Würm – Swing With The Savior

Le 24 août 2010 posté par Wën

Line-up sur cet Album


Tef : chant
S.T. : guitare, choeurs
Ed : guitare, choeurs, électro
Neil : basse, choeurs
Lo : batterie

Style:

Metal atypique

Date de sortie:

11/2009

Label:

Underclass

Note du soilchroniqueur (Wën) : 07/10

Ami lecteur, toi pour qui la programmation du PAF n’a plus de secrets, toi qui traverse plusieurs fois les Etats-Unis par semaine pour suivre tes « Experts » préférés et qui attend avec impatience la présidence de l’Union Européenne par le Groland, toi qui encore, accro à la météo, rêve secrètement d’Evelyne Dhéliat, de Sébastien Folin, ou des deux ; nul doute alors que le concept d’ « Incroyable Talent » que nous propose cette chaîne pour ados décérébrés t’est déjà familier. Une émission destinée à récompenser des artistes (ou pas) dont le talent n’est d’ailleurs pas toujours aussi ‘incroyable’ que l’on aimerait nous le faire croire … Bref ! Soilchronicles s’accapare le concept et, en y ajoutant sa propre touche, vous présente ce soir, en exclusivité, son premier numéro d’ « Improbable Talent » et en musique, s’il vous plait.

Originaires des Yvelines, nos invités de la semaine répondent à l’énigmatique patronyme de Würm et contrairement aux glaciations alpines du même nom, voici cinq gars qui ne devraient pas vous laisser frigide. Fort de sept années d’expérience et d’un bagage scénique conséquent, le groupe nous présente, le temps d’une petite danse avec le Sauveur, son second opus. Faisant suite à un « Infinite Faces » qui jonglait habilement avec les limites du metal et de l’électro la donne est cette fois-ci toute autre.

Tout d’abord : exit le côté électronique. La part accordée aux sonorités électro se réduit ici comme peau de chagrin ; les quelques légers samples n’étant pour la plupart dévolus qu’à un rôle d’ornementation, d’agréments utilisés pour renforcer une rythmique, un break … mais rarement davantage. Mais comme notre bon Lavoisier se plaisait à nous le rappeler : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » et le groupe, restant fidèle aux préceptes du célèbre chimiste, bourre allègrement son rejeton d’hormones de croissances et de suppos (de Satan, saveur adrénaline & metal). Un beau bébé donc, qui sent bon le sable chaud, la sueur et le goudron et ce, à vous en faire pointer les tétons. Car la recette du groupe se veut avant tout originale et épicée, un bon compromis entre un cake aux dragibus et une tarte sel-paprika. Imaginez et salivez : grosses rythmiques renforcées, vocalises totalement hallucinées, basse omniprésente, on ne saurait résister à cet ovni que vient de nous pondre le combo, espèce de stoner avant-gardiste aux thèmes beaucoup plus délurés.

Du néo au hard, en passant par la fusion, Würm ratisse large et laissera une bonne hargne communicative planer dans votre salon. Tef, le chanteur, s’en donne à cœur-joie et ne se fixe aucune limite, ou alors a t’il décidé de toutes les briser. Son répertoire oscillant entre un Axl Rose (Guns’n’Roses) sous prozac, un Damon Albarn (Blur) sous amphet’ ou un Toschie (Audrey Horne) tout court, aurait bien du mal à être défini, si ce n’est par ce caractère déjanté et halluciné cité plus haut. Ce côté atypique est certainement le point le plus marquant qui pourra d’ailleurs permettre de différencier facilement Würm de ses camarades de récré. Cependant ce trait particulier ne devra pas faire oublier le reste : là un solo, là un break, là un groove de basse imparable ou, de manière générale la qualité intrinsèque de cette déstabilisante et improbable galette.

Mais … à trop prendre les messies pour des lanternes, le combo devra redoubler de vigilance afin ne pas tomber dans ses propres travers. Hormis ce chant qui en pourra en agacer certains qui préfèreront passer leur chemin pour aller se faire tatouer les fesses ailleurs, quelques riffs pourront aussi paraître similaires de chansons en chansons, si bien que l’impression d’homogénéité ressentie au début pourrait bien se changée, au fil des écoutes, en un léger sentiment de répétition, une fois l’effet de surprise dissipé. Un comble pour un groupe à l’esprit si pétillant et qui se prête si facilement au jeu des expérimentations.

Mais bon, même si ces faits se doivent d’être soulignés, ils demeurent des points mineurs propres à bien des formations, qui ne feront en aucun cas oublier le tournis que nous a procuré ce petit swing endiablé. Würm, en sort grandit et peu dorénavant prétendre à une place au sein du club très select des ‘Carrément Atypiques & Concluants 40’. Quant à savoir ce que les frenchies nous mijotent pour la suite, bien malin qui pourra le deviner. Une chose est sûre, avec un troisième album (souvent décisif) en ligne de mire, voici un groupe qui devrait assurément être attendu au tournant, d’autant plus que deux de ses musiciens, dont le vocaliste, viennent de claquer la porte. Quoiqu’il en soit Würm pourrait encore bien nous surprendre.

Wait and see …

Page myspace : http://www.myspace.com/wurmmusic

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