Throne Of Flesh – Dust

Le 16 mai 2023 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Giuseppe Tato Tatangelo – Basse
  • Flavio Tempesta – Guitares
  • Joseph di Porto – Chant
  • Alessandro Di Meco – Batterie de 1 à 6

Style:

Death Metal

Date de sortie:

24 mars 2023

Label:

Great Dane Records

Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7/10

Le Death Metal peut revêtir plusieurs visages, celui des Italiens de Throne Of Flesh est tourné vers l’obscurité, le boueux, la fange grasse et sans espoir, en un mot comme en deux : la mort.
Ce groupe est formé par quatre vieux amis issus de divers projets du Metal extrême italien underground, Flavio Tempesta à la guitare, Tato à la basse, Joseph Di Porto au chant et Alessandro Di Meco à la batterie.
Leur premier EP  » Dogma » sort en 2019, suivi en 2022 de leur nouveau méfait « Dust », un voyage à travers le culte des morts et des rituels funéraires selon différentes cultures.
On se retrouve propulsé dans un monde de ténèbres sur fond de Death old school, comme pondu du fond d’une cave profonde. Il est certain que les fans de sons clairs ou techniques ne trouveront pas leur plaisir, car on revient ici aux fondamentaux du Metal mort.

Personnellement, il m’aura fallu un certain nombre d’écoutes pour plonger dans leur univers nanti d’un mix volontairement sale et brouillon, passant d’un growl hyper caverneux à des vocaux Grind embués de violence ( « Exhumation of the anciens », « བྱ་གཏོར »).
Des solos simples dans leur conception, ajoutent leurs notes de désespoir alors que certains passages comme sur« བྱ་གཏོར » sont joués en mode Doom , ajoutant un sentiment d’écrasement et d’aura funeste.
On trouve également en bonus des compositions tirées de leur EP « Dogma ».
Au final, un Death qui, comme une gangrène musicale, joue plus sur l’ambiance malsaine du genre. C’est « sale » du début à la fin et sans aucune concession.

C’est particulier : plus un état d’esprit musical qu’une musique dont on discerne le malaise et la violence, qu’un Death aux lignes claires.
Vous voilà prévenus !

Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9/10

Recevoir un pli de Great Dane Records est synonyme de gros sons bien crades, issus d’un Death Metal souvent old school qui fait frétiller à coup sûr la queue des fidèles, à s’en faire des bleus sur les cuisses.

Crade ? Oui, il est fort à parier que ça va l’être, à en juger par la pochette repoussante de cet album. Je ne te parle jamais des pochettes, je ne ferai pas exception, juge plutôt par le visuel ci-dessus.
Crade ? Oui, car un nom m’interpelle immédiatement, celui de Giuseppe Tato Tatangelo, et en règle générale, les formations dans lesquelles il joue envoient du bien putride.

Tu trouveras en nos pages la chronique de l’album Shadows, de Spiral Wounds ICI et de l’album Unbounded de Defechate ICI dans lesquels il pose sa patte.
Notre bassiste grogneur laisse le micro dans Throne Of Flesh pour se consacrer uniquement à son instrument de prédilection. Il laissera le chant à Joseph Di Porto qui a officié dans diverses formations de black et de death. La guitare est entre les mains du touche-à-tout Flavio Tempesta, capable de passer du death au thrash en passant par le grind. Quant à la batterie, c’est Alessandro Di Meco, un habitué du brutal death, qui la maltraite.

Ben, avec tout ça, tu sais à quoi t’attendre, ou du moins tu sais que tu vas te faire marteler la gueule sans ménagement.
Ce qui frappe immédiatement, hormis les coups dans ta face, c’est le son. Il y a une réelle volonté d’en faire celui des âges d’or du style, de celui qu’on retrouvait fin 80 – début 90, avec des formations comme Entombed, Autopsy ou Death pour ne citer qu’elles. Dust est soigné, tout est clair, lisible, mais nos italiens ont réussi à poser un voile sur l’ensemble, à tel point que les plus anciens d’entre nous en auront la larme à l’œil de nostalgie. En ça, bravo, l’exercice ne doit pas être facile, de faire comme si l’album a été enregistré dans une cave, alors qu’on l’a fait avec du matos dernier cri.

Dust est leur deuxième EP (pouvons nous parler d’EP quand on a un dix titres pour 40 minutes ? ), leur premier était Dogma, paru en 2019 et passé totalement inaperçu, comme s’il était sorti en pleine pandémie.
Dust te fait voyager dans divers rites funéraires et leur musique s’impose comme telle. Ça pue la mort, la détresse et la souffrance. Tu te baladeras entre des mélodies bien angoissantes et tortueuses façon Death dans les grandes lignes, et entre des accélérations façon Grind comme sur « Macabre Procession » ou l’entame de « Exhumation of The Ancients » et de  » བྱ་གཏོར « , la voix criarde et revendicative en prime. Il y aura sur ce dernier un bon passage Doom et incantatoire. Funéraire que je t’ai dit !
On flirtera avec le black sur des mélodies anxiogènes comme sur « Obnoxious Reeks of Holiness » ou sur  » Throne of Mendacious Heritage »,et pour l’oreille avertie, on trouvera quelques relents d’Entombed de ci-de là, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

La batterie est en mode mid bien musclé, avec de belles accélérations, façon Kalachnikov. Les solos ne sont pas impressionnants, mais ont le mérite d’exister et de rester fidèle au registre, à savoir courts et bien grinçants. La voix est charogneuse, comme si Chris Barnes avait bouffé le diable en personne. Chris Barnes première époque, bien sûr.
Rien dans cet album ne te fait croire à une vie éclatante et heureuse. Non, tout ici est malsain, sombre, morbide, malfaisant et néfaste. Putain, que c’est bon !

Tu es prévenu, Throne Of Flesh va t’embarquer dans ses tourments, jouer avec tes émotions les plus noires et va te mener sur la pente douce de la folie. A ne pas mettre entre toutes les mains, pour amateurs de cadavres en décomposition, uniquement. Bravo !

Giuseppe, quando verrai in Francia?

Tracklist :

1. Whispers of Saprophagy (2:54)
2. Macabre Procession (3:33)
3. Smoking of My Enemies (4:55)
4. Dust (1:43)
5. Exhumation of the Ancients (4:09)
6. བྱ་གཏོར (5:26)
7. 24 Obnoxious Reeks of Holiness (bonus) (5:28)
8. Throne of Mendacious Heritage (bonus) (5:12)
9. Inverted (bonus) (4:16)
10. Tracheotomized by Ants (bonus) (4:31)

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