Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

Je le reconnais bien volontiers, je n’ai pas été toujours très tendre avec les dernières signatures de Listenable Records. Je les trouvais au mieux sans intérêt et, au pire, vraiment trop dans l’air du temps pour être honnête. Du coup, c’est avec un peu de méfiance que je me suis intéressé à King Witch qui sort tout juste son premier album, Under the Mountain après un premier EP autoproduit (Shoulders of Giants) en 2015.

L’histoire peut sembler trop belle et pourtant, dans un registre à la croisée du Doom et du vieux Heavy, qui n’a pas peur de se frotter à des plans plus 70’s ou Stoner, on frôle le coup de maître. Il faut dire que la formation possède en ses rangs un atout majeur : la voix incroyable de Laura Donnelly, dont on n’a pas fini de parler. D’une, comme j’ai écouté avant de m’intéresser aux membres, j’ai d’abord cru à un chanteur exceptionnel doté d’un organe éraillé et puissant pouvant monter avec facilité dans les aiguës à la façon d’un Rob Halford, de deux, le feeling des vocalises bonifie tout, y compris les passages les plus anodins.

Il ne faudrait cependant pas que le chant occulte l’excellent travail effectué par les musiciens : finesse, justesse, émotion, une bonne culture Hard Rock (« Under the Mountain »)… Même si les mecs n’ont pas un CV long comme le bras, ils foutent direct les pieds dans le plat avec la classe et l’insouciance de la jeunesse.

Ce genre de musique n’est généralement pas ma came mais quand c’est pratiqué avec une telle intensité, je ne peux que reconnaître le talent. L’excellente surprise de ce début d’année.

Tracklist :

01. Beneath the Waves
02. Carnal Sacrifice
03. Solitary
04. Under the Mountain
05. Approaching the End
06. Ancients
07. Hunger
08. Possession
09. Black Dog Blues

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