Novelists – Noir

Le 1 octobre 2017 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


• Matt Gelsomino : Chant
• Florestan Durand : Guitare
• Charles-Henri Teule : Guitare
• Nicolas Delestrade : Basse
• Amael Durand : Batterie

Style:

Progressive Metalcore

Date de sortie:

8 Septembre 2017

Label:

Sharptone Records/Arising Empire

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 6.5/10

Trouver un groupe estampillé NF sur les bancs de la team Nuclear Blast (via les filiales Arising Empire et Sharptone), on ne peut pas ne pas en parler, à défaut de simplement l’évoquer. C’est pas que les places soient chères mais… Si, en fait, elles sont chères. Faut-il pour autant être chauviniste pour parler des Novelists ? Allez, on met Noir dans la playlist et on appuie sur « enter ».

Alors, nos romanciers lutéciens méritent-ils le Goncourt ? A mon sens, non… Le prix des lecteurs, certainement mais… Explication.

Je serais tenté de faire comme certains chroniqueurs, arguant qu’ « il faut défendre la scène française » à tout prix, quitte à encenser des immondes bouses sous prétexte de donner envie au public de se bouger le cul un samedi soir pour aller aux concerts, même quand ils sont à des prix d’entrée tellement modiques qu’ils en sont scandaleux. Mais déjà, quand un groupe arrive à se retrouver chez les Big Boss de la distro metal, ont-ils vraiment besoin de ça ? Un peu, c’est vrai, parce que c’est un peu comme la confiance : difficile à obtenir, facile à perdre. Mais je préfère agir en ami qu’en hypocrite : un ami, pour moi, c’est quelqu’un qui vous dit quand vous faites des conneries, frontalement, afin que vous arrêtiez d’en faire et/ou changiez quelque chose avant qu’il ne soit trop tard. Après, chacun voit midi à sa porte… ou alors ses valises et autres affaires laissées par bobonne qui en a eu marre de vos conneries. Et accessoirement, même si ça change de ne pas avoir un cliché de français jouant de l’accordéon accoudés à une 2CV avec une baguette et un béret, il serait bon que la touche d’exotisme dépasse ce stéréotype pour y apposer une trademark, pas simplement mettre des titres français pour chanter ensuite tout en anglais – oui, d’accord j’ai déjà soutenu et soutiendrai que le français n’est pas une langue adéquate pour le Metal dans presque tous ses subdivisions, mais dans ce cas, autant jouer la carte anglophone de bout en bout.

Je serais tenté de faire comme certains autres zines, mettre des notes sur 6 selon des critères précis. Mais auquel cas, autant je mettrais une note optimale à la production et la technique, qui sont d’une qualité indéniable voire irréprochable – je ne vais pas non plus faire mon bégueule qui cracherait dans la soupe alors qu’il a apprécié dans son ensemble l’album, en particulier les soli, magnifiques –, autant je serais largement moins dithyrambique sur la note d’originalité qui serait plutôt à ses antipodes. Pour la petite histoire, je suis (musicalement hein, je ne suis pas non plus un stalker) le groupe depuis leur premier EP qu’une ami m’a fait découvrir, me parlant du groupe formé par des connaissances à elle et me disant que « vu ce que tu écoutes, ça devrait te plaire » (ce qui fut le cas d’ailleurs). Je n’étais pas encore dans le game, j’étais un John Snow en puissance : j’écoutais peu de MetalcoreDjent et encore moins le tout mélangé avec du Prog, et j’étais loin d’imaginer encore que, quelques années plus tard, je serais en train de rédiger des lignes dans votre webzine metal préféré – n’est-il pas ? – ci-présent. Néanmoins, je trouvais leur musique pleine d’originalité et de créativité, d’autant comparée aux autres grandes références du genre à l’époque, et voilà où se situe mon problème : si certains éléments créent la surprise et la petite touche perso (les soli de saxo sur « Monochrome », le passage rap sur « Stranger Self »…), j’ai cette désagréable impression d’avoir entendu ce type de morceaux et de sons chez déjà tant de groupes de cette veine musicale que ça en devient navrant de se dire qu’un groupe qui a su créer l’évènement en revient à se fondre dans une masse attendue et entendue. Par ailleurs, la musique évoque parfois Heaven shall burn, certes, mais pas mal Adept également [http://www.soilchronicles.fr/chroniques/adept-sleepless], même dans l’artwork qui y ressemble très fortement ; on n’est certes pas dans la même écurie mais quand même…

Je serais tenté de faire un TOP 3… mais je sais que BloodyBarbie va me demander des royalties. Donc je n’en ferai pas, et d’ailleurs ça me serait difficile vu que je n’ai pour ainsi dire aimé aucun morceau dans son entièreté mais seulement par petits bouts. Allez, on va quand même en citer trois : « Grey Souls » pour son groove, « Joie de vivre » (ce titre paradoxal !) pour son jeu de tensions/détentes et « A travers le miroir » pour son aspect éthéré.

Un album en demi-teinte à mon gout : autant je suis ravi que des français réussissent enfin à se faire remarquer, autant j’aimerais qu’ils arrivent également à se démarquer. Noir, c’est noir, certes, mais j’espère qu’il reste de l’espoir.

A écouter en évitant de faire comme les autres.

Tracklist : 

1. L’appel du vide (4:14)
2. Monochrome (5:13)
3. Under different Welkins (5:04)
4. Les nuits noires (4:15)
5. Grey Souls (3:02)
6. A bitter End (4:28)
7. Stranger Self (3:33)
8. The Light, the Fire (3:46)
9. Joie de vivre (4:28)
10. Lead the Light (3:40)
11. À travers le miroir (4:42)
12. Heal the Wound (5:37)

Facebook : https://www.facebook.com/NovelistsMusic
Site officiel : http://www.novelistsofficial.com/
Spotify : https://open.spotify.com/album/6BYcpFaGOc5d4xIpZfeanY
Youtube : https://www.youtube.com/user/NovelistsMusic

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