Nachtmystium – The World we left behind

Le 10 septembre 2014 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Blake Judd - Chant, Guitares, Claviers, Percussions / John Porada - Basse / Sam Shroyer - Batterie / Scare Crow - Guitares / Dustin Drenk - Claviers. Guests : Scott Judd - Guitares acoustiques, Choeurs / Chris Wisco - Guitares / Karla Murphy - Chant féminin.

Style:

Black metal

Date de sortie:

05 aôut 2014

Label:

Century Media Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10


Deux ans quasiment jour pour jour après la sortie du précédent album “Silencing machine” qui voyait Nachtmystium revenir aux racines d’un black metal plus primitif, mettant quelque peu de côté ses dispersions psychédéliques (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/nachtmystium-silencing-machine), le groupe revient avec un nouvel album qui pourrait bien être le dernier, laissant un gros manque dans le paysage black metal international.
En effet, lasses par les frasques de Blake Judd, avec une arrestation pour vol en guise de ‘vanne de trop’, ce sont tous les autres musiciens qui sont partis en claquant la porte du groupe.

Et pourtant, “The World we left behind” est encore une fois une petite bombe atomique, Nachtmystium ne sachant probablement pas ce que c’est que de sortir de mauvais albums.
Si on devait comparer cette nouvelle offrande avec les précédentes, on aurait une tendance à le prendre comme un bon compromis entre “Assassins” (2008) et “Silencing machine” (2012).

Bref, Nachtmystium n’est plus : ça fait chier, mais c’est comme ça !
Blake Judd a beau jurer à qui veut l’entendre qu’il reviendra, la nouvelle est malgré tout difficile à avaler pour tout fan de l’entité américaine.
La porte n’est toutefois pas fermée à un retour, qui vivra verra !

The World we left behind” est donc un album posthume, qui sort en août, huit mois après le split du groupe.
Dernier album donc mais quel album !
En guise de testament, difficile d’espérer mieux : la barre est très haute.
Et pourtant, avec “Assassins”, on s’imaginait aisément que Nachtmystium était au sommet de son art.
C’était sans compter avec le talent de composition d’un esprit malade et torturé comme celui de Blake Judd.
54 minutes au compteur pour neuf titres d’un black metal toujours aussi torturé  l’image de son créateur, complexe, extrêmement riche et émotionnellement très chargé.
L’ensemble forme un tout indissociable très riche et bourré de petits effets ça et là qu’on (re)découvre à chaque écoute successive : l’intro instrumentale “Intrusion” pose d’entrée les jalons en affichant des promesses d’un voyage hors norme. Comme pour “Assassins”, on sent la pression monter petit à petit lors de ces deux petites minutes faisant office de calme avant la tempête.
Les huit titres qui suivront seront autant d’étapes bien distinctes d’un album d’une grande cohérence.
C’est là tout l’art de Judd : savoir composer des titres bien différents, évitant tout effet de redondance tout en gardant la même thématique durant des morceaux oscillant entre quatre et huit minutes.

la longue complainte lancinante et répétitive “Into the endless abyss” de plus de huit minutes est juste déchirante, la voix de Judd toujours aussi profonde et onirique, criant sa haine de ses vociférations toujours aussi éraillées, et surtout son break incroyable.
Mais le voyage que nous propose Nachtmystium ne se cantonne pas qu’à ce titre : les écoutes successives du profond “In the absence of existence”, “The World we left behind” et ses effets discrets et bien sentis donnant un relief non négligeable au morceau, le pesant “Tear you down” avec son intro saturée et son riff pénétrant avant une acceleration à vous coller au siège déchirant au possible avec un son de guitare avec une légère reverb’ sont autant de passages qui pourront nous donner le frisson.
La pénétration de l’univers de Nachtmystium, pour peu qu’on y soit sensible, est un trip qui ne laisse pas indifférent, démarquant ce groupe des autres formations de black metal grâce à ses incursions dans un univers psychédélique, aérien, tantôt Floydien, parfois space rock façon Hawkwind, voire juste rock (“On the other side”) dans les ambiances.
L’album se conclut sur un “Epitaph for a dying star” d’une profondeur rarement égalée et émotionnellement aussi riche qu’intense.

Une fois l’album écouté, je me retrouve dans le silence, emmuré dans mes propres émotions.
Il m’a fallu quelques longues minutes avant d’appuyer à nouveau sur le bouton “play”, en me demandant comment j’allais décrire cet album…
Les écoutes successives ont été autant de plaisirs jouissifs à me pousser dans mes retranchements : je me suis retrouvé plusieurs fois à fermer les yeux pour me délecter égoïstement de ce que j’écoutais. “Tear you down” en tête m’aura collé plusieurs fois les frissons.

Un de mes albums black metal de l’année dont on espère une suite.
Un génie créatif comme celui de Blake Judd ne peut décemment pas rester sans suite… Vraiment pas !

Tracklist :

1. Intrusion (2:45)
2. Fireheart (5:16)
3. Voyager (7:20)
4. Into the Endless Abyss (8:27)
5. In the Absence of Existence (6:51)
6. The World We Left Behind (6:33)
7. Tear You Down (5:19)
8. On the Other Side (4:44)
9. Epitaph for a Dying Star (7:29)


Twitter : http://twitter.com/nachtmystium
Myspace : http://www.myspace.com/nachtmystium
Facebook : https://www.facebook.com/OfficialNachtmystium

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