Line-up sur cet Album


A. - Tout

Style:

Black Metal expérimental

Date de sortie:

Mai 2011

Label:

Autoproduction

Note de la soilchroniqueuse (Gwenn) : 5/10

One Man band. Un premier split est sorti peu avant en compagnie de la formation espagnole Atrabilis. S’il réside un concept parcourant les lignes sonores de « Paysage.Octobre. », c’est la recherche d’originalité. Il ne s’agirait pas ici de placer Echancrure dans sac similaire à celui qui rassemble ces musiciens seuls en recherche de sensations fortes, se sentant capables d’un coup, de révolutionner le monde de la musique à l’aide d’un Pc et d’un bon logiciel.

Il y a des choses intéressantes dans cet album, et une certaine finesse qui sort du n’importe quoi « n’importequoitionniste ». Echancrure est un peu à l’image d’un Kandinsky en peinture, jouant avec des contrastes de sons colorés. Toutefois et bien que l’ensemble soit très intéressant autant au niveau de l’ouverture à l’expérience sonore qu’à la cohérence de chacun des 8 morceaux, je ne suis pas entrée dedans comme dans du beurre. Ayant pourtant regardé de près la relation très proche entretenue par le black metal et l’art contemporain, je ne pense pas qu’on puisse peindre de la musique, et à l’inverse musicaliser de la peinture, chacun doit garder son rôle. Pour réellement créer quelque chose de génial il serait préférable de sortir de cette espèce de fractale de sons infinis, tellement improbables que l’on finit par s’attendre à chacun d’entre eux. La quatrième plage est très intéressante pour ce changement radical de son, justement, et la prise d’une rythmique qui met l’auditeur dans une réelle atmosphère dérangeante. Echancrure, entaille ? Si l’on veut rester dans son sujet, garder cet aspect dérangeant est essentiel. La symbolique est personnelle, dira A. dans une interview. Nous n’en saurons pas plus et c’est dommage. Trop de mystère tue le mystère. La pochette, sorte d’interprétation abstraite et ambiante dans les verts d’eau… n’est absolument pas en accord avec le contenu. Dommage également.

Pour toutes ces raisons qui me donnent envie d’écouter la suite, je n’ai pas entièrement adhéré au projet. En somme, ça n’est pas le concept expérimental qui me dérange, c’est qu’ici il demande à être peut-être (vous me corrigerez) plus rythmé. Se différentier encore plus de projets solos abstraits de metalleux sortis du metal… sera la phase inévitable à franchir par le groupe pour perdurer.

http://echancrure.bandcamp.com

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1 Commentaire sur “Echancrure – Paysage. Octobre.”

  1. 1

    Ah! je ne suis pas d’accord avec l’idée qu’on ne puisse pas sortir de son propre art. Il n’y a pas de barrières entre les choses, et c’est justement quand on tente de les dépasser que l’art peut avancer. Il faut voir ce que Wagner a fait. En sortant de la musique pour toucher au théatre et à la poésie, il a réussi à révolutionner la musique. Je pense aussi à Verlaine qui écrivait de la poésie en musicien et à Duras qui dans ses romans joue le rôle de cinéaste.
    Après, même si je ne suis pas totalement en désaccord avec la critique, je peux dire que c’est ce côté dérangeant qui m’a plu. Il faut voir dans cette musique une sorte de chaos qui génère sa propre musique. C’est en cela que la pochette est réussie. Dans cette pochette, la couleur génère sa propre image. Il y a quelque chose de très flou dans cette musique, à l’image de la pochette de son album.

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