Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller):
7 / 10

Holophonics est un combo de frenchies, formé en 2005 par le bassiste Ludo et le batteur Mike, et nous venant plus précisément de Grenoble. Déjà auteurs d’un premier opus sorti en 2008, ”A Land To End My Flight”, nos isérois battent le fer tant qu’il est chaud en nous proposant en ce début d’année, un second effort au titre prometteur « Travel Diary From Inner Landscape ». Pour être viscéralement franc et ne pas faire le lèche bottes ; n’ayant découvert le groupe que lors de la réception de ce promo à l’artwork cover suggestif et plutôt réussi de par son invitation intrigante au voyage brumeux, votre serviteur patenté s’abstiendra de tous commentaires quand à l’évolution possible entre les deux offrandes. Ce qui pour une fois vous assurera un ressenti nature et « brut de décoffrage ».

Premier point, la production sonore se révélera excellente sur toute la longueur des 11 tracks délivrées, au final près de 50 minutes. Rien d’exceptionnel à cela de nos jours soit, mais disons juste que le rendu s’avère en parfaite harmonie avec la musicalité assénée. Celle-ci s’affirmera dans un style sans surprises, ce qui sera notre second alinéa, et allant se catégoriser docilement dans un Heavy Rock bien léché, teinté d’outre Manche ou Atlantique, c’est selon. L’ombre de « Muse » planera d’ailleurs en fil rouge de façon plus ou moins perceptible tout au long des titres délivrés, entrainant un argumentaire à double tranchant que l’on soit aficionados ou répulsifs aux Rock des British. Enfin derniers éléments à notifier, les compositions, le professionnalisme des musiciens -à l’instar du chant de Stef- ou encore l’assise rythmique finement ficelée, ne se démentiront point et ne départiront jamais et en aucun cas à ce « Travel Diary ».

L’inaugural, « Modern Fright » bien accrocheur, suivi de l’éponyme à l’album, démontrerons un potentiel à séduire bien présent ; tout comme mais déjà à un degré moindre, un nuancé punkisant « A New Life To Come », voir « D.I.D »… Le problème viendra tout simplement du fait que le « soufflé » retombera aussi vite qu’il paraissait devoir monter. Trop grandes homogénéités et linéarités confèrent à cette offrande une regrettable impression d’alchimie musicale unique et son corollaire de saturation. Manque de ruptures, originalités parcimonieuses, sentiment de réitérations mélodiques, l’ennui apparaitra somme toute rapidement si vous engrangez les titres à la suite…

Et au final, tout le ressenti se verra modulé par ce sentiment « homéopatique ». Holophonics a du crédit ; du talent et « des chevaux « sous la pédale, c’est indéniable. Mais pourquoi se laisser enfermer dans des carcans stylistiques quand la prise de risques créative leur parait promise ? Peur de se louper, de mal faire, ou autres inepties… Dommage, car à l’image du plaisir divin et sauvage apporté par leurs confrères d’écurie Kipling avec leur sublime « Lives And Walls », Holophonics a de quoi séduire un réel auditoire. Encore faut-il s’extraire de la nasse…Et pour cela parvenir à mettre en exergue la quintessence de ses arguments.

Site Internet: http://www.holophonics.net/
Myspace : http://www.myspace.com/holophonicsfrench