Comity – A long, eternal Fall

Le 27 février 2018 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Thomas Zanghellini : basse, chant principal
  • Francois Prigent : guitare, lap-steel, chant
  • Yann Daniel : guitare
  • Nicolas Brillant : batterie, chant

Style:

Hardcore Technico-Chaotique/Free Hardcore (vous préférez quoi comme appellation?)

Date de sortie:

26 Mai 2017

Label:

Throatruiner/Dooweet

Note du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 8,5/10

Cela fait maintenant plus de 20 ans que Comity existe et écume les salles pour les faire trembler à coups de décibels. Plus de 20 ans, 4 albums, des EP, splits et apparitions sur des compilations… et pourtant, ma connaissance du groupe est assez récente. La première fois dont j’en ai entendu parler, ça date de la sortie, chez Throatruiner, de The Journey is over now, et j’avais fait l’erreur de ne pas m’y intéresser plus que ça.

Throatruiner. A ce nom, les connaisseurs, qui n’ont pas besoin qu’on leur présente Comity, savent directement que ce sera sauvage, violent, tordu et écrasant. A Long, eternal Fall débute brillamment sur une guitare baveuse, sombre et sous-accordée. Une intro qui se voit explosée à grands coups de riffs et de rythmiques écrasants, pour nous donner un aperçu de ce que sera cet album. Comity, c’est… comment dire, un rouleau compresseur technique et épileptique. Le genre de truc qui te fout à terre et t’écrase sans que tu comprennes pourquoi. Une musique qui, pour les oreilles non-initiées, se rapprochera plus du bruit qu’autre chose. Un cauchemar de complexité et de violence sauvage, qui deviendra un rêve monstrueux pour les tympans éduqués. Du conflit permanent, des plans et des instruments qui s’opposent et s’affrontent sans cesse tout en se complétant. Ce groupe, c’est des gars incapables de passer une minute sans aligner dix plans, voire les superposer, donnant à notre cerveau une impression de schizophrénie.

Les premières écoutes n’auront rien de la petite balade bucolique. Ce n’est qu’au bout d’un moment que se pointera le sens de tout ça. Car Comity, dans sa technique inhumaine et difficilement compréhensible, sait aussi se montrer plus « « « accessible » » », avec des éléments et transitions (un peu) plus logiques à nos oreilles, et surtout installer des passages phénoménaux, où le regain de mélodie s’allie à la rage exacerbée.

Allez, pour le plaisir, on va citer quelques exemples, comme ça. La petite pause « a cappella » de « III », suivie d’un passage limite Black Metal particulièrement destructeur, qui donne sur un passage où l’urgence dégagée est incroyable ; la ligne de basse sur « IV » (au démarrage déjà très grisant), apportant une lourdeur inquiétante avant un plan massif à souhait, qui flirte avec les passages obligés du Hardcore pour mieux les détourner ; « VIII », qui parvient à se montrer à la fois tordu et étrangement enivrant pour un final en apothéose. Enfin, on va finir sur l’intro de « VII », sorte de Punk-Rock sous acide dont on avait déjà quelques prémices sur « IV » et « VI ». Après ce démarrage presque normal, Comity renoue avec ses premières amours et ce Hardcore chaotique aux mélodies bizarres et très courtes dans un océan tumultueux. Le titre prend une tournure plus enivrante à la troisième minute, pour une montée en puissance qui prend plus d’ampleur. Puis, un passage très calme et reposant, le seul du CD, nous prouve que Comity sait aussi se montrer sensible, pour mieux nous démonter la tête ensuite avec un jeu de contraste extraordinaire. Enfin, une lente descente s’entame, interrompue par un silence et quelques paroles de Victor Hugo.

Voilà, donc 20 ans. 20 ans et pourtant, malgré ses qualités, malgré la signature chez Throatruiner, qui fait pas mal pour le genre en France, Comity reste très underground. Il ne faut pas non plus en être vraiment étonné, les Parisiens n’ayant visiblement pas envie de se plier à la masse pour vendre, mais on peut aussi y voir une forme d’injustice en entendant les merdes qui (se) vendent par palettes. Ne voyez aucun accablement ni pleurnicherie dans cette dernière phrase, cela n’irait pas avec la musique, mais simplement le souhait que ce A Long, eternal Fall, avec la promotion effectuée par Dooweet, change la donne.

Line-up:

Tracklist :

1.I
2.II
3.III
4.IV
5.V
6.VI
7.VII
8.VIII

Facebook : https://www.facebook.com/comityrocks/
Bandcamp : https://comity.bandcamp.com/
Site officiel : http://www.comity.fr/

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