[Hellfest 2022] Part II – Jour 1

Le 20 août 2022 posté par Metalfreak

Photos : Lyslia Huxley / Cassie Di Carmilla / Metalfreak
Reports : Lyslia Huxley / Cassie Di Carmilla / Metalfreak Morgan

Ambiances 01 (2)

Jeudi 23 juin :

Phil Campbell & The Bastard Sons
(Metalfreak) On y retourne : à peine remis des trois jours du weekend précédent et resté sur place dans l’intervalle pour visiter un peu le coin, c’est à Phil Campbell & The Bastard Sons que revient l’honneur d’ouvrir cette deuxième partie de ce Hellfest exceptionnel !
Et quoi de mieux, en plus de fêter une nouvelle et magnifique statue de Lemmy, que de proposer une setlist à 100% de reprise de Motörhead ?
C’est là que les “Iron Fist”, “Damage Case”, “Rock Out”, “Born to Raise Hell”, “Ace of Spades”, “Bomber”, “Going to Brazil”, “Killed by Death” et “Overkill” se sont succédés devant un parterre de fans tous acquis à la Campbell’s Family ! Et c’est que ça chantait sévère dans le pit !
Un fuckin’ hommage à un artiste qui reste immortel dans nos cœurs…
Vibrant !

52 Phil Campbell & The Bastard Sons 08

Lili Refrain
(Metalfreak) L’application du Hellfest présentant Lili Refrain comme un son expérimental mêlant habilement dark folkpsychédélisme et ambiant, c’est avec une grande curiosité que je me suis dirigé vers la Temple !
Le premier morceau, je l’ai vu depuis la file d’attente des photographes et, d’entrée, je me suis retrouvé séduit par l’inventivité, l’atmosphère et le talent de cette artiste Italienne qui fait tout toute seule.
On pense parfois à Dead Can Dance, et surtout on se laisse fasciner par cette ambiance planante et ensorcelante.
Juste magnifique !

53 Lili Refrain 05

Crown
(Lyslia Huxley) Sous l’Altar, place à une formation qui a su se réinventer en perfectionnant et personnalisant leur style indus aux origines post-metal et doom.
Leur dernier album “The End Of All Things” sur Pelagic Records est sorti en 2021, c’est une belle surprise. Certains diront qu’ils se sont calmés mais c’est pour eux surtout une approche et une esthétique sonore qui leur correspond mieux. Ils ont fait ressortir le côté électronique, sombre et aérien bien en accord avec une voix plus mélodique. Ils aiment travailler leur son, l’expérimenter pour arriver à créer leur propre ambiance, noire, froide, un spleen post-apocalyptique qui nous aspire et d’où on ne revient pas.
Stéphane Azam, le crooner de l’enfer, est le fondateur du groupe, ingénieur du son renommé, sa voix nous plonge au plus profond des abysses. Le duo à l’origine du groupe en 2011 est ensuite devenu plutôt un collectif avec des musiciens invités au fil des concerts et albums.
David Husser a rejoint Stéphane en 2015 comme guitariste suite à sa participation comme producteur et mixeur de leur deuxième album « Natron« . Il a produit comme joué et tourné déjà dans Y-Front avec les plus grands et leur exigences à tous les deux s’accordent parfaitement pour un nouveau duo bien complice, tel les maîtres de l’expérimentation sonore. L’idée est de nous émouvoir, nous surprendre c’est réussi!
Un excellent set, mix de leurs différents albums. Leur prestation sur scène est prenante, ils nous entraînent tous avec eux pour un moment hors du temps. A suivre …!!!

CCCEB9FA-B0CA-4C59-B4B4-531ED11401E6_1_201_a

Los Disidentes Del Sucio Motel
(Metalfreak) Les Los Disidentes Del Sucio Motel nous ont foutu un feu de Dieu pendant tout leur set.
Je voulais shooter les trois groupes qui passaient dans le même créneau (Thunder et Crown).
Mais non, je t’en foutrais : les LDDSM ont été bons, très bons… trop bons ! Tellement bons que je suis resté du premier au dernier titre (merde, « Kraken », mon favori, à la fin), zappant les deux autres groupes.
La prochaine fois, je vais les voir en dernier !!!
Non mais !!!

54 Los Disidentes Del Sucio Motel 18

The Ruins Of Beverast
(Metalfreak) Passer de Lili Refrain à The Ruins Of Beverast en moins d’une heure, c’est aimer les mélanges de genres pour le moins singuliers. Heureusement, Les Disidentes étaient passés par là pour faire comme un palier de décompression.
Quel contraste entre l’ambiant et le black metal bien agressif des Allemands. Ils ont beau ralentir les tempos pour nous coller quelques passages plus doom, ça reste extrême. Et surtout extrêmement bon !

55 The Ruins Of Beverast 01

U.F.O.
(Metalfreak) Encore un groupe qui était coché en très gros sur ma liste d’envies !
Un set que j’ai hélas écourté parce que je voulais me prendre une dose de Tribulation, autre groupe coché très grassement, mais qui m’a quand même permis de me régaler le temps des “Mother Mary”, “Only You Can Rock Me”, “Love to Love”, “Too Hot to Handle” et l’impeccable “Rock Bottom” qui fait partie des hymnes de mon adolescence. J’ai du zapper “Lights Out” et l’incontournable “Doctor Doctor” et ait regretté que “When it’s time to rock” ne figurait pas sur la setlist.
Quoiqu’il en est, Phil Mogg, à 74 ans, donne encore des leçons de rock à n’importe quel musicien, le groupe a quant à lui livré un set des plus carrés et professionnels !
Quant à Vinnie Moore, égal à lui-même, a été juste époustouflant !
Et tout ça, ça n’a surpris personne.

56 U.F.O. 13

Tribulation
(Metalfreak) J’en ai voulu à la programmation un court instant d’avoir mis Tribulation et UFO sur le même créneau horaire ! J’ai quand même pu apprécier les trois derniers titres (enfin, deux et un chouïa de l’antépénultième) qu’étaient “Funeral Pyre”, “Strange Gateways Beckon” et “Lacrimosa”.
Difficile de d’avoir un avis global de la prestation en si peu de temps mais vu les réactions du public, ça devait être mortel ! Pourquoi UFO en même temps ? Hein dis, pourquoi ?

57 Tribulation 01

Zeal & Ardor
(Cassie Di Carmilla) Lors d’un pari lancé sur 4CHAN, de combiner deux genres musicaux aux antipodes et du génie du multi-instrumentaliste suisse Manuel Gagneux né le projet Zeal & Ardor. Des tisons ardents du Negro-spiritual et de la fureur du Black Metal de cette musique avant-gardiste s’imposent trois albums dont le dernier, éponyme, est paru cette année.
Nous voici plongé dans les champs de coton de Virginie ou de Louisiane au XVIIème siècle. Si ce set se déroule à la Temple ce jour, c’est pour assister au rite animiste de ce vaudou musical à la croisée des chemins entre le monde des vivants et celui des morts. Manuel Gagneux se fait tantôt Papa Legba lumineux au chant clair Soul / Gospel émouvant tantôt Kafou lunaire à la voix rageusement écorchée. C’est un chant de révolte qui gronde au Hellfest !
C’est donc complètement habitée que la formation avance sur le rythme des chaînes et des percussions attisée par la colère des riffs tranchants du Black Metal, dans un décor instrumental progressif aux montées agressives et aux passages ambiants oppressifs. Les arrangements électroniques nous ramènent alors à notre modernité.
Zeal & Ardor fait résonner sa rage de vivre jusqu’à la fin du concert.

Zeal&Ardor_23062022-3

Slope
(Lyslia Huxley) Les Allemands de Duisbourg sont à la Warzone, pour bien démarrer ce deuxième week-end et nous présenter en live leur premier album « Street Heat » sorti en 2021 sous le label BDHW Records après 2 EP prometteurs.
« Slope », soit une pente en anglais, ça monte ou ça descend… et ça définit bien leur musique, qui va vite, qui ralentit et ainsi de suite, et toujours en mouvement comme eux!
Avec leur hardcore punk fusion aux riffs funkygroovy ou même hip-hop et un côté grunge, Slope est l’un des coups de cœur de Ben Barbaud cette année. Ils sont super en forme et aussi impressionnés que enchantés par cette invitation à venir se produire au Hellfest.
Ils se sont formés en 2014 et forcément avec ces dernières années un peu particulières, ils apprécient encore plus de pouvoir enfin reprendre les tournées avec l’envie de grandir et se faire connaître.
Le groupe se caractérise par son aspect démocratique. Ils sont 5, aux nombreuses et différentes influences et arriver à un commun accord est pour eux indispensable, c’est aussi comme ça qu’ils arrivent à un son détonnant et à tous dégager une telle énergie.
Fabio et Simon au chant sont des amis d’enfance, leur flow est rapide aux accents hip-hop, on pourrait les croire californiens ou plus à l’est en héritiers des Beasties BoysChin est à la guitare, wah-wah de mise, Flow est à la basse avec un bon son qui fait bien ressortir le côté funky, Paddy, très technique, à la batterie donne le rythme. Ils sont tous bien synchros et pas un moment de répit, les titres se suivent devant la fosse qui saute dans tous les sens. Avec “Goodbye Mr Dandy”, “Truth Machine”, “Purple Me”, “Trainsurfing, Movin’Losing”, “I’m Fine”, “High Level 9/5” pour finir par “Suffer The Ice”, un bel extrait de leur discographie pour nous faire découvrir l’étendue de leur discographie. Ambiance joyeuse et entraînante qui reflète leur enthousiasme que l’on retrouve aussi dans leurs paroles.
Communication réussie et des projets, forcément, ils en ont, alors on les reverra, c’est sûr !

5043E26B-3CF5-4F35-AD42-67439523AC7A_1_201_a

Whitesnake
(Lyslia HuxleyDavid Coverdele, le britannique vétéran du hard rock à la voix blues et rocailleuse est le membre fondateur du groupe en 1977, ex Deep Purple entre autres, il a pendant quelque temps aussi partagé ses sets en duo avec Jimmy Page avant de reformer au début des années 2000 Whitesnake qui n’a depuis cessé de tourner.
Le 13ème album du groupe « Flesh & Blood » est sorti en 2019, sans compter les 4 qu’il a fait en solo, la musique et la scène font partie de sa vie, c’est ce qu’il aime avant tout et ça se voit. Rarement vu quelqu’un si attentionné et accessible avec une telle envie de faire plaisir à son public, la scène avancée demandée par Scorpions lui allait à merveille, il y a passé la plupart du temps.
La formation actuelle est internationale et comprend des américains,Tommy Aldridge qui le suit à la batterie depuis quelque temps déjà, Reb Beach et Joel Hoekstra à la guitare, Dino Jelusic, talentueux chanteur, musicien et compositeur croate, aux keytar et chœurs ou plutôt en support au chant, on appréciera. Mention spéciale pour la superbe et toute aussi brillante irlandaise Tanya O’Callaghan à la basse. Comme le précisera DavidTanya, sa perle comme il dit, est la première femme à faire partie de Whitesnake.
On peut remarquer son attachement à mettre en avant le groupe et chacun personnellement, il a tenu à tous les faire venir avec lui sur la scène avancée pour saluer le public, ils sont complices et ça se ressent bien.
C’est une prestation de qualité, des riffs mémorables, d’excellents solos de basse, guitare ou batterie que Tommy finira à mains nues, des titres emblématiques pour un set assurément validé.
Une intro cover des Who avec “My Generation”, intemporelle, des classiques “Love Ain’t No Stranger”, “Fool for your loving”, “Is This Love”, “Give Me All Your Love”, “Here I Go Again” et en final “Still Of The Night” avec Steve Vai qui les rejoint pour le dernier solo, resté en backstage après sa prestation juste avant, un moment riche en émotions puisqu’il avait aussi fait partie de Whitesnake.
Whitesnake, ce sont avant tout de belles ballades et on retiendra love, much love !

FE7006DE-A6D9-44F6-AAC8-9F15A7FEB167_1_201_a

Helloween
(Morgan) Le bon vieux groupe de Power Metal allemand et sa citrouille ont encore frappé après leur dernière fois au Hellfest en 2013 !
L’album « Helloween« , sorti en 2021 chez Nuclear Blast suite à la reformation du groupe a pu rassurer les fans quant à la qualité du son qui aurait pu se détériorer avec toutes ces années passées. Les allemands ont bien vieilli depuis la création du groupe, anciennement nommé Iron Fist en 1982 puis renommé Helloween en 1984 mais les jeux de guitares, de batteries et de basses ainsi que les voix restent encore totalement maîtrisés!
Anciens et nouveaux membres s’étaient retrouvés en 2016 pour une mémorable tournée de réunion de deux ans, Pumpkins United. Visiblement conquis par cette nouvelle formule ils sont depuis restés à 7 pour un nouveau départ. On retrouve bien aussi ce soir leur goût pour la mise en scène et ils ont envie de s’amuser avant tout, batterie placée sur une énorme citrouille, des animations sur l’écran géant pour se croire en pleine fête d’Halloween et ils jouent ensemble les uns avec les autres et rigolent.
On retrouve sur la mainstage qu’ils parcourent tous allègrement dans tous les sens les 2 chanteurs Michael Kiske et Andi Deris, trois guitaristes Michael WeikathKai HansenSascha Gerstner, un bassiste Markus Grosskopf et un batteur Daniel Löble, lui sur la citrouille, tous très complices.
« Keeper Of The Seven Keys: Part 1 & 2 » restent les albums phares et du groupe et de la setlist avec « Eagle Fly Free », « Dr Stein », « Save Us », « A Tale Wasn’t Right », magnifique ballade pour une belle transition avec « Best Time » tout nouveau en live et pour finir ce concert en beauté, la formation allemande s’attaque encore aux classiques : « Future World », « How Many Tears » et évidemment pour finir en rappel « I Want Out » avec un lâcher de ballons géants sur une foule en délire!
En tout cas l’objectif a été atteint : les fans ont été conquis par ce set bien organisé, commençant par du speed metal et se dirigeant vers du metal plus mélodique, c’est tout Helloween. En bref, un super concert !

BFA09E2E-1BB1-4A58-B97C-AC1EDB747BED_1_201_a

Hangman’s Chair
(Metalfreak) Encore une fois, c’est plus par curiosité que par intérêt que j’ai été voir ce groupe Parisien : j’avoue honteusement que je les connaissais surtout grâce aux chroniques de mes amis Arno et Quantum, et par les vidéos que j’ai pu partager via nos articles hebdomadaires regroupant vingt liens Youtube (les fameuses “vidéos du lundi” qui rencontrent de plus en plus de succès, pour notre plus grand plaisir).
Et là, je me suis retrouvé à écouter une musique totalement désespérée, très sombre (autant que les lumières le laissaient transparaître) et diablement addictive.
Après avoir pris quelques clichés (enfin, tenté de prendre quelques clichés, les lights ne permettant pas de faire trop de folies), je me suis collé assis dans un coin pour m’imprégner de cette atmosphère qui ne permettait aucune once d’optimisme !
La musique d’Hangman’s Chair est ainsi : on se pose, on ferme les yeux, on se tait… et on écoute !
Magique…

60 Hangman's Chair 03

Septicflesh
(Lyslia Huxley) Vus un court moment en 2018, ils m’avaient marquée alors je reviens sous l’Altar les voir ce soir.
Septicflesh, initialement Septic Flesh est un groupe de death metal symphonique grec originaire d’Athènes.
Ils n’ont cessé d’évoluer ou de prendre de nouvelles directions depuis la création du groupe en 1990, c’est ce qui leur plaît et l’une des raisons pour lesquelles on les retrouve avec un nouvel album « Modern Primitive » tout juste sorti cette année qui représente bien la dualité et les contrastes qui font leur identité. Très imprégnés par leur identité culturelle, leurs textes parlent surtout d’histoire, décrivant l’humanité avec une lucidité aiguisée, on y retrouve le cercle création, destruction, paradis, enfer.
Leur univers est sombre, très sombre, peuplé de créatures mythologiques comme revisitées par Giger, ils voient le groupe comme un grand atelier artistique où se mêlent leurs visions créatrices musicales ou visuelles.
Ce sont des travailleurs acharnés qui tout en gardant leurs racines bien brutales s’épanouissent dans la diversité en intégrant dans leur musique des orchestres symphoniques, des instruments traditionnels ou des chorales d’enfants et d’adultes. Ils ont su définir un style bien reconnaissable avec des mélodies et des riffs caractéristiques.
Leur volonté de continuer à jouer et à créer tel qu’ils l’entendent est intact, peut être à l’échelle des aléas rencontrés aussi bien sur toutes ces années que pour ce dernier album justement. Ils sont vraiment heureux d’être à Clisson ce soir et reconnaissants envers le public français qui les a soutenu depuis leurs tous débuts.
On retrouve sous le chapiteau Sotiris Vayenas, qui a choisi de se consacrer uniquement au chant en concert réservant sa guitare aux studios, les frères AntoniouSpiros dit Seth à la basse et ChristosChris, à la guitare avec Kerim dit Krimh Lechner à la batterie.
Très faibles lumières pour une ambiance bien dark, toute enfumée et la réflexion que l’on s’est faite c’est qu’il fait moins chaud que lors du 1er week end alors pas de ventilos, ça aidait bien pour les photos on y voyait plus clair! On fera avec…
Le set est un bon mix de leurs différents albums en commençant par « Hierophant », tel un cérémonial initiatique, « Pyramid God », « Portrait of a Headless Man », pour nous nous attirer insidieusement vers les plus bas-fonds de ce monde sordide, « The Vampire From Nazareth », « A Desert Throne », « Martyr », « Communion », « Anubis », bienvenue aux portes de l’enfer…et tout l’Altar s’y précipite avec Dark Art, une monumentale et finale interprétation.
La domination grecque est confirmée, le monde leur appartient… de nombreux projets à suivre … !

D5310F4A-E384-45CC-858A-944E744316EF_1_201_a

Solstafir
(Cassie Di Carmilla) Fondé en 1995, le quatuor islandais ayant arpentés les horizons autrefois accidentés du Black Metal emprunte depuis quelques temps les chemins plains du Post Metal au fils de leurs sept albums d’ excursions musicales.
Solstafir se présente donc sur scène comme un volcan islandais tranquille qui, autrefois menaçant, ne fait plus que surgir des napes atmosphériques de fumées soufrées. Et de noirceur, il n’y a que celle des cendres déposées par quelques éruptions passagères de violence. La voix fragile mais rocailleuse d’Aðalbjörn Tryggvason vient s’échouer telle l’écume au grès des vagues de riffs.
Frisson venues des neiges éternelles
Solstafir nous propose donc un voyage émotionnel sur les sentiers de la dépression sans doute causée par l’isolement insulaire. La chaleur est retombée sur le Hellfest mais un frisson venu des neiges éternelles s’insuffle en moi le temps du set.

Solstafir_23062022-12

Scorpions
(Metalfreak) Pas de clichés pour cause de restrictions, mais je me suis contenté d’écouter un peu, de loin. Klaus Meine n’a certes plus la voix de ses meilleures années mais continue de chanter comme un Dieu ! J’ai pu entendre quelques bribes de “Bad boys running wild” ou “Tease me, please me” au fur et à mesure de mes aller-retours au point-presse et en attendant la mise en place de Heilung sous la Temple.
J’ai eu le bonheur de ne pas percevoir un “Still loving you” trop entendu au point que l’overdose est largement franchie.
J’ai loupé l’hommage à Lemmy, et j’avoue que les ressentis de sa disparition son encore suffisamment vifs en ce qui me concerne que… Bref, on se comprend !
Toujours est-il que, vu que les Scorpions continuent de tourner, j’espère bien les voir lors d’un show complet, dans une bonne vieille salle.
Intemporel !
Quant à Heilung, mes deux consœurs et amies que sont Cassie Di Carmilla et Lyslia Huxley en parlent suffisamment bien qu’il m’est difficile de rajouter quelque chose sans faire de redite.

Heilung_HF_23062022

Heilung
(Cassie Di CarmillaHeilung (signifiant « guérison » en allemand) est un trio de membres provenant du Danemark, de Norvège et d’Allemagne. Ce concept expérimental unique célèbre le Pagan Neo-Folk depuis 2015. Ils décrivent leur musique comme une « histoire amplifiée venant du début du Moyen Âge du Nord de l’Europe ».
Cérémonieusement, Christopher JuulKai Uwe Faust et Maria Franz débutent le rituel sur scène. Nous voici immédiatement projeté dans la nuit des temps, au cœur d’une forêt pour assister à un rituel shamanique guerrier alternant ainsi les chants guerriers et les passages plus calmes où la voix lumineuse de Maria Franz apporte un rayonnement mystique à ce décorum. Kai Uwe Faust et les chants masculins, au bord du chant diphonique, se font plus viscéraux et inquiétants. Ils chantent en proto-norse (ou proto-germanique) la langue parlée par les peuples germaniques du nord de l’Europe entre l’an 0 et 500. On se laisse facilement porter par les scandements de la tribu mais, c’est surtout sur les percussions que repose le rituel. Primitivement, ils frappent sur tout ce qu’ils trouvent dans la nature (peaux, bois, cornes, ossements). Même les lances et les boucliers des vikings sonnent en rythme.
Tous les sens sont ébranlés pour transcender la réalité grâce aux costumes évoquant Cernunnos, les nappes de fumées couvrant la scène d’un brouillard mystique et les odeurs d’encens et de sauge qui persistent.
Le voyage spirituel s’achève à la fin d’un set d’agitation guerrière.
Pour ceux qui ont déjà vu ‘Lifa’, leur captation live sortie en 2017, la décoction HEILUNG est inchangée.
(Lyslia Huxley) Beaucoup de monde sous la Temple pour accueillir les Vikings nordiques de Heilung dans une ambiance brumeuse qui nous transportent au milieu des fjords.
Le goupe de Folk Metal a acquis une forte notoriété et cela assez rapidement, les membres permanents au chant et percussions que sont Kai Uwe FaustChristopher Juul et Maria Franz ont crée le groupe en 2014. Assez précurseurs par le côté particulièrement bien travaillé de leurs mises en scènes et un son clair originel, leurs performances détonnent et ils se font vite remarquer, accompagnés de divers musiciens et chanteurs/chanteuses suivant les occasions, leur univers leur est propre et est devenu facilement reconnaissable.
Inspirés par les textes anciens et l’histoire, ils tiennent à respecter les moindres détails et concernant les éléments et accessoires, instruments, costumes ou décorations, ils sont tout aussi rigoureux, avec un long travail de recherche. Pêle-mêle, tambours en peau, os, cornes de cerfs, hochet en corne, hochet d’argile, ravanhatta à plumes, cloche rituelle, boucliers, lances …
Ils ont gardé leur intention première qui était d’expérimenter avec l’idée d’un projet multiculturel et de faire vivre une expérience unique à leur public. Ils cherchent à devenir une source d’inspiration tout en souhaitant que chacun garde son individualité, nous amener à un état de réflexion avancé via la relaxation afin de libérer nos âmes, se rapportant à la signification même de « Heilung » qui veut dire guérison en allemand. Leurs valeurs sont avant tout ancestrales, de conscience et de partage.
C’est le même état d’esprit qui les anime, très humbles, ils refusent de se prendre au sérieux et tiennent aussi à garder le côté fun du processus de création.
Ils présentent une cérémonie envoûtante, en symbiose avec la terre et les éléments naturels, leurs représentations sont à chaque fois uniques, dépendant surtout de l’endroit où ils se produisent.
Leur musique est dédiée aux gens, avec un côté romantique ou nostalgique selon l’interprétation de chacun qui marque beaucoup leur public.
La magie opère vite avec Opening Ceremony et la voix douce et mystique de Maria, In Maidjan introduit dans un rythme assez calme la voix plus forte de Faust , Alfadhirhaiti prolonge cet état de transe lentement amené, le rythme augmente ensuite avec Hakkerskaldyr, les guerriers se manifestent, Traust pour le retour à une harmonie générale et Hamrer Hippyer qui rassemble toute la Temple, qui foule le sol tel les premiers vikings.
Un nouvel album « Drif » est annoncé sur Season Of Mist mais pas de morceau en exclusivité ce soir, par contre il sortira dès le 19 Août et un single Anoana est déjà à l’écoute.
Belle fin de demi-journée, on reprend doucement…

62 Jerry Cantrell 03

Jerry Cantrell
(Metalfreak) Une pluie de météorites aurait pu s’abattre sur la Valley que j’aurais quand même assisté au set de Jerry Cantrell tellement j’adore ce chanteur depuis les années Alice In Chains !
Un set parfait, composé de titres d’Alice In Chains (“No excuses”, “Man in the box”, “It ain’t like that”, “Got me wrong”, “Would ?” et surtout les intemporels “Them bones”, “Down in the hole” et “Rooster”) et de la carrière solo du bonhomme.
Au total, on a eu droit à seize titres qui ont été autant de moments purement magiques.
75 trop courtes minutes : j’aurais signé des deux mains pour que le concert se poursuive jusqu’au lever du jour…

(Lyslia Huxley) Je voudrais préciser qu’il y a beaucoup de restrictions pour tous les grands groupes et encore plus en ce 2ème week-end, c’est un peu dommage surtout que lorsqu’ils étaient moins connus ça leur plaisait que l’on parle d’eux, enfin… faut se dire que ça nous permet d’en découvrir d’autres qui ne mériteraient que de gagner en notoriété…

divers

Retour en début de page

Laissez un commentaire

M'informer des réponses et commentaires sur cet article.

Markup Controls
Emoticons Smile Grin Sad Surprised Shocked Confused Cool Mad Razz Neutral Wink Lol Red Face Cry Evil Twisted Roll Exclaim Question Idea Arrow Mr Green