Saison De Rouille – Déroutes sans fin

Le 13 novembre 2014 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Karl S. - Chant, Programmation / Sébastyén D. - Guitares / Laurent B. - Basse.

Style:

Industriel

Date de sortie:

04 juin 2014

Label:

Autoproduction

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10



Je l’avoue honteusement, jusqu’à ce que je reçoive cet album, je ne connaissais absolument pas ce groupe.
Et honteusement est le bon mot : car à l’écoute de ces 43 minutes que dure ce « Déroutes sans fin », je me surprend à voyager dans un univers sombre, mélancolique et dissonant comme savent si bien le faire les groupes d’industriel.

Je suis fan d’industriel, en effet, ne limitant pas cet amour à des groupes combinant metal et instruments organiques mais bien de tout ce qui touche à l’indus sous toutes ces formes.
Là, avec Saison de Rouille, je me retrouve à ressentir des émotions comme ont pu me les amener des groupes comme Nine Inch Nails, Godflesh, les énormes Kill The Thrill, ou dans un autre genre le Nick Cave de « Tender prey » ou quelques côtés The Young Gods pas désagréables.

Véritable complainte relativement difficile d’accès, « Déroutes sans fin » est un pavé mélancolique d’une beauté intrinsèque réelle et pour peu que l’on soit suffisamment ouverts à certaines dissonances qu’on peut trouver chez certains groupes de noisy (Lush ou My Bloody Valentine en tête), on prendra un réel pied à entrer dans cet album aux ambiances morbides, lourdes, extrêmement pesantes aux rythmes vicieusement lents aux larsens souvent déchirants.

« Déroutes sans fin » est une expérience à se mettre entre les oreilles, réservée à un auditorat averti et surtout déconseillé à tout réfractaire à ce genre d’exercice qui trouvera sans doute que ça ne blaste pas assez, mais une chose est réelle : pas besoin d’avoir des rythmiques infernales taquinées à la double pédale pour prouver que l’ultraviolence peut aussi être glaciale.
Quand en plus, les paroles sont aussi belles – quasiment jamais chantées mais en spoken-word –, difficile de passer à côté !
Musicalement très riche, allant jusqu’à chercher quelques inspirations du côté du blues ou du doom, les huit titres de cette autoproduction ne laisseront pas de marbre, à aucun moment.

Inquiétant, sale, bruitiste, sombre, destructeur… mais jouissif !
Tentez l’expérience : au pire, vous risquez quoi ? De perdre 43 minutes de votre vie ?
Moi, j’y retourne !

Superbe !

 

Tracklist :

01. L’oiseau de chrome (lande I) (4’28)
02. Déroutes sans fin (lande II) (6’38)
03. Le carnaval (lande III) (6’10)
04. Impasse (4’41)
05. La vallée de la ferraille (5’33)
06. Romances (6’04)
07. Moteurs épuisés (4’46)
08. Sortie (5’07)

 

Facebook : https://www.facebook.com/saisonderouille
BandCamp : http://saisonderouille.bandcamp.com/
SoundCloud : https://soundcloud.com/saisonderouille/sets/deroutes-sans-fin

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