Lizzard – Out of Reach

Le 8 décembre 2012 posté par Lusaimoi

Line-up sur cet Album


Mathieu Ricou : Chant, Guitare
Katy Elwell : Batterie
William Knox : Basse

Style:

Rock/Metal titillant le Prog

Date de sortie:

Octobre 2012

Label:

Klonosphère

Note du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 8/10

Le groupe dont nous allons parler aujourd’hui est un groupe français. Mais un groupe français qui a déjà, avant même de sortir leur premier album, fait parler de lui. Tout commence en 2006, année où LizZard se forme et sort une première démo intitulée « La Criée ». Puis suivent des concerts, des concerts et des concerts. Ça semble plutôt bien marcher pour le trio puisque leur EP « Venus », deuxième offrande, a été produit par Rhys Fulber ayant forgé des albums de Paradise Lost, Fear Factory ou Front Line Assembly. Pas n’importe qui, donc, pour quelque chose qui s’annonce prometteur.
Le groupe continue de tourner pour de nombreux confrères français, et pas les plus inconnus : Gojira, Punish Yourself… et même pour des internationaux, comme le batteur d’Ozzy Osbourne, Carmine Appice.
Le tout agrémenté de pas mal de compliments de la part de tout ce beau monde.
Ça semble alléchant tout cela.
Et voilà qu’en cette fin d’année 2012, octobre, plus précisément, sort « Out of Reach », leur premier album au design épuré, assez mystérieux, urbain, mais étrangement serein.

Alors, LizZard évolue dans un Rock/Metal, un peu massif (« Fakeworld » et « Twisted Machine »), pas trop, mais absolument bien produit, Fulber étant encore une fois aux manettes.
C’est vraiment pas mal efficace, avec des refrains, pas simplistes, mais bien mélodiques et des couplets bien groovy. La basse (vraiment très audible, ce qui est sacrément cool) toute en rondeur met bien en valeur les riffs, et, surtout, c’est soutenu par une jolie voix qui oscille entre un chant bien masculin, mais beau, et capable de choses impressionnantes (« The Orbiter », « Out of Reach » et surtout, la fin de « Twisted Machine »), naviguant parfois dans les aigus somptueux (« Tear Down the Sky »), et des choses plus hurlée (« Fakeworld »).
Bon, alors, là, je viens de vous décrire à peu près tous les groupes de Rock/Metal. Oui, mais LizZard s’en détache quand même pas mal pour proposer son truc à lui.

Ça débute de façon assez lourde, par « Disintegrity », avec une basse bien mise en valeur, c’est à la fois mélodique et saccadé. Il y a des blanc, des notes qui semblent manquer, d’autres qui sont ajoutées, pas mal de variations au cours du morceau (comme dans « Twisted Machine »…), une batterie qui sert bien tout cela en complexifiant son jeu, sur une base plus simple des autres instrus, mais tout ça reste musical. Et puis plusieurs éléments arrivent, on a l’impression qu’un deuxième refrain fait son apparition, mais c’était juste un break, et puis y a ces soli, qu’on retrouve aussi sur « The Orbiter » (avec un côté étrangement Électro), « Loose Ends » et « Fakeworld ». Plutôt pêchus, on y ressent l’influence de Monsieur Wilson et son amour pour des soli qu’on croirait improvisés, entre ses mélodies magnifiques.
« Out of Reach » entreprend déjà un petit changement dans le style joué, en débutant de manière calme, qui éclate par la suite. Là encore, on a quelques subtilités à se mettre sous la dent, des choses qu’on croit deviner et qui nous surprennent lorsqu’elles arrivent. Les lignes vocales, les breaks… Tout pour casser cette monotonie de la structure classique, même si on n’est pas dans des morceaux à tiroirs.
Du Rock/Metal, de prime abord assez simple, mais qui cache pas mal de finesses et qui n’hésite pas à laisser à un morceau le temps de s’installer, comme « Across the Line ».

Mais je trouvais, à cet album, un petit défaut lors des premières écoutes. C’était un léger manque de moments prenants sur certains titres. Ça ne se remarquait pas tout de suite, c’était la fin de l’album qui m’en a fait prendre conscience. « Across the Line » et « Tear Down the Sky », surtout. En effet, ces deux morceaux m’ont fait penser, un peu pour le chant et beaucoup pour la puissance retenue et le côté résolument Prog, à Karnivool (sacrée comparaison).
Mais, contrairement aux Progueux Australiens, je trouvais, sur cet album, moins de moments véritablement épiques pour relever le tout. Enfin, sur ces deux titres, ainsi que sur « Loose Ends », introduit par l’interlude « Skyline » allant piocher dans le Post-Rock (les plus calmes de l’album en fait, et mes préférés aussi), si, mais sur le reste de l’album, un peu moins.
Je savais pas vraiment à quoi c’était dû. Peut-être, justement, à cette volonté de proposer quelque chose un peu en dehors des codes, et pas une musique simplement efficace.
Par exemple, sur « Twisted machine », je sentais poindre quelque chose de grandiose, mais ça durait quelques secondes et ça retombait. C’était surprenant, c’est sûr, et ça c’est bien, mais j’aurais aimé être emporté aussi.
Heureusement, une écoute supplémentaire, L’écoute, m’a fait prendre conscience des choses. L’épique n’est pas forcément présent du début à la fin de ce CD, et heureusement, parce que ça ferait retomber le truc, mais quelques passages sont introduits, ici et là, et donnent cette sensation d’envol.
Reprenons le cas de « Twisted Machine », en fait, c’est en écoutant le morceau se dérouler qu’on le comprend. Car ces refrains écourtés agissent comme une introduction à la suite du morceau qui se termine en une vraie apothéose sonore soutenue encore une fois par cette voix génialement maitrisée et qui sait ne pas en faire trop.

Ce que j’ai cru au départ être un bon groupe de Rock/Metal avec quelques éléments qui les éloignaient de choses qu’on a vu trop de fois, est en réalité plus que ça. « Out of Reach » est un album qui vous semblera peut-être juste sympa aux premières écoutes, mais qui gagnera en intensité et en découvertes lors des suivantes. Et franchement, c’est beaucoup mieux qu’un album qui semble génial la première fois mais qui lasse vite, non ?

Tracklist
01. Disintegrity
02. The Orbiter
03. Out Of Reach
04. Skyline
05. Loose Ends
06. Backslide
07. Fakeworld
08. Twisted Machine
09. Across The Line
10. Tear Down the Sky

Facebook : http://www.facebook.com/lizzardmusic

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