichés gothiques comme on aurait pu le croire. Surtout que, sans vouloir faire preuve de machisme dans cet univers si (trop ?) masculin, il est joué par la jeune et jolie Mayline Gautié. Non, bien qu’il apporte quelques touches émotionnelles (l’intro de « New Year’s Eve », « Serenity » où il contraste avec la lourdeur des guitares), c’est surtout des ambiances épiques qui sont mises à l’honneur (« Night Terror », « Picture », la suite de « New Year’s Eve »).

Autre originalité, les voix. Si, comme tout groupe de Death Metal, Idensity possède un chant guttural – particulièrement caverneux qui se révèle du plus bel effet – le chant clair domine presque sur la durée. Très éloigné que ce que l’on fait dans le genre, Christophe Ferreira possède un timbre unique ; une voix assez agressive, qui sait aussi montrer un côté mélancolique (le refrain de « The Hatred », « Night Terror », « Ocean of Sand »…). Variée par des chœurs, un chant parlé, presque rappé sur « Do not Forget », sans que cela puisse être allié à du mauvais goût, le chant participe pleinement à la réussite de ce « Serenity ».

Un premier album réussi, surtout que, comme Idensity pratique du Death Metal Progressif, les morceaux dépassent souvent les cinq minutes et approchent parfois les dix. Cela pourrait être long, chiant, si c’était mal fait. Ici, ce n’est pas le cas. Ce sont même les morceaux les plus longs, comme « Picture » – dont le côté lent et lourd s’approche d’un Swallow the Sun, avec un passage ambiant se clôturant de la plus belle des manières sur un solo dantesque – que je préfère. Bon, j’ai l’habitude des morceaux de dix minutes, mais à chaque fois, le risque d’ennui est présent. Heureusement, il est soigneusement évité. Malgré les nombreux plans qui s’accumulent, (regardez le clip de « Serenity », avant l’arrivée du chant il y en a déjà plus qu’un groupe à compos classiques), rien n’est mal amené, aucune rupture ne paraît trop brusque pour être honnête. Idensity utilise même parfois ces fameuses constructions plus classiques, sans que cela puisse être assimilé à de la facilité.

Le livret (à l’artwork très beau, au passage, aux couleurs rappelant le dernier Kampfar) mentionne déjà un prochain album, voilà une bonne nouvelle, surtout qu’après toutes ces écoutes, je n’ai pas encore fini d’explorer celui-là.

 

Site officiel : www.idensity-metal.com/

MySpace : www.myspace.com/idensity

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1 Commentaire sur “Idensity – Serenity”

  1. 1

    Merci pour cette superbe chronique , c’est bien écris , très plaisant à lire .
    à plus

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