Line-up sur cet Album


  • Corbeaux :
  • Mickaël Pochet : guitare, glockenspiel
  • Maël le Guichaoua : guitare
  • Johanne Dubois : basse
  • Joris Saidani : batterie, samples
  • Volte Face :
  • Antoine Torelli : guitare, claviers
  • Thomas Sourdy : basse, claviers
  • Franck Dubois : batterie, MPC

Style:

Post-Rock/Metal instrumental

Date de sortie:

décembre 2012

Label:

Black Wave promotion

Note du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 7,5/10

 

Je n’ai jamais été un grand fan de split CD. Je n’en ai même qu’un seul et il s’agit, pour les deux groupes qui le composent, de leur seul production, même si ça va changer d’ici quelques temps. Il faut dire que, pour moi, un album est un univers à part entière, qui nait dès son artwork, et dont chaque morceau est une pièce, comme un chapitre. Je ne considère pas un CD comme une simple liste de pistes différentes. Et avoir un split ou une compilation entre les mains, c’est un peu comme n’avoir qu’un bout de l’univers créé, mis à côté d’autres univers qui n’ont pas forcément grand chose à voir.

Pourtant, quand on m’a proposé de faire la chronique de ce split entre Corbeaux et Volte Face, j’ai tout de suite accepté. Parce que ce n’est justement pas seulement deux groupes placés sur le même support physique. C’est une vraie rencontre, déjà évoquée par le nom de ce split : « The Meeting Point ». La pochette évoque aussi cette impression, puisque le côté urbain, moderne et rouge de Volte Face rejoint celui, plus abstrait, naturel et cotonneux de Corbeaux. Quant à la tracklist, elle ne fait que la confirmer, puisqu’au lieu d’avoir un bloc de titres du premier groupe, puis un bloc de titres du second, c’est une alternance à chaque morceau entre les deux groupes, qui se rencontrent sur un dernier fait conjointement et astucieusement appelé « The Meeting Point ».

Mais passons aux présentations. Corbeaux et Volte Face sont deux groupes de Post-Rock instrumentaux qui nous viennent de la même région : la Bretagne. D’ailleurs, la bassiste de Corbeaux porte le même nom que le batteur de Volte Face. Ça m’étonnerait pas qu’ils soient frère et sœur, ces deux là. Ce qui ne ferait que boucler la boucle de « The Meeting Point ».
Comme c’est souligné par l’artwork, les ambiances de Volte Face sont plus tendues vers des sons électroniques, tandis que celles de Corbeaux poussent vers quelque chose de plus saturé, à la limite d’un Post-Metal. Mais tous deux ont en commun des atmosphères éthérées.

C’est Corbeau qui entame le voyage, avec « Airpaint » et son intro où les notes de piano graves et la légèreté d’instruments plus clairs cohabitent. Et, petit à petit, l’électrique arrive, nous offrant des sons de plus en plus saturés, en gardant toujours certains éléments de l’intro. Le tout s’aère ensuite, pour revenir puis se calmer d’un coup. Quelques notes de guitare sont alors distillées pour redémarrer vers quelque chose de très Rock.
« Blade Runner », de Volte Face, vient totalement briser la lancée de « Airpaint ». Volte Face commence à déployer son univers dès les premières notes où l’organique des instruments se lie à l’aspect très froid de l’électronique. Malgré un rythme très rapide et le côté « artificiel » des sonorités c’est un morceau très aérien qui nous est servi. Le morceau se scinde ensuite dans une deuxième partie proche du futur vu dans les années 80. Quelques guitares arrivent et un moment de sérénité conclut ce morceau.
« 28 jours plus tard » termine ce court passage cinématographique. Il commence de manière très mélancolique, qui se brise d’un coup, sans que ce sentiment s’en aille. Ici, on aurait pu imaginer quelques paroles, mais ces deux groupes restent tout à fait instrumentaux. C’est pas un défaut, mais cette intro laissait cette sensation s’installer. Comme « Airpaint », même si les atmosphères sont très différentes, c’est un titre qui commence de manière calme, qui se conclut sur du saturé jusqu’à une fin au clavier qui introduit parfaitement « In Another Life », le dernier morceau de Volte Face.
Comme « Blade Runner », les ambiances sont très éthérées. Mais c’est plus du côté du magnifique Drive (que je vous conseille en Blu-Ray sur un écran de très très bonne qualité avec un home cinéma de folie), que j’allais chercher. Et puis, dans la suite du morceau, la guitare électrique vient se mélanger à l’Électro. Ça se fait de manière beaucoup plus équilibrée que sur « Blade Runner ». Le titre, dans ses atmosphères, semble répondre à « Airpaint ».

L’EP se termine sur l’éponyme « The Meeting Point ». Un début presque joyeux s’étale sur plus de deux minutes, laissant chaque élément se mettre en place. Peu d’électronique, ou bien distillée, c’est plus le côté saturé de Corbeau qui est mis en avant dans la première partie. Même si Volte Face reste bien présent. Partie qui gagne en puissance et s’envole jusqu’à près des quatre minutes. Et le morceau semble s’arrêter, avant de reprendre, petit à petit, sur des notes festives. Corbeau revient ensuite, saturé, soutenu par leurs camarades. Et, après un second blanc très court, c’est tout en douceur que « The Meeting Point », morceau et EP, se terminent.

Même si on pourrait reprocher quelques passages qui m’ont semblé déjà entendus quelque part, voilà un EP plutôt bien fait. Des ambiances qui laissent place au voyage et à l’imagination. Une construction originale et qui a le mérite d’aller jusqu’au bout de son concept. Car même la production reste homogène, chose très difficile, car les titres de Corbeaux et Volte Face n’ont pas été produits par les mêmes personnes. Voilà qui semble plutôt pas mal parti pour ces deux groupes.

 

Corbeaux : corbeauxrock.com
Volte Face : voltefacemusic.fr
Facebook Corbeaux : www.facebook.com/corbeauxrock
Facebook Volte Face : www.facebook.com/voltefacemusic

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