Eyes Wide Shot – Back from Hell

Le 14 mars 2017 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


• Florent Curatola : Chant • Nicolas Menus : Guitare • Kevin Guernane : Guitare • Alexis Bancel : Basse • Anthony Marra : Batterie (Devis Lebsack sur « Under the Knife »)

Style:

Alternative Metal

Date de sortie:

26 Septembre 2016

Label:

Kallaghan Records / Dooweet

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8/10

 

Eyes wide shot est un quatuor, puis quintette puis quatuor lorrain fondé en mi-2012, officiant dans le rock alternatif – ce qui veut tout et rien dire – à tendance metalcore. Après un EP #Overcome17912 en 2013, le groupe sort son premier album, Back from Hell, enregistré à L.A.

Vous pensez sérieusement que je me contenterais d’ouvrir une chronique par le truchement d’une biographie aussi succincte que simpliste ? Naïfs que vous êtes… Non, je suis peiné… Je suis doublement peiné… Très ! Par les yeux et par les oreilles – parce que j’en ai deux aussi. En voila une, d’introduction ! (ça en fait même deux, au final)

Commençons par les yeux. Des artworks dégueulasses, on en a déjà vu plein… Voir un mec poser sa galette – choix judicieux pour un disque –, c’est limite petit joueur quand on regarde les jaquettes de groupes de Grind ou de Brutal Death (pour éviter la liste exhaustive de pochettes crades). Par contre… Cette gerbe de couleurs chamarrées et chatoyantes… BEURK ! Ça voudrait tenter de faire passer du tachisme pour du Kandinsky que ça ne s’y prendrait pas autrement… En résumé, les trucs qui se veulent « arty », c’est pas le mien, de truc… (mais j’imagine que les plus… hum… ouverts trouveront que c’est géniaaaaal)

Ensuite les oreilles. Un album de bonne facture, tirant ses inspirations musicales de Avenged Sevenfold, Bullet for my Valentine parfois, Devildriver parfois, Linkin Park parfois, de l’électro typé Skrillex parfois, du punk californien typé Greenday/Sum 41 parfois… Un gros fourre-tout d’influences diverses combinées. Admettons : d’autres l’ont fait et le mélange, a contrario de celui peinturluresque de l’artwork, se fait bien.

C’est un point fort mais aussi un point faible à mon sens parce que, nonobstant la diversité, adéquate au pitch de l’album (« c’est l’histoire d’un mec… » qui rêve de paillettes et de strass, de showbiz…), c’est surtout l’impression de passer du phoque à l’âne, et de manière prononcée, en ne cachant aucune des références suscitées mais en faisant un copié-collé stylistique, jusque même le grain des originaux. C’est là que j’entre dans la partie technique : celle du son, à commencer par le mix. Production US ou pas, il est très déséquilibré, et cela même selon les pistes au fil de l’album, avec une fâcheuse tendance à repomper ou plagier des timbres déjà utilisés. Quel est l’intérêt ? « Sonner comme » ? Est-ce utile ? Autre point noir, le mix de la batterie : si on fait fi de l’aspect kit Playschool électronique (flagrant sur les descentes de toms) piqué à Def Leppard quand le batteur a dû arrêter de manger du chocolat – et pour cause –, certains morceaux mettent un kick dont le volume dépasse même celui des autres instruments (ce qui fait par exemple qu’on a des impressions d’hésitation dans le jeu, ce dès le titre d’ouverture « Waiting in vain »).

Si l’on omet les tonnes de petits défauts, inhérent à n’importe quel premier album où qu’il ait été enregistré ou mixé ou par qui il ait été produit, je souhaite surtout à Florent Curatola de reposer au maximum sa voix entre les concerts… Parce qu’on sent qu’il est très souvent au point de cassure vocale sur chaque titre sur lequel il juge nécessaire de pousser… Autre option : se dire que c’est un pari risqué à court terme (sauf pour le maso qui souhaiterait couler sa carrière naissante illico en se payant un nodule sous prétexte que « c’est trop wock n’ woll ») et songer à faire des mélodies plus en adéquation avec son ambitus, aussi parce que ça nuit à la qualité du rendu, pas toujours super juste.

Sorti des détails, l’ensemble est entrainant et donne forcément à un moment ou un autre envie de secouer la tête a minima, et le finish sur « Watch me » est un peu l’instant feel good de l’album (« I don’t give a shit… »). C’est donc un premier album efficace mais inabouti car fait par un groupe pas encore assez mature, soit dans son concept et sa réflexion, soit dans son identité… Faites gaffe : les paillettes et les strass, on tombe vite dedans et dans la facilité ensuite… Ça n’en vaut pas la peine.

A écouter devant un plat de pâtes italiennes… Une double penne sur la table du salon en s’enfilant la rondelle !… Je parle du CD, bien sur…

 

Tracklist:
1. Waiting In vain (3:55)
2. A Glimpse of me (3:31)
3. My Redemption (4:13)
4. Lost for you (3:47)
5. Lisp off my Lips (2:55)
6. Back from Hell (3:11)
7. Under the Knife (3:55)
8. Living the Dream (4:02)
9. See what I’ve seen (3:51)
10. Watch me (feat. Boots) (4:24)

 

Facebook: https://www.facebook.com/pg/Eyeswideshotband/
Spotify: https://play.spotify.com/artist/6E7bYHOGl7tGgdvoj4g3KH
Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCgdNJqEbimP0aMfeakWqz6g

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1 Commentaire sur “Eyes Wide Shot – Back from Hell”

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    Posté: 1st Avr 2017 vers 0 h 58 min
    1
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