Serenity – Codex Atlanticus

Le 9 février 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Georg Neuhauser : Chant, Guitares
  • Fabio D'Amore : Basse, Backing vocals
  • Andreas Schipflinger : Batterie
  • Cris Tían Hermsdörfer : Guitares

Style:

Metal Symphonique

Date de sortie:

29 Janvier 2015

Label:

Napalm Records

Note du SoilChroniqueur (Wilhelm von Graffenberg) : 7/10

L’effet papillon, la théorie du chaos, les mondes parallèles, les futurs possibles… ça vous parle ? Bien – oui, je m’en fous que vous répondiez ou pas, et de toutes façons, je ne vois pas comment vous feriez, vu que je suis en train d’écrire ce présent et que vous ne pourrez rien y changer – alors imaginons que Nightwish, après avoir dégagé Tarja, ait engagé un chanteur et ait continué sur sa voie… Jusque là, ça va ? Voila, vous avez l’idée en tête… Non, pas la peine de penser à Marco Hietala, vu qu’il est déjà dedans et faisait déjà le taff, mais un autre… Dans ce cas, vous venez d’écrire un nouveau chapitre à votre roman du Metal symphonique, qui serait titré Serenity, avec son album intitulé Codex Atlanticus.

Il va de soi que si je fais ces relations, c’est évidemment pour cause de ressemblance, principalement au niveau des arrangements et dans les orchestrations (car, oui, c’est bien du Metal sympho, avec pleine puissance d’orchestre et chœur). Et si Nightwish a fait l’erreur – oui, on a déjà débattu du sujet, fallait être là, pis c’est tout – du choix franchement mitigé – mauvais dirais-je – de troquer une Tarja contre une Anette, c’est aussi le choix du chanteur qui fait que le bat blesse. Non, qu’il soit mauvais, il est teeeeellement mis en avant, pour si peu au final. Les morceaux de cet album ne sont pas mauvais, assurément, même si les idées ne sont ni neuves, ni originales, l’orchestration comble en enrubannant d’un joli bolduc fait d’emphase symphonique… Mais le pari du mixage a misé surtout sur lui (en tous cas sur toute la première partie de l’album), mettant en retrait les guitares qui finissent par se perdre dans l’ensemble, créant un vide dès que Georg Neuhauser a fini sa prestation, fade au demeurant puisqu’elle ne véhicule pour ainsi dire aucune émotion, n’ayant pas de personnalité vocale propre. C’est d’autant plus désolant qu’il se montrait plus efficace pour son sideproject avec Charlotte Wessels, Phantasma, que j’avais adoré.

Bref, on en est à tel point que cet album aurait pu être chanté par n’importe quel chanteur de Metal qui a bossé un peu ses vocalises et son timbre, et s’appellerait John Doe. Voila LE point négatif que je soulève de cet album.

Sorti de ce « détail », les artworks sont majestueux, la thématique de l’album sur « Leonardo da Vinci, sa vie, son œuvre » est sympathique et inédite, les autrichiens ont mis le paquet – cadeau – sur ce 5ème album pour en faire un blockbuster. On ajoute à ça un peu de featuring de noms déjà connus dans le milieu comme Amanda Somerville (oui, la « bonne copine » de tous les groupes de sympho genre Epica, After Forever, Nightwish…), Natasha « Tasha » Koch, etc. Exit notre frenchie Clémentine Delaunay (ex-Whyzdom) depuis début 2015.

Le problème du blockbuster, adaptation d’un bouquin de qualité ou pas, c’est la présence, ou l’absence, de scénario. Parlons musique maintenant, on retrouve un peu tout ce qu’on a déjà entendu dans de précédents albums de Nightwish, Epica, After Forever… Mais on peu aussi ajouter Meat Loaf (écoutez « The perfect Woman » et comparez avec la version longue de « I would do anything for Love », c’est assez flagrant). Il faut attendre « My final Chapter » pour entendre une balade sympathique (mais sans plus) et « Spirit in Flesh » pour avoir un semblant de vie dans la voix (et pour cause, ce n’est pas celle du chanteur lead, mais d’un guest). L’inspiration digne d’intérêt et d’écoute plus attentive n’arrive qu’à la toute fin, avec « The Order »… Le scénario ressemble donc à du déjà vu/lu/entendu/fait…

C’est donc un album qui, s’il est loin d’être déplaisant, n’apporte rien au genre, l’édulcorant à la limite, tombant dans tout ce qui a déjà été entendu (y compris cette grande mode actuelle de redécouvrir le violoncelle solo et de s’en imposer une partie, tel un générique de Games of Thrones). A écouter (sur chaine hi-fi avec son surround et surtout pas au casque, histoire de savourer davantage les arrangements par réduction de la présence de la voix) en relisant le Da Vinci Code…X, y a davantage de saveur dans ce « roman de gare ».

P.S : Pour en savoir plus sur cet album, voici l’interview de Fabio (le bassiste) : http://www.soilchronicles.fr/interviews/serenity

Tracklist:
1. Codex Atlanticus (2:00)
2. Follow me (3:59)
3. Sprouts of Terror (5:24)
4. Iniquity (5:44)
5. Reason (4:21)
6. My final Chapter (4:18)
7. Caught in a myth (5:43)
8. Fate of Light (4:52)
9. The perfect Woman (5:04)
10. Spirit in Flesh (5:10)
11. The Order (5:33)

Facebookhttps://www.facebook.com/serenityaustria/

Site officielhttp://www.serenity-band.com/

Youtubehttps://www.youtube.com/channel/UCdE1nOxL3konz-SkuTbvZrw

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2 commentaires sur “Serenity – Codex Atlanticus”

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    Posté: 9th Fév 2016 vers 14 h 31 min
    1
    Serenity | Soil Chronicles

    […] : Serenity. Suite à la sortie de leur nouvel et cinquième album Codex Atlanticus (chronique : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/serenity-codex-atlanticus, nous avons le plaisir d’interviewer Fabio, le bassiste du groupe pour ne parler de leur […]

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    Posté: 9th Fév 2016 vers 14 h 31 min
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    Serenity | Soil Chronicles

    […] : Serenity. Suite à la sortie de leur nouvel et cinquième album Codex Atlanticus (chronique : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/serenity-codex-atlanticus, nous avons le plaisir d’interviewer Fabio, le bassiste du groupe pour ne parler de leur […]

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