Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10

Sorti en juillet, voici « Demain c’est loin » du groupe né à Amiens, Ravens Crew.
Deuxième EP de cette formation qui a deux particularités : la première étant son chant en français dans la grande tradition des Trust ou autre Lofofora.
D’ailleurs, à l’écoute de certains passages du titre « Générations Pardon », on peut penser à la bande à Reuno.
Bref des mots écrits dans la langue de Molière qui conspuent notre belle société.
Et puis deuxième marque de fabrique de ces musiciens, une sacrée louche de fusion via un retour au 90 ‘, avec, parfois, comme influence un certain Rage Against The Machine !

Cela donne des compositions comme « Dictocratie », à cheval, pour le groove, sur Rage Against The Machine, mais, également, je trouve, Mass Hysteria et No One Is Innocent au détour du chant.
À constater de la guitare bien musclée et comme dit plus haut, des riffs groovy.

« Futur Intérieur » est taillé dans le même bois, avec un quelque chose d’un peu éthéré dans ce morceau à la sauce Mass Hysteria et un message qui remet l’humain au centre face à la politique.
Morceau sous tension pour « Mon essence » à coup d’une rythmique presque légère, délicate aux entournures… prête à exploser avec un chœur hardcore qui se pose sur le refrain.
Une belle chanson d’amour.

J’aime particulièrement « God Bless America », morceau bien foutu, fortement groovy, puissant qui critique allégrement les USA.

Bref, un petit EP qui outre les influences citées dans cette chronique, dégage, des mots incendiaires, une fraîcheur certaine et un retour, non pas vers le futur, mais au contraire, vers des années fins de siècle où la fusion était le signe d’un certain metal.
Sympa et à déguster sans modération.

Tracklist :

Dictocratie
Futur intérieur
Mon essence
God Bless America
Génération pardon
Askip

 
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