Orakle – Tourments et Perdition

Le 19 février 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Achernar : chant, basse, claviers, guitares Amar Ru : guitares Eithenn - guitares Clevdh - batterie

Style:

Black avant-gardiste

Date de sortie:

2008

Label:

Holy Records

Lorsque je vous parlais dans une précédente chronique (Hegemon – Comptentus Mundi), de tout le bien que je pensais de la scène black-metal française et de toute la confiance que je pouvais y mettre quant à une glorieuse relève d’une scène Norvégienne vieillissante, je venais de recevoir cette nouvelle livraison d’Orakle, mais sans y avoir eu le temps d’y jeter une oreille. Et après coup, je me permettrais donc de commencer cette chronique par un « je vous l’avais bien dit !! »

Car en effet, je vous l’avais bien dit. A mon humble avis nous avons la chance d’avoir une scène black-metalleuse surprenante et novatrice, gorgée de groupes qui sans prévenir vous sortent une véritable petite merveille. Et c’est un peu le coup que vient de nous jouer Orakle, avec ce « Tourments & Perdition ». Bon, je vous l’accorde, après quatorze ans d’existence, je ne sais pas si l’on peut vraiment parler de nouveaux venus, mais on connait le refrain : aux âmes bien nées …

A des années-lumière d’un black-metal primitif et malsain, c’est davantage vers la scène avant-gardiste qu’il faudra se tourner afin de comprendre l’essence même de la musique d’Orakle. Structures surprenantes, breaks instrumentaux, chant ‘clair’ de haute volée, fan d’Arcturus vous serez en terrain connu. En effet, l’influence et l’apport (le trip spatial en moins) de la bande à Sverd est indéniable, ne serait-ce que par le chant de Achernar présentant certaines parties très ‘théâtrales’ (‘Celui qui erre‘), ou par l’apport de certaines ambiances (‘Dépossédés‘) et soli (‘La splendeur de nos pas‘) peu courants dans le black d’une manière générale.

Alors, vulgaire plagiat ? Bien sûr que non, hérétique ! D’abord parce que s’inspirer d’Arcturus est une chose, les copier en est une autre, tellement les Norvégiens ont su développer leur propre univers au fil de leurs productions. Ensuite, même si l’équation peut paraître simple de prime abord, les Parisiens ne s’arrêtent pas là et agrémentent leur musique d’autres éléments à commencer par des textes en français, amers, sombres et abstraits, à forte teneur poétique. Et enfin par la présence ça et là, de quelques gimmicks inhérents au black-metal (moins éloignés d’Emperor qu’il n’y parrait), là où Arcturus a totalement abandonné ces sonorités; Structures progressives se mêlant et s’entrecroisant ainsi avec des riffs plus lancinants (‘Les mots de la perte‘, ‘Vengeance esthétique‘) et quelques accélérations blastées bien trouvées.

Orakle nous propose donc ici un excellent album, très inspiré et frôlant le génie à plusieurs reprises (les multiples influences et registres sur ‘L’imminence du terrible‘, la reprise sur ‘La splendeur de nos pas‘ en seconde partie de morceau), jouant le pari ô combien risqué mais réussi de placer un instrumental en première position, nous rappelant les géants du genre. Croyez-moi, fans d’extrême et d’avant-gardiste, jetez-vous sur ce « Tourments & Perdition », vous ne le regretterez pas. Pour ma part, je me lève, et j’applaudis.

Décidément la relève sera française ou ne sera pas.

Note du Soilchroniqueur (Bodom):
8 / 10

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