Holy Moses – Invisible Queen

Le 14 avril 2023 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Sabina Classen – Chant
  • Peter Geltat – Guitares
  • Thomas Neitsch – Basse
  • Gerd Lücking – Batterie
  • Guests sur CD 2 : voir tracklist

Style:

Speed / Thrash Metal

Date de sortie:

14 avril 2023

Label:

Fireflash Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Plus de quarante ans de carrière, treize albums (si on considère “30th Anniversary : In The Power Of Now” comme un album à part entière) en comptant ce petit nouveau, auxquels on peut rajouter deux EP, et pas moins de huit demos entre 1980 et 1986, des albums devenus cultes comme l’incomparable “Finished With The Dogs” (1987), une évolution de carrière restant fidèle à un speed / thrash metal depuis le début, malgré un passage à un techno thrash des plus complexes à l’orée des années 90 (“The New Machine of Liechtenstein”, “World Chaos”)…
Holy Moses peut se vanter d’avoir une carrière des plus respectables, sans s’être renié un seul instant, aux côtés des formations légendaires tout aussi Teutonnes que sont les Kreator, Destruction, Sodom, Tankard, Assassin ou Protector
Mais voilà, toute belle chose a une fin : après 43 ans d’une longévité honorable, Sabina Classen, toujours jeune et dynamique malgré les soixante printemps qu’elle affichera dignement l’an prochain, et dernier membre originel de la formation Allemande, met un terme à Holy Moses avec cet “Invisible Queen”, qui, comme pour boucler la boucle, sort 37 ans après le premier album “Queen of Siam” !

Holy Moses millésime 2023, c’est toujours ce chant rauque de Sabina Classen et le jeu technique des musiciens : même si nous ne sommes plus dans le techno-thrash hyper complexe de la période 1989-1992, le quatuor aime nous abreuver de changements de rythmes, de soli, et le tout avec un soin particulier apporté aux ambiances.
Et ce “Invisible Queen” confirme qu’Holy Moses, au fil des décennies, a su rester ce groupe incomparable qu’on reconnait au premier riff, avec sa chanteuse identifiable à la première gueulante ! C’est qu’elle en a suscité, des vocations : première femme a utiliser le chant saturé, elle a ouvert la voie (la voix ?) à des Sibylle Colin-Tocquaine, Angela Gossow, Alissa White-Gluz ou autre Tatiana Shmayluk, avec la réussite qu’on leur connait.
Ce nouvel et dernier album, qui arrive neuf longues années après l’excellent “Redefined Mayhem”, fait partie des grands crus d’Holy Moses, de celui qu’on n’hésitera pas à placer au niveau des “Finished With The Dogs” en plus complexe ou “The New Machine of Liechtenstein” en moins tortueux.

Douze titres, 48 minutes : Holy Moses perpétue cette bonne vieille habitude de nous abreuver de titres relativement courts – un seul dépasse la barre fatidique des cinq minutes, le dernier – mais d’une efficacité redoutable. Il faut dire que, dans toute sa carrière hormis avec l’excellent “Agony of Death” (2008), le groupe n’a jamais été connu pour nous composer des titres très longs.
Et l’ensemble est un festival de riffs, saccadés, rapides, très agressifs, avec tout ce qu’il faut de technique de la part de Peter Geltat (Desilence, Klonque) pour sortir des sentiers battus du thrash metal conventionnel. Avec en prime un bassiste Thomas Neitsch (Desilence, Klonque lui aussi) et un batteur Gerd Lücking (Giftdwarf, mais aussi Klonque en live, c’est dire si les trois musiciens se connaissent très bien) qui martyrisent leurs instruments sans la moindre pitié, on a une idée de la furie déployée sur cet album qui est une nouvelle fois l’invitation à lever le poing et à secouer vigoureusement la tête dans tous les sens.
Si certains morceaux ralentissent un tantinet le tempo (“Alternative reality”, “Too Far Gone”, “Through The Veils Of Sleep”), l’ensemble reste indécrottablement ancré dans les rythmiques à la limite de la crise d’épilepsie, avec souvent ces changements de rythmes à vous décervicaliser impitoyablement la nuque.

Et en guise de bonus, l’édition limitée nous propose ce même album sur lequel la Belle a invité un chanteur ou chanteuse different de la scène thrash metal sur chaque titre et, soit dit au passage, c’eût été sympathique de la part de Fireflash Records de nous envoyer également ces versions histoire qu’on se fasse une réelle idée de ce qu’elles donnent…

Quoiqu’il en soit, cet “Invisible Queen” n’est ni plus ni moins qu’une magnifique façon pour Holy Moses de tirer sa reverence : putain, ils vont nous manquer !

Tracklist :

CD1 : Invisible Queen
1. Downfall of Mankind (5:23)
2. Cult of the Machine (2:51)
3. Order Out of Chaos (3:47)
4. Invisible Queen (4:02)
5. Alternative Reality (3:46)
6. The New Norm (4:07)
7. Visions in Red (4:00)
8. Outcasts (2:59)
9. Forces Great and Hidden (4:43)
10. Too Far Gone (4:22)
11. Depersonalized (4:37)
12. Through the Veils of Sleep (3:56)

CD2 : Invisible Friends
1. Downfall of Mankind (feat. Marloes Voskuil – Haliphron)
2. Cult of the Machine (feat. Bobby Ellsworth – Overkill)
3. Order out Of Chaos (feat. Diva Satanica – ex-Nervosa / Bloodhunter)
4. Invisible queen (feat. Ingo Bajonczak – Assassin / Bonded)
5. Alternative reality (feat. Tom Angelripper – Sodom)
6. The new norm (feat. Chris Staubach – Courageous)
7. Visions in red (feat. Rægina – Dæmonesq)
8. Outcasts (feat. Leif Jensen – Dew-Scented)
9. Forces great and Hidden (feat. Gerre – Tankard)
10. Too far gone (feat. Jens Kidman – Meshuggah)
11. Depersonalized (feat. Daniela Karrer – Headshot)
12. Through the veils of sleep (feat. Ryker’s)

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Chronique “30th anniversary : in the power of now”
Chronique “Redefined mayhem”
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