Live report : Excalibur

Photos : Chris Besse

Le rendez-vous était fixé au Zénith de Maxéville à 17h30.

Après une présentation rapide de la soirée et des groupes, on enchaîne sans plus attendre avec celui qui a la lourde tâche d’ouvrir cette 4^ème édition du Festival.

C’est Phazm qui s’y colle. Un groupe 100% Nancéien qui nous secoue d’entrée de jeu méchamment les oreilles, et nous entraîne dans son univers de black métal teinté de pagan en mêlant batterie et guitare électrique déchaînée avec des instruments plus traditionnels tels que la nickelharpa ou le bodrum.

Diablement efficace pour se mettre en condition et enchainer sur les Thunder Mother, un pur groupe de suédoises survitaminées qui nous servent une heure de hard rock fortement influencé par les grands du genre, type Airbourne et AC/DC. Ajoutez à ça un look et des pauses de rockeuses sexy… Dans le public, les mecs ouvrent des yeux comme des soucoupes volantes et les nanas s’imaginent à la gratte. Bref, ça fonctionne à fond, et on adore !

De quoi nous mettre en appétit pour l’un des gros morceaux qui arrivent après, et qui faisaient l’honneur de jouer au Nancy on the Rocks leur unique date française de l’année…

Les énormes, les monstrueux, les gigantesques Lordi !! Et là… THE concert !! Y’a tout. Des décors et des costumes de malades, un show démesuré et ultra festif, à l’image des danois, et une dérision à toute épreuve. Même ceux, comme Chris, mon acolyte photographe, qui avaient un a priori sur le groupe, sont conquis.

Mais l’énorme claque allait arriver encore après. Un nom : Return to Roots. Ça ne vous dit rien ? Cavalera. Max et Igor. Ça vous rappelle des trucs ? Sepultura. Oui, oui. C’est bien eux. Les frangins sont repartis en tournée spéciales pour célébrer les 20 ans de leur mythique album Roots, de Sepultura. Et là, ben… comment dire….. Pas de fioriture, pas de décors superflus. Place au son. Place au circle pit. Place aux slams. Avec en prime un bel hommage à Lemmy pour finir le set. Putain. C’est bon !

Alors, évidemment, quand Apocalyptica arrive avec leurs quatre violoncelles derrière les deux frangins en treillis/rangers, ça change méchamment d’ambiance. Un peu comme si dans une soirée ciné, tu te faisais à la suite Apocalypse Now et Hamlet… Mais pas de panique. On peut compter sur leur immense talent pour nous faire entrer dans leur univers, et nous séduire avec, entre autres leurs superbes reprises de Metallica.

Jusque là, donc, la soirée se déroulait bien. J’étais sur mon petit nuage. Mes oreilles palpitaient en rythme… Et là, le couac. Mais que s’est-il passé pour les Children of Bodom ?

Bon. Je l’avoue, j’y allais un peu septique, car très déçue par la dernière prestation où je les avais vus, à savoir au Motocultor cette année. Bon…Il peut y avoir des accidents. Mais deux fois de suite, ça frôle l’habitude. On a clairement l’impression qu’Alexi Laiho, leur chanteur, s’ennuie à mourir avec ses copains. Les morceaux s’enchainent sans entrain, le set s’éternise…

Espérons que ce ne soit qu’une crise passagère… Du coup je quitte tout bonnement la salle et décide de ne revenir que pour le dernier groupe, Pain.

Ces derniers, que je ne connaissais pas, s’avèrent être une excellente surprise. Bon, en fait, les suédois ont quand une grosse expérience, puisque ça fait 20 ans qu’ils tournent, et qu’ils ont même assuré la première partie de Nightwish en 2008. Et on comprend pourquoi. Un univers détonnant et contrasté, où se mêle électro et métal, gros jeu de lumières et stroboscopes dans tous les sens. Un chanteur ultra charismatique, en la personne de Peter Tägtgren. De quoi donner envie d’aller se procurer leur dernier album, Coming Home, sorti cette année.

Le Nancy on the Rocks, c’est donc fini pour cette année. Et on piaffe d’impatience d’y revenir l’année prochaine.

D’ici là, quelques dates plutôt sympas à surveiller dans vos agendas, et notamment au Zenith, une soirée réveillon du nouvel an 100% métal avec le Heavy New Year.