Line-up sur cet Album


Giöbia : Bazu - Chant, Guitares / Saffo - Claviers, Violons, Chant / Detrji - Basse / Betta - Batterie. The Cosmic Dead : James T. Mckay – Chant, Guitares / Tommy Duffin – Batterie / Russell Gray – Chant, Claviers / Omar Aborida – Chant, Basse.

Style:

Space Rock

Date de sortie:

29 octobre 2021

Label:

Heavy Psych Sounds Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

 

L’an dernier, je sortais de ma zone de confort après avoir découvert l’univers du quatuor italien Giöbia et ne tarissais pas d’éloges à l’encontre de son album “Plasmatic Idol” qui m’avait de suite fait voyager tant dans leur univers que dans le temps. Un tel revival dans les seventies avec des influences qu’on retrouvait tant chez Hawkwind que chez Pink FloydTangerine Dream ou The Doors, c’est limite si je ne me retrouvais pas en transe tant l’écoute de ces longues plages instrumentales me faisait fermer les yeux de plaisir pour m’évader. Oui, clairement, Giöbia m’envoyait à des années lumières de mon quotidien et seul la fin de l’album me faisait redescendre.

Alors quand l’excellent label Heavy Psych Sounds Records nous propose une nouvelle sortie de ce groupe, tu m’étonnes que j’en ai directement les oreilles et la matière grise qui trépignent d’impatience ! Et là, pour le coup, on n’a pas droit à un groupe, mais à deux. Le coup du split, ils l’avaient fait à maintes reprises et notre Viking fan du genre Quantum a déjà plusieurs fois fait l’apologie de cet exercice par le passé en nos pages. Mais celui-là, même dans ses rêves les plus fous, je ne le lui aurais pas laissé.
Cet énième split provenant du label nous propose The Cosmic Dead comme compagnon de voyage de Giöbia. Et franchement, difficile de trouver une formation plus complémentaire pour un tel exercice. Comme si les quasi vingt minutes de “Crater Creator” avaient été composées pour donner une suite à “Canyon Moon”, “Julia dream” et “Meshes of the afternoon”.

“Canyon Moon”, justement ! Il débute tranquillement… se met en place tout doucement, pose son atmosphère planante et lancinante dans une fluidité tout ce qu’il y a de plus aérien. On ne met pas longtemps avant de se retrouver transporté dans cette ambiance cosmique digne des meilleurs groupes de space rock et de kraut rock des années 70. Encore une fois, Tangerine Dream ou même Klaus Schulze se rencontrent pour un jam avec Hawkwind.
Tout y est, Giöbia nous fait irrémédiablement plonger dans un vortex duquel il est quasiment impossible de sortir, à la façon d’un irrésistible trou noir dans lequel même le temps se voit disparaître. Pour preuve, les neuf minutes de ce premier titre passent sans qu’on se rende compte de quoi que ce soit. S’ensuit “Julia dream”, une reprise de Pink Floyd (face B du single « It Would Be So Nice » de 1968) qui, si elle se montre toute aussi atmosphérique avec un chant féminin impalpable en retrait, confine à la beauté absolue. Le voyage se transforme en rêve, le rêve en fascination : Giöbia interpelle, envoûte et sait se montrer aussi attractif qu’addictif. Le plus court et instrumental “Meshes of the afternoon” est la parfaite outro pour les deux titres qui ont précédé : une longue nappe de clavier éthérée et épurée au possible comme pour nous préparer tranquillement à la déflagration qui va suivre.

Car c’est là que The Cosmic Dead vient parachever l’œuvre de ce split qui se présente comme un monstre à deux têtes. Groupe psyché de Glasgow sur lequel je ne m’étais, honte à moi, encore jamais penché, ce seul titre me donne une véritable envie de séance de rattrapage. A l’instar de leurs compagnons de fortune italiens, les Ecossais nous envoient valdinguer de l’autre côté de l’hyper espace comme si de rien n’était. Là aussi, la musique est un défi contre le temps : vingt minutes ? Mais quelles vingt minutes ? Ce titre n’est qu’une accumulation exponentielle de plaisirs auditifs.
Là aussi, le titre prend son temps pour se mettre en place, pour se développer petit à petit pour une montée en puissance absolument irrésistible lors de laquelle les jeux des guitares et des claviers sont d’une complémentarité hors norme. Et cette montée en puissance se traduit par une poussée grandissante, une accélération progressive du tempo et un jeu de guitares qui propose un final totalement apocalyptique. A tel point que cet instrumental se montre si prenant que l’absence de chant ne se fait même pas remarquer… Impressionnant.

Ce split est une véritable réussite réunissant deux géant du space rock… Juste époustouflant !

 

Tracklist :

01. Giöbia – Canyon Moon (8:57)
02. Giöbia – Julia Dream (5:27)
03. Giöbia – Meshes of the Afternoon (3:37)
04. The Cosmic Dead – Crater Creator (19:40)

 

Giöbia :
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Chronique “Plasmatic idol

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