Note du Soilchroniqueur (Little Girl):
8 / 10

« Sans musique, la vie serait une erreur », cette phrase connue de Nietzsche, serait sans doute le crédo d’Addicted, ce groupe de métal de Nancy crée en 2003 par Mel au chant et Gorgor à la batterie. Évoluant autant dans le milieu hardcore que dans le milieu thrash metal, ils sortent en 2003 « Popularia », puis la démo « 1st Dose » pressée sous format CD pro, et en 2008 « Recipe for the Sick », que nous allons analyser ici. Ils font également partie de la compilation French métal 2008 « Retour de flammes ».

« Recipe for the Sick », signifie « recette contre la maladie », la pochette illustre donc bien le titre de l’album, des flacons dignes d’un vrai laboratoire un peu glauque, avec un poignard et des traces de sang. Ça fait un peu peur non? On a un peu l’impression qu’on va assister à ces espèces de « messes noires » de sorcellerie, avec les bougies qui sont déjà prêtes et allumées. Sommes-nous attendus en tant qu’invités ou en tant qu’objets de recherche…
Allez, on arrête le délire sur la pochette, qui franchement est belle, et on s’attaque à la musique, et oui, un vrai album ce coup ci, qui dure, mais une grande surprise. Sur le coup on se demande si le groupe n’est pas américain, ou si une erreur n’a pas été faite quelque part, mais non. On a affaire à quelque chose de novateur, un peu influencé par Brutal Truth ou encore Slayer. Le titre « Brutal Truth » serait-il d’ailleurs en l’honneur de ce groupe new-yorkais un peu plus grindcore par contre?
Le chant s’impose (d’ailleurs bravo à la chanteuse, car dans ce milieu là, elles sont rares), les riffs sont puissants et ciblés tout au long de l’album, même si parfois trop lourds. On a l’impression malheureusement d’avoir déjà entendu certaines choses « quelque part » mais « sans savoir ou exactement », mais on apprécie. Je me dis les avoir même déjà vu en concert, mais non. Je me serais souvenue d’une femme au chant !

En tout cas, on sent également dans l’album qu’il n’a pas été réalisé en une nuit, le son est soigné, les mélodies (si on peut parler de mélodies, vu la puissance donnée à chaque titre) sont parfaitement bien assemblées, tout s’enchaine, c’est nickel, et en plus, les solis sont bien travaillés Si on leur laissait le mot de la fin, ils remercieraient sans doute leur amie la bière «Drinkers from Hell, Alcoholic bastards », affichent-ils sur le myspace. Une image qui circule pas mal sur les groupes hardcore et que les webzines rallongent à souhait.

Bref, si on s’adapte à leur vocabulaire: « une bonne galette pour un barbeuk », mais dans le lecteur CD hein, pas dans les flammes !

Little Girl