Line-up sur cet Album


Mike Winter - Basse/Choeurs Jean-Lou Kalinowsky - Batterie Fabienne Shine - Chant Ross "The Boss" Friedman - Guitare/Choeurs Eric Lévy - Guitare

Style:

Hard Rock Français culte

Date de sortie:

2009

Label:

Bernett Records / Pervade Productions

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller):
7 / 10

Louis Bertignac et Corinne Marienneau de TéléphoneAC/DC, Black Sabbath, Sandy Pearlman (The Clash, Pavlov’s dog), Alen Lanier, Joe et Alex Bouchard de Blue Oyster Cult, Alan Pasqua etArmando Perezza de SantanaNorbert Krief de Trust… La liste n’est pas exhaustive, loin s’en faut ; mais les noms la composant interpelleront malgré tout même les plus jeunes d’entre vous et leur feront se demander ce qu’ils ont en commun… La réponse est simple; ils ont croisé un jour la route du groupe culte français Shakin’Street dont chaque quadra (quinqua ?) nostalgique s’est essayé au moins une fois à balancer les trois accords de l’ universellement connu « Solid as a Rock ». Car ce groupe a marqué toute une génération à la fin des seventies, quand la déferlante punk venue d’outre manche révolutionnait et fracassait tous les dogmes de l’establishment musical gangréné.

Mené par la jolie brunette ravageuse Fabienne Shine dont les vocalises caractéristiques se reconnaissent entre toutes, et ayant en son écrin un Ross the Boss (The Dictators) à l’aube d’une carrière phénoménale avec Manowar, le combo sera « Le » groupe de Hard Rock français. D’un standing bien supérieur aux tits bob story ou autres Ganafoul, dans un autre genre que les Téléphone ouStarshooter, foncièrement différent d’un Trust politiquement engagé ; et seulement en deux albums suivis d’un live – Vampire Rock en 1978, Shakin’Street en 1980 et Live And Raw en 1981- la bande à Fab laissera une trace indélébile sur la scène pré-métal hexagonale. Point barre pour la suite, et près de trois décennies (P….. cela ne nous rajeunit pas) s’égrènent jusqu’à cette rumeur…

Et un retour inespéré avec ce 21st Century Love Channel, labélisé chez Bernett Records dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils gâtent le troisième âge (killing joke) après la sortie d’ADX. Come back gagnant, bide total, offrande mi figue mi raisin? Que vaut ce scud venu d’un autre temps si ce n’est de caresser notre nostalgie dans le bon sens du poil au risque de détruire irrémédiablement la magie du souvenir ?

A vous de voir, mais ce que l’on peut dire d’emblée est que le Hard Rock d’antan a laissé place à un Rock plutôt Hard. Le timbre de la valkyrie n’a pas changé et l’on replonge immédiatement dans l’affectif de ce petit grain si particulier et charmeur. Les compos délivrées (majoritairement co signées par la Miss et le batteur JL Kalinowski), proposent un condensé de Big rock influencé par des Led Zep et autresAerosmith ; ce qui n’est pas à proprement parlé une surprise puisque tout à fait dans la lignée des opus ancestraux. Gros riffs sur un tempo middle un tant soi peu soutenu comme sur un « Viking Rock » au refrain « bateau » et nettement marqué, ne l’empêchant cependant pas de faire mouche malgré tout ; certaines tracks telles « Catch It » ou « Stick to Me » font la part belle aux guitares grassouillettes et mises en avant. Du pur Shakin’Street à l’ancienne tartiné de sauce ricaine, où Ross the Boss et Phil Kalfon se font plaisir et envoient bien l’avoine comme à la grande époque, démontrant qu’ils n’ont rien perdu de leur superbe. Si vous en doutez, essayez vous donc à l’audition des « Tell Me the Truth » ou «Sex Shop » aux soli déchirants et de hautes factures, histoire de corroborer ou infirmer votre ressenti…

Ce qui est foncièrement surprenant est l’ambiance, l’atmosphère assez mystique, oppressante et pesante que délivrent certaines plages comme l’inaugural « Six Feet Under » ou plus encore un « Dracula» chaloupé où les vocalises de Miss Fab font un malheur. Ce fiston de Vampire Rock est à mon sens le petit bijou de cet opus de par la symbiose entre la ligne organique du Hammond répondant à une rythmique cisaillant des six cordes ; et il est bien dommage que toutes les compositions proposées n’atteignent pas ce niveau. Car même si les cartes du groove, celles de la country, celles des seventies suintants le post hippies baba cools ricains sont maitrisées… Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et l’alchimie parait quelque peu vieillotte. Les « Streets of San Francisco » et « Goodbye Pain» – aux ou houhou bien rétro nous faisant sourire- de clôture paraitront ainsi bien fadasses et peu marquantes malgré « Le boss » se démenant comme un beau diable.

Finalement, cela ne suffira pas à gâcher notre plaisir et ternir ces retrouvailles. De toutes façons cette galette ne s’adressera qu’aux nostalgiques du combo, et très peu d’ados chevelus s’y essaieront. Alors savourons ce retour plutôt sympathique et réussi, ne serait ce que par son coté « fontaine de jouvence ». Shakin’Street is back et reste Solid as a Rock ! Ne vous en déplaise.

Site Internet : http://shakinstreetofthe21stcentury.maxximum.org/
Myspace : http://www.myspace.com/shakinstreet1

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