Asphyx – Necroceros

Le 22 janvier 2021 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Martin van Drunen : Chant
  • Paul Baayens : Guitares
  • Alwin Zuur : Basse
  • Stefan Hüskens : Batterie

Style:

Doom Death Metal

Date de sortie:

22 janvier 2021

Label:

Century Media Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 10/10

« Je suis sûr que tout le monde demandera ce qu’est un Necroceros ! Je suis vraiment passionné de science-fiction et de fantaisie, et tout à coup j’ai trouvé ce mot. J’ai dit que nous utilisons toujours le mot ‘mort’ dans les titres de nos albums, et c’est ce que signifie ‘necros’ en grec ancien… Je l’ai envoyé par courrier aux gars et ils m’ont demandé ce que c’était. J’ai dit que ce serait probablement une entité de l’espace extra-atmosphérique qui voyageait depuis un sous-univers parallèle pour finalement arriver sur Terre et commencer à la consommer ! Paul est venu avec de magnifiques riffs et il fallait juste que ce soit la chanson titre. C’est une menace fantastique, qui menace la Terre après avoir détruit de nombreux mondes inconnus de nous-même. Et je promets que j’étais sobre quand je l’ai écrit! (rires) » (Martin Van Drunnen)

ENFIN !
Je n’ai jamais cache mon adoration pour le death metal oppressant d’Asphyx en général et pour le timbre si particulier de Martin Van Drunnen !
Mes précédentes chroniques tant d’Asphyx que de Grand Supreme Blood Court ou de Hail Of Bullets l’ont déjà bien prouvé par le passé.
Oui, je le dis et le répète, Martin Van Drunnen est pour MOI (je tiens à le préciser) un des vocalistes, avec John Tardy ou Karl Willets, le plus intéressant en matière de death metal tant ce timbre un rien suffocant s’insère à la perfection dans la musique oppressante de la formation Batave, et ce, sans faire offense à tous les monstrueux growlers disséminés un peu partout sur la planète : il ne manquerait plus que les fans de Napalm Death, Deicide ou Cannibal Corpse viennent à se sentir insultés.
Déjà qu’il n’y a pas plus borné qu’un fan hardcore qui peut vite révéler des attitudes dignes des plus ultras des supporters de foot…
Bref !

Donc oui, enfin !
Quatre ans, quand on aime, c’est long !
Mais visiblement, c’est le tarif : “Incoming death” (2016), “Deathhammer” (2012), “Death… the brutal way” (2009) ! Ah mince, que trois ans… (on en parle, de la date de sortie de celui sorti encore avant, “On the wings of inferno”, hein, dis ?) !

Bref, trente ans après le premier album “The rack” d’Asphyx avec déjà un Martin Van Drunnen qui venait juste de quitter Pestilence, voilà ce dixième album enregistré au Tom Meier Studio et au Mörserstudio de Paul Baayens, puis mixé et masterisé par Sebastian « Seeb » Levermann aux Greenman Studios, et avec une pochette signée Alex Hermann qui aura dessiné quasiment toutes celles d’Asphyx mais aussi, entre autres, celles d’albums pour certains cultes de Demolition Hammer (“Tortured existence”), Despair (“Decay of humanity”), Grave (“Into the grave”, “You’ll never see”), Iced Earth (“Iced Earth”, “Night of the stormrider”), Morgoth (“Resurrection absurd”, “The eternal fall”), Samael (“Blood ritual”), Sodom (“Code red”, “M-16”), Unleashed (“Where no life dwells”, “Shadows in the deep”, “Across the open sea”) entre beaucoup d’autres !

Pour ce nouvel album, le chanteur explique que les premiers enregistrements de ce nouvel album ont commencé en novembre 2019, principalement avec de vagues idées : « Nous avons investi le studio de Tom Meier pour quelques jam-sessions afin de pouvoir enregistrer dès que nous pensions que quelque chose avait du potentiel. Nous avons terminé environ six / sept chansons, mais après quelques écoutes, nous avons décidé qu’il y avait encore du travail à faire. Après les trois albums précédents et celui-ci étant le dixième d’Asphyx en studio, nous savions très bien que le niveau devait être incroyablement élevé. Notre avantage était que pour la première fois, nous avions un line-up régulier. Depuis « Incoming Death » nous sommes sacrément bien ensemble pour travailler, l’un sentait ce que l’autre voulait ou encore où il voulait aller en musique. Paul ayant des tonnes de riffs en stock, les prises précédentes puis l’épidémie de COVID-19 qui se propageait rapidement avec donc tous nos concerts annulés les uns après les autres, nous avons réservé du temps de travail avec Tom une fois de plus pour un tas d’enregistrements. Ce qui s’est avéré être une merveilleuse décision… » (source Hard Force : https://hardforce.com/actu/34431/asphyx … nvier-2021).

Mais depuis 1991 et l’indéboulonnable “The rack”, le son d’Asphyx est devenu reconnaissable dès le premier riff !
Toujours ce death metal brut de pomme, aux riffing très lourd, alternant les passages rapides et les plus oppressants, à la limite d’un doom metal des plus glauques.
Et comme le dit le blond chanteur, d’avoir su garder le même line up depuis 2014 avec l’arrivée du dernier batteur en date Stefan “Husky” Hüskens aussi connu sous le pseudo Tormentor et au CV suffisamment long pour être écrit sur une feuille A3 (Carnal Ghoul, Metalucifer, Trinitas, ex-Infektor, ex-Deathfist, ex-Decayed, ex-Desaster, ex-Metal Inquisitor, ex-Satanika, ex-Sodom) aide à garder en cohésion.
Si on se rappelle bien, deux album d’Asphyx d’affilée avec le même line up, ce n’était plus arrivé depuis “The rack” (1991) et “Last one on Earth” (1992).
Champagne !

C’est donc pendant le confinement du printemps 2020 que ce “Necroceros” : pas de tournée donc plus de temps pour la composition et l’enregistrement.
Quelque part, ça s’en ressent… énormément !
Encore une fois, sans faire abstraction du passé glorieux du groupe néerlandais – surtout celle avec Van Drunnen au chant –, il faudra certes un peu de recul pour l’affirmer, mais ce Necroceros est surement l’album le plus abouti, et peut être même le meilleur, que le groupe a sorti en trente ans de carrière !
C’est bien simple, le quatuor nous fait étalage de toute sa science d’un death metal sous sa forme la plus pure dans ce que le genre “Asphyxien” peut apporter !
Sorte de condensé de tout ce que le groupe a fait de mieux, en gros, avec plus de guitares encore, plus de riffs dévastateurs, plus de passages sombres et oppressants, et même plus de… mélodies ! Et surtout, surtout, sans doute l’album le plus puissant d’ Asphyx à ce jour.

Dix titres, cinquante minutes : autant dire qu’on ne va pas s’ennuyer !
L’album reste clairement fidèle à ce qu’Asphyx nous propose depuis sa formation : la seule chose que le groupe a changé est une nouvelle personne au mixage en la personne de Sebastian « Seeb » Levermann (chanteur / claviers d’Orden Ogan, mais aussi responsable du son d’albums de Brainstorm, Human Fortress, Rhapsody Of Fire, Ross The Boss ou Mob Rules) qui a réussi de donner le son que le groupe voulait !
Et le rendu est purement apocalyptique : en tant que fan de la première heure, je n’ai pu m’empêcher plusieurs fois de pousser un “putain que c’est bon !” de satisfaction !

Pendant cinquante minutes, ça part de partout : des titres rapides et intenses (“The sole cure is death”, “Botox implosion”, “Yield or die”), du mid tempo ravageur (“Molten black Earth”, “Knights templar stand”, “The nameless elite”), du low tempo étouffant (“Mount skull”, “In blazing oceans”, le monstrueux “Necroceros”), du doom magnifiquement posé et épique plus mélodique que ce que le groupe a l’habitude de nous proposer (“Three years of famine”)… Le plus fabuleux est que le quatuor est capable aussi de nous alterner ces ambiances et ces tempos au sein du même morceau !
Une telle leçon de death metal ne passera surement pas inaperçue parmi les fans d’Asphyx en particulier, mais aussi parmi les adorateurs de bon death metal en particulier !

Cet album, comme ça a été le cas pour tous les autres du groupe en général et de Van Drunnen en particulier, je l’achèterai !
Le jour de sa sortie parce que ça fait partie de mes habitudes, mais je prendrai la version limitée mediabook avec un DVD “30 Years of Death Doom Domination” en bonus, tracklist en fin de chronique.
Putain qu’elle commence bien, cette nouvelle année, du moins en matière de death metal ! Pour le reste, l’avenir le dira (cette chronique a été écrite le 16 novembre en plein bordel sanitaire).

Et le mot de la fin reste une fois de plus à Martin Van Drunnen : “J’espère que les choses reviendront bientôt à la normale. Tout ce qui concerne cette année est reporté à l’année prochaine, mais nous ne pensions pas que ce serait comme ça en octobre 2020, nous ne savons donc pas combien de temps cela durera. Vous ne pouvez pas vraiment planifier pour le moment. Vous devez rester optimiste, non ? Il va falloir”…

Tracklist :

Disc 1 (CD) :
1. The Sole Cure Is Death (4:04)
2. Molten Black Earth (5:06)
3. Mount Skull (6:02)
4. Knights Templar Stand (3:35)
5. Three Years of Famine (7:38)
6. Botox Implosion (3:15)
7. In Blazing Oceans (5:06)
8. The Nameless Elite (3:56)
9. Yield or Die (4:28)
10. Necroceros (7:06)

Disc 2 (DVD) :
1. The Quest Of Absurdity (0:56)
2. Vermin (4:10)
3. M.S. Bismarck (5:54)
4. Death The Brutal Way (3:59)
5. The Flood (4:27)
6. Forerunners Of The Apocalypse (3:33)
7. Summoning The Storm (5:55)
8. Black Hole Storm (6:44)
9. Rite Of Shades (3:47)
10. The Krusher (5:59)
11. Wasteland Of Terror (2:30)
12. The Grand Denial (6:04)
13. It Came From The Skies (3:41)
14. Asphyx (Forgotten War) (6:22)
15. Ode To A Nameless Grave (2:48)
16. Pages In Blood (4:15)
17. Abomination Echoes (3:05)
18. Deathhammer (3:11)
19. Food For The Ignorant (4:41)
20. Incoming Death (2:12)
21. The Rack (9:07)
22. Last One On Earth (7:28)
23. Interviews (15:26)
24. Rehearsal (7:11)

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