Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Que ce soit dans Outloud ou par le passé dans Nightfall, Firewind ou Serious Black, j’ai toujours eu un petit faible artistique concernant le multi instrumentiste grec Bob Katsionis, qu’on a vu également faire quelques apparitions remarquées en guest dans bon nombre d’albums, dont certains chroniqués chez nous.

C’est depuis peu que le gaillard a rejoint Warrior Path en tant que membre à part entière, ce qui était initialement le projet solo du guitariste Andreas Sinanoglou qui avait déjà sorti un album éponyme en 2019 avec, outre Bob Katsionis – déjà à la basse, aux guitares et aux claviers –, le batteur Dave Rundle mais le chanteur Yannis Papadopoulos (Beast In Black, ex-Until Rain, ex-Wardrum) et un certain Hristos-Valentinos Petevis aux… violons.

C’est donc deux années plus tard qu’arrive ce The Mad King proposant dix titres pour 52 minutes d’un heavy / power metal des plus généreux.
C’est cette fois-ci avec le chanteur Daniel Heiman (Dimhav, Harmony, ex-Heed, ex-Destiny, ex-Lost Horizon, ex-Conviction, ex-Lavett) qu’Andreas Sinanoglou (toujours aux guitares), Bob Katsionis (toujours aux claviers, basse et guitares lead) et le batteur David Rundle continuent les aventures épique de Warrior Path.
Et ce n’est pas faire injure à son prédécesseur derrière le micro que dire qu’Heiman met énormément de valeur ajoutée à la musique du groupe grec !
Quelle puissance vocale : capable de monter sévèrement dans les aigus lorsque les ambiances s’y prètent avec une facilité déconcertante. Clairement, on tient là un vocaliste d’une grande puissance.

Et ce qui marque surtout dès la première écoute, c’est la richesse des composition et le travail des musiciens.
On se retrouve dans une saga épique avec une bande son empruntée tant à la NWOBHM qu’au power metal US et au speed metal teuton : pas difficile d’imaginer Iron Maiden, Judas Priest ou Satan s’acoquiner avec Helstar, Manowar ou Omen en buvant des coups avec Helloween ou Blind Guardian.

Puissance, mélodies, guitares doublées, choeurs virils, nappes de claviers impalpables mais bien présentes, riffs taillés à la hache, soli impeccables et surtout chant divin, Warrior Path ne nous épargne rien pour nous offrir un des albums les plus passionnants du genre depuis bien longtemps.
Passant avec une aisance qui frôle l’insolence de passages acoustiques à des riffs saccadés et rapides, tout en gardant une proportion de mélodies optimale, Warrior Path fait l’exploit d’étirer ses titres de quatre à sept minutes sans qu’on n’y ressente la moindre sensation redondante ou rébarbative : mieux que ça, on adhère de la première à la dernière seconde et c’est à la fin de l’album qu’on s’aperçoit qu’un tel régal auditif fait passer 52 minutes sans qu’on ne voit le temps passer !

Si on devait résumer ce The Mad King en trois mots, ce serait “épique”, “grandiose” et “puissant” ! Et même là, ce serait encore réducteur !

Un des albums de ce début d’année…

Tracklist :

1. It Has Begun (instrumental) (2:51)
2. The Mad King (4:59)
3. His Wrath Will Fall (4:05)
4. Beast of Hate (4:18)
5. Don’t Fear the Unknown (7:21)
6. Savage Tribe (6:14)
7. Avenger (6:07)
8. Out from the Shadows (4:50)
9. Neverending Fight (4:24)
10. Last Tale (7:00)

Bandcamp
Facebook
Spotify
YouTube