Line-up sur cet Album


• Amaury Durand : Chant
• Julien Dijoux : Guitares
• Tristan Mélique : Guitares
• Fanny « Fafa » Oliveira : Basse
• Batt Cauchy : Batterie

Style:

Melodic Thrash/Death Metal

Date de sortie:

25 Septembre 2018

Label:

Autoproduction/Season of Mist

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10

Pour une fois, et contrairement à mes habitudes et mes principes, je vais être chauvin – et jamais chauve, qu’on m’en préserve. Oui, des Français sont capables de faire de la qualité ; c’est pourquoi je ne qualifierai pas stylistiquement ce que fait Monolyth de Sweddeath « à la française », avec tout son lot de sous-entendus de basse qualité ou de low cost, mais de Sweddeath français à l’écoute du dernier album du quintette parisiano-beauvaisien (vu que fondé en 2006 à Beauvais) intitulé A bitter End/A brave new World.

Il est difficile, voire impossible sans le savoir, de se dire que le groupe est français tant le son « médineGöteborg » coule dans les veines taillées au tranchant de la corde de Mi 0.08. En effet, et pas que pour prévenir sa chérie, « ça va trancher ! » (« Mais non, c’est « ça va couper » qu’il fallait dire. »), ce tranchant est affirmé dès l’entrée de « The Ego Disaster », morceau taillant dans le vif du sujet dès l’ouverture de l’album ; j’ai dû, à titre personnel, le réécouter sur d’autres formats que celui CD que j’ai reçu, parce que je me suis demandé si c’était normal que ça saute en permanence, pour un effet de style, ou si la gravure avait planté – et c’était bien la gravure, finalement.

Musicalement et instrumentalement, je dis oui ! L’artwork « upside down », je dis oui aussi !… Par contre vocalement, là, je serai plus réservé, tant le premier effet « qui s’coue » a eu un impact aussi répulsif sur moi qu’une boite à Lambert sur les chiens ! Le mot qui m’est venu directement est « inconsistant », et je pense que le groupe lui-même le sait, sinon pourquoi avoir doublé toutes les parties grunt/scream quand les parties en voix claires, elles, sonnent uniques ? (Allez, pas de cachotterie, les gens…) C’est un peu con de se dire que tout le reste est superbe, de qualité, équilibré et que le point noir soit celui qui est le plus au milieu du nez : c’est comme si vous croisiez une superbe fille et qu’au moment où elle se met à parler… [Je vous laisse remplir cet espace avec votre degré de misogynie et de sexisme décomplexé selon votre humeur.] Tiens d’ailleurs, quitte à parler misogynie, ou plutôt son contraire présentement, saluons le jeu aux doigts de la bassiste du groupe, « Fafa » (Fanny Oliveira), dont les parties pourtant véloces lui semblent d’une facilité déconcertante sur les playthroughs. Je salue également le jeu pointu et acéré des autres intervenants à la guitare et la batterie (Julien Dijoux, Tristan Mélique et le bien-nommé Batt Cauchy).

Mais je m’égare, je m’égare, au risque de m’y perdre alors qu’on évoquait le problème guttural. C’est con, disais-je, aussi parce que le placement des paroles semble très adéquat et que la voix claire porte un timbre moins factice que la voix forcée, ce qui se remarque sur la fin de la première partie, le sixième titre « A bitter End » (qui introduira la seconde, « A brave new World », heureux hasard), sorte de semi balade qui s’énerve par la suite. Alors là, évidemment d’autres détracteurs vont prendre place sur le ring parce que je lui trouve par moments – surtout lors des harmonisations vocales – des intonations de Matt Tuck qui sont, pour certains, tout aussi répulsives à apprécier BFMV que ma boite à Lambert sur les chiens (cf. paragraphe ci-dessus – et si c’est descendu trop bas, un petit coup de scroll up et vous y êtes). « Haters gonna hate », personnellement, son timbre ne me dérange pas (d’autant quand la musique en arrière plan est efficace) mais ça ajoute au background d’influences du groupe, qui pourrait être considéré comme clone sonore et instrumental d’In Flames, cette autre approche, bien notable et flagrante sur la pénultième piste, « Ataraxia ». Par contre l’influence In Flames, Soilwork voire Scar Symmettry est indéniable tout au long de l’album.

Terminons sur une note positive cependant, car cet album est loin d’être raté : j’ai apprécié toute la partie instrumentale, violente comme mélodique, avec une mention spéciale pour la coda du dernier morceau « Devoid of Compromise » qui achève l’album sur une outro bien lourde et marquée/marquante comme elle se doit de l’être, monolithique en somme, d’autant plus concordante quand on porte le nom de Monolyth.

Un très bon album avec des compositions et une production de qualité dont le seul écueil à souffrir, selon moi, est le manque de crédibilité vocale. (Désolé Amaury, on ne se connait pas – et je n’ai donc rien contre vous – mais c’est le jeu de la chronique avec toute sa part de subjectivité, d’interprétations et de supputations).

A écouter après un spectacle de théâtre de fin d’année de vos gosses (peut-être qu’eux sont plus crédibles quand ils jouent les méchants).

Tracklist :

1. The Ego Disaster (3:58)
2. This pale Imitation of Guilt (3:10)
3. Insipid and shallow (4:52)
4. Betrayed again (4:54)
5. Nothing left, nothing right (3:42)
6. A bitter End (7:10)
7. A brave new World (4:52)
8. The After-Vultures (4:40)
9. Like a Poison (6:01)
10. Re-awake (5:07)
11. Ataraxia (5:40)
12. Devoid of Compromise (5:25)

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