Tribulation – The Children Of The Night

Le 23 avril 2015 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Jakob Ljungberg : Batterie
  • Adam Zaars : Guitare
  • Johannes Andersson : Chant, Basse
  • Jonathan Hulten : Guitare

Style:

Death Metal Authentique

Date de sortie:

20 avril 2015

Label:

Century Media Records

Note de la SoilChroniqueuse (Bloodybarbie) : 9/10


C’est en Suède que nait le death metal authentique. C’est dans la modestie et dans l’ombre que naissent les vrais talents. Mais les plus ténébreux préfèrent rester dans l’ombre sous peine de brûler sous les lumières. Tribulation fait partie des vampires du death metal et il ne cache pas cette identité puisqu’elle est si bien affichée sur ce mystérieux artwork.

Nous avons eu le droit à des chefs-d’œuvre du death old school moderne (bin quoi, on a le droit d’inventer des sous-sous genre!) avec “The Formulas Of Death” en 2013 très orienté prog/death (un véritable relaxant de l’esprit) où l’usage de soli n’était pas au rendez-vous, utilisant des sons diffus de guitares et variant les effets. Je ne vous parle même pas du terrifiant et sombre « Horror » sorti en 2009, plus old-school et rapide, truffé de soli à la façon death old school, un véritable régal pour tout féru de death. Les suédois de Tribulation reviennent avec un troisième album “The Children Of The Night”, l’excitation monte, très haut… jusqu’au au 7ème ciel !

Simple œuvre ou grand chef d’œuvre ? Telle est la question ! Vous le saurez à la fin de cette analyse…

Tout compte fait je n’attendrais pas la fin pour le dire (spoileuse): c’est bel et bien un chef d’œuvre, unique en son genre à mes oreilles (pour ne pas dire à mes yeux), qu’aucun autre n’a ou ne peut remplacer. En même temps parler de Tribulation c’est se spoiler systématiquement (jusqu’à preuve du contraire).

On a affaire, une fois de plus, à quelque chose de nouveau et de frais, qui n’est ni une copie ni une suite de ce qu’ils ont déjà fait. C’est une nouvelle mode, la collection printemps 2015 du death, tout en œuvrant dans le death metal. C’est ça la définition d’un génie: savoir innover en permanence ! Et ces musiciens ont des idées de génie pour décorer le death à leur façon pour en faire un style à part entière. Pas de mélodies complexes ou un niveau technique très élevé, des mélodies subtilement travaillées et intelligemment agencées.

Pas besoin d’aller plus loin que le premier morceau pour se rendre compte de cela. L’intro à l’orgue et aux notes pianotées du morceau qui ouvrira pour cet album « Strange Gateways Beckon », vous résumera l’esprit de cet opus. Un jeu de batterie à la cymbale ride prononcé et bien mixé pour se faire remarquer, avec parfois un léger abus des frappes sur charley ouvert ou sur les différentes cymbales, comme « In The Dreams Of The Dead », « Music From The Other” ou encore “Winds”. Mais c’est ce qui fait la particularité du jeu du batteur, qui se fait bien remarquer.

Le son de la guitare est tantôt diffus et estompé tel un brouillard, et tantôt clair tel un beau jour. Les riffs sont séduisants et originaux comme celui de « Melancholia » ou encore “Winds” avec son pont très mélancolique marqué par le retour de l’orgue qui donne un coup de baguette magique, accompagné d’une basse prononcé qui joue bien le jeu. Un titre comme ça serait un piège fatal des Don Juan du death métal.

Le lent et instrumental « Själaflykt » aux arpèges exquis vous transportera dans le paradis des belles mélodies, l’orgue se rajoutant à la fin pour embellir davantage ce magnifique chef d’œuvre. Si vous n’êtes pas séduit par un titre pareil, demandez à être remboursé.

« Strains Of Horror » au bout du royaume des morts, sombre et morbide, il conviendrait parfaitement aux funérailles, surtout son pont joué uniquement à l’orgue et son merveilleux long solo rock apportant un rayon de lumière à cette noirceur. Dans le même ton, en plus mélancolique, « Cauda Pavonis » (plus adapté pour une BO d’un drame ou un film d’épouvante horreur) est un véritable hypnotisant avec ses semblants de clavier symphonique, qui vous entraînera dans un état second, un état profond de méditation, de paix mais aussi de tristesse. Je n’ai pas souvenir qu’une autre musique m’ait fait un tel effet.

Le death metal avec une intro blues vous connaissez ? Ecoutez « Holy Libation » avec sa basse puissante et particulièrement prononcée, qui se transforme en un death mélodique avec un solo à la heavy metal. Je ne sais pas comment on peut inventer de tels morceaux, mais eux ils y sont bien arrivés.

Parlons de mon coup de cœur que je connais jusqu’au bout des notes, au point de pouvoir le jouer, tout instrument compris. L’honneur revient à « The Motherhood Of God », que j’ai écouté au moins une centaine de fois, j’ai cessé de compter après. Des mélodies tellement catchy que je les ressens jusqu’aux profondeurs de mes ténèbres les plus sombres et réveiller le mal en moi !

Quant à « Music From The Other », il s’entame avec une intro rapide mais évolue aussitôt sur un tempo lent, le plus old-school du tas. La guitare est légèrement sous accordée et le chant plus déchiré, laissant penser que c’est le morceau le plus vicieux et le plus obscur de toutes ces nuances de noir.

Tribulation se concentre pour créer une ambiance diffuse, sombre et grouillante de diverses mélodies absolument splendides et relaxantes pour l’esprit. Le tout est posé sur une guitare et un jeu ternaire sur la cymbale ride, sans oublier ce majestueux clavier, qui n’est pas étouffant mais présent seulement au bon moment.

La production et le mixage sont incroyablement fait, de telle sorte que tous les instruments ressortent au même niveau, on ne peut pas louper une seule note, et même le chant death éraillé est tellement clair que vous pouvez tout comprendre sans que vous ayez les textes sous les yeux.

J’aurais beau en dire du bien ou décrire ce chef d’œuvre, rien ne remplacera une écoute de votre part pour que vous savouriez la splendeur de cet album. N’importe quel morceau fera l’affaire. Tout de même, je vous recommanderai avant tout « Winds », « The Motherhood Of God » ou « Cauda Pavonis ».

Soit vous êtes totalement sous l’emprise et le charme de “The Children Of The Nigtht”, soit vous ne l’êtes pas. Vous l’aurez compris, j’ai été complètement attirée par cet opus, et loin de m’en défaire. A écouter sans modération, de préférence la nuit, quand il fait bien noir.

Si je ne me suis jamais déplacée pour un groupe, j’irais de Paris à Montpellier pour les voir en première partie de Melechesh (et pour voir ce dernier que j’adore aussi) le 22 mai 2015 (date unique en France).

 

Tracklist:

1. Strange Gateways Beckon
2. Melancholia
3. In the Dreams of the Dead
4. Winds
5. Själaflykt
6. The Motherhood of God
7. Strains of Horror
8. Holy Libations
9. Cauda Pavonis
10. Music from the Other

 

Facebook: www.facebook.com/Tribulationofficial

Site  internet:www.tribulation.se

 

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2 commentaires sur “Tribulation – The Children Of The Night”

  1. pingback pingback:
    Posté: 6th Juil 2015 vers 23 h 15 min
    1
    Melechesh + Keep Of Kalessin + Tribulation + Embryo au Secret Place (Montpellier) le 22/05/2015 | Soil Chronicles

    […] Ils ont su détenir mon âme en captivité avec leur dernier album « The Children Of The Night » (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/tribulation-the-children-of-the-night). Il s’agit des suédois de Tribulation, qui disposent jusqu’à ce jour de trois merveilles […]

  2. pingback pingback:
    Posté: 23rd Fév 2016 vers 0 h 54 min
    2
    Tribulation + Grave Pleasures + Vampire au Glazart (Paris) 26/01/2016 | Soil Chronicles

    […] défendre leur dernier album – ou chef d’œuvre – sorti en 2015 The Children Of The Night (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/tribulation-the-children-of-the-night) ! Je me souviens lorsque j’ai vu l’annonce, j’ai cru que je rêvais, mais je me suis pincée […]

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