Enemy of the Enemy – Hellequin

Le 15 juin 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Adrian "Kal" Cavalier : Chant
  • Nicolas "BnV" Benedetti : Guitare, Backing vocals
  • Fabien "BouFa" Grunzweig : Basse
  • Cesar "ZarC" Boishus : Batterie

Style:

Mashup Metal

Date de sortie:

Mars 2016

Label:

Dooweet

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 5.5/10

Hellequin, premier album d’Enemy of the Enemy, après deux EP en 2008 et 2010. Théoriquement, l’ennemi de mon ennemi est censé être mon ami, non ? A première écoute du clip sur Yout’, mais après écoute de l’album entier, moi qui pensais en faire un poème en forme de poire, me voici contraint d’en faire une chronique en forme de définitions…

Volonté : n.f. Disposition de caractère qui porte à prendre des décisions avec fermeté et à les conduire à leur terme sans faiblesse, en surmontant tous les obstacles. Enemy of my Enemy a une volonté certaine : celle de faire l’étalage de toutes ses sources, nombreuses… TRES nombreuses, en fait, allant de Pantera, KoRn, Slipknot, Ministry (cités) ou encore de la Fusion de No one is innocent et Lofofora, un soupçon de Rage Against the Machine, du Death/Thrash à la Loudblast (expliquant/justifiant la participation de Stéphane Buriez sur le morceau « Oh Glory ») ou encore celui de Sepultura/Soulfly, de l’électro, du reggae… Ce qui donne un gros fourre-tout. Si le groupe essaye de recréer un groove assez typique de la Fusion ou du Neo Metal en plus lourd, il n’en a pas l’envergure et se contente de tenter de copier sans vraiment donner ou transmettre le sentiment de le ressentir.

Redondance : n.f. Caractère d’un énoncé qui réitère, sous plusieurs formes différentes, un même trait signifiant. C’est l’impression que j’ai eue à partir du deuxième morceau. Des riffs similaires, voire même répété X fois dans le morceau, d’affilée, en ne modulant pour ainsi dire rien… Thème et variation. Et chaque piste semble fonctionner sur ce même modèle, le pire étant probablement le morceau final, « Vendetta », qui fait valoir son aspect artificiel autant que le Michael éponyme.

Conviction : n.f. Conscience que l’on a de l’importance, de l’utilité, du bien-fondé de ce que l’on fait, sérieux. Avoir un message, de quelqu’ordre qu’il soit, revendicatif ou vindicatif, c’est bien… Être convaincant avant d’être convaincu, c’est mieux. Mettre des « fuck » ci, « fuck » ça, des « motherfucking » par ci, « motherfucking » par là, pourquoi pas… Mais il faut peut-être que ça soit crédible ! Si le but inavoué était simplement d’obtenir et coller le sticker « Parental Advisory », je trouve ça ridicule… Quand RATM – qui semble être également une source d’influence du groupe – le fait, aucun souci : Zack de la Rocha met de la conviction dans sa voix. Ici, la voix pèche, mais quel que soit le type de chant proposé, surtout rappé. Le pire étant sur le morceau final et son speech de démarrage, absolument pas solennel comme il se souhaiterait. A la fin, on a l’impression d’avoir une parodie de chacune des techniques vocales. Certes, des No one is innocent ou des Lofofora et leur premier album respectif ont contenu ce même genre de tare – même si j’adore ces deux albums, ça sentait le très frais et parfois hésitant – mais on ne peut pas se permettre, après ces deux groupes majeurs de la scène française, de faire un rendu en mi-teinte comme celui-ci. Le groupe n’en est pourtant pas à son premier opus. Même les riffs en lead semblent timides et ce n’est pas faute à la production qui est très honorable mais plutôt au jeu du guitariste qui ne rentre pas dans les cordes, donnant l’impression de caresser sur des paroles qui se veulent véhémentes et impliquées.

Direction : n.f. Sens, orientation. Avec tant de sources, comment se trouver une identité ? Nouveau problème : il n’y en a aucune. Juste l’impression d’un enchainement des riffs mis bout-à-bout, tels les anneaux d’un lombric, donc sans queue ni tête, tel le chien dans Les trois frères (« elle est où la té-tête, il est où le cu-cul ? ») Où cet enchainement de riffs mène-t-il ? A rien, hélas, au point qu’on finit par ne même plus comprendre, voire chercher à comprendre où les auteurs veulent en venir, comme par exemple le début de « Beast » et son insert électro d’intro qui arrive comme un cheveu sur la soupe, se faisant poser la question « y a une couille dans le potage ? » « Nowhere » résume bien la finalité où tout cela est mené…

Rigueur : n.f. Caractère de quelqu’un, de quelque chose qui se distingue par une exactitude, une logique, une précision parfaites. C’est loin d’être le cas, particulièrement au niveau de la batterie sur de nombreux morceaux et de manière plus évidente sur « Nowhere » et « Beast ».

Lassitude : n.f. État de grande fatigue physique, morale. Quand on utilise le terme d’ « effort » pour parler de la production d’une œuvre musicale, il m’en a fallu faire un gros pour ne pas arrêter l’écoute de ce Hellequin à la 3ème piste, tant je n’y trouvais rien à dire, et non à redire. L’ennuyeux, c’est l’ennuyant, celui qui mène à n’avoir qu’envie de stopper le lecteur et passer à autre chose.

Achèvement : n.m. Action d’achever, de terminer quelque chose. Ici, point du tout, que nenni, peau d’zob… On a l’impression d’un bafouillage de brouillon non inspiré, et surtout inabouti !

Perspective : n.f. Ensemble d’évènements, de projets ou évolution, devenir de quelque chose qui se présente comme probable ou possible, éventualité, horizon. On mettra ça sur le compte du « premier album » : si je n’ai pas vocation à enfoncer un groupe, je ne puis que leur souhaiter de revoir vite la copie avant de pondre un prochain album, afin de lui donner une réelle définition.

A écouter compulser avec Larousse aux Petits Roberts qui vous accompagne dans votre BLED.

Tracklist:
1. Lost Generation (4:47)
2. Farm Boy (4:33)
3. Oh Glory [Superstar] (3:03)
4. Dangerous Species (5:29)
5. Angels can die (6:03)
6. Nowhere (3:59)
7. Smooth Pussy (5:38)
8. Beast (3:55)
9. This is a Gift (3:46)
10. Vendetta (6:16)

Facebook: https://www.facebook.com/enemyoftheenemy
Site officiel: http://enemyofficial.com/
Bandcamp: http://enemyoftheenemy.bandcamp.com/ ReverbNation: https://www.reverbnation.com/enemyoftheenemy
Soundcloud: https://soundcloud.com/enemy-of-the-enemy
Youtube: https://www.youtube.com/user/boufabou

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