Lost Opera – Hidden Sides

Le 27 novembre 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


• Loïc Conti : Chant • Sven Faucon : Guitare • Stéphane Vignon : Claviers • Raphaël Treuil : Basse • Julien Gronnier : Batterie

Style:

Symphonic Metal

Date de sortie:

14 Octobre 2016

Label:

Autoproduit/Wavelenght Records/Dooweet

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 7.5/10

Commençons par un petit « Savez-vous »… Comment on appelle les habitants de Béziers ?… Les biterrois. Ceux de Bourg-la-Reine ? Les réginaborgiens. Ceux de Castelnaudary ? Les chauriens. De Château-Thierry ? Les castelthéodoriciens… Ceux d’Evreux ? Les ébroïciens… Les habitants de Franche-Comté n’étant pas les « franchement cons » et sauf si vous préférez qu’on parle de Nouans-le-Fuzelier ou Marolles-lès-Braults (en passant par la route de Mennetou, bien sur, où il y a un Batigro de toute beauté que je vous recommande), on va davantage s’intéresser aux ébroïciens, en particulier ceux de Lost Opera, actifs depuis déjà 10 ans, qui sortent leur second album, crowdfundé sur Ulule, intitulé Hidden Sides. (Et pis c’est pas tous les jours que je pourrai placer le mot « ébroïciens » dans une chronique, donc j’en profite.)

Disons le clairement cet album de Metal sympho est très bon. Pas transcendant, bouleversant ou révolutionnaire mais très bon… Et l’enfer étant dans les détails, forcément on va entrer de suite dans le détail qui fâche, qui gâche et qui tâche, histoire de régler ça fissa : cet anglais prononcé avec un accent pourrave ! Bordel, c’est navrant car, si on excepte cette prononciation imbitable qui nuit à l’écoute – en tous cas, la mienne – sereine des morceaux et leur capacité à donner envie de les fredonner et plus si affinités, avec des mélodies accrocheuses et efficaces. Les moments où on en fait abstraction, c’est lors des growls… mais ils sont rares, vu que c’est prioritairement de la voix claire, donc le focus se fait assez directement, et ce dès qu’elle entre en jeu. Et les « pipole everywhèèr senctifaïd », « mè aïe plè your song so zat aïe craïe » (celui là, avec en plus les bonnes liaisons dangereuses à la française, il pique méchamment) et autres nombreux « it ouil », ainsi que la seconde syllabe accentuée sur « waiting », et j’en passe, feraient passer les sous-titres de Chantal Lauby dans la Cité de la Peur pour du Shakespeare (le frère in-sultan de Britney)…

Sinon, musicalement, c’est franchement plaisant, avec des fondations évidentes sur Symphony X et de manière plus éparse et pêle-mêle Therion, Fleshgod Apocalypse, Epica, Dream Theater, voire KoRn (oui, oui, le riff couplet de « Follo ze Saïgns » et son traitement sonore y font penser), du sympho avec un son et un mix modernes – ce qui peut paraitre paradoxal avec le choix de patches de claviers, eux par contre davantage dépassés et, ironiquement, dès les premières notes de « piano » du morceau que j’ai préféré – ainsi que de bonnes idées d’ordre général au niveau des arrangements et du son, très bon, et un bon équilibre dans la structure de l’album et la répartition des morceaux – avec une petite préférence personnelle pour « Ze lonely Owl » et sa diversité, avec la voix féminine adéquate de Lucia Ferreira en guest – et leur groove respectif et inhérent. Quant au groove, on peut noter le jeu en slap du bassiste qui donne de la vie aux morceaux, vie qui s’éteint hélas par la fadeur et le manque de relief des lignes harmoniques des guitares (notable sur « Toudè aïe craïe »)… On regrette également par moments des éléments prévisibles, car répétitifs… Quitte à essayer de moderniser un peu par la production et s’inspirer à la fois de l’actualité mais aussi des vétérans qui se sont eux-mêmes inspirés de la modernité, pourquoi ne pas opter pour un gros breakdown ou beatdown sur certains passages ? Oui c’est sur, « C’est pas raccord avec les codes », mais les codes on s’en tape (surtout quand on a des feux de croisement… entre genres) : ce qui compte, c’est la créativité, quitte à ce que ça bouscule un peu, non ? Faut pousser le bouchon plus loin, Maurice !

C’est un très bon second album (après Alchemy of Quintessence en 2011), clairement, instrumentalement, mais qui aurait eu besoin d’un peu de recul et de travail sur la voix, non pas la technique mais le choix de la langue ou de qualité de son exécution. Si personne ne vous l’avait dit auparavant, les mecs, il était temps que quelqu’un s’en charge parce j’avoue que ça frôlait l’excellence, flinguée par ce truc qui passerait pour un détail à la majorité des auditeurs mais qui m’a démonté mon plaisir. J’avoue que si un prochain opus reste dans ces lignes, je serai largement moins clément…

A écouter dans sa cour ou dans son jardin avant de s’y perdre, dans leurs cotés cachés.

Tracklist:
1. The Inquisitor (1:28)
2. Today I cry (4: 05)
3. Follow the Signs (5:20)
4. Rage (4:50)
5. Betrayal (5:38)
6. The lonely Owl (5:11)
7. The Sinner (1:49)
8. May I? (4:57)
9. So wrong (6:18)
10. O.P.S. (5:49)
11. My silent Hill (5:42)
12. The Weight of the Cross (5:08)

Facebook: https://www.facebook.com/lostoperametal/
Site officiel: http://www.lostopera.com
Deezer: http://www.deezer.com/artist/1472695
Youtube: https://www.youtube.com/user/LostOperaTV

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