Dungortheb – Extracting Souls

Le 29 janvier 2015 posté par Lusaimoi

Line-up sur cet Album


Gregory Valentin : chant Jeremy Durin : guitares Yan Pierrat : guitares, chant (back) Samuel Baudoin : basse Hervé Joly : batterie

Style:

Death Technique

Date de sortie:

30 aout 2014

Label:

Great Dane Records

Note du SoilChroniqueur (Lusaimoi) : 8/10

 

La naissance de Dungortheb date de 1996. Cela fait donc bientôt 19 ans que le groupe taille la route. 19 années et pourtant, il n’a que 3 albums à son actif Intented to…(2003), Waiting for Silence (2008) et Extracting Souls (2013), qui nous intéresse ici. Il faut préciser aussi que les nombreux changements de line-up – dont le seul membre d’origine restant est le batteur Hervé Joly –, les différents problèmes techniques (la fermeture de leur premier label…) n’ont pas aidé. Des péripéties qui ont certainement dû retarder le processus de création. Quoi qu’on puisse aussi se demander si ce n’est pas surtout le travail de gestation, qui leur prend aussi longtemps.

Oui, car c’est dans le Death Technique, que les gaillards ont choisi de frapper. Un genre qui nécessite l’excellence dans la maitrise des instruments. Et à ce niveau-là, on peut dire qu’on est servi.
Après une intro inquiétante, qui nous laisse imaginer une femme séquestrée dans une pièce sombre, exiguë et humide, « Inside » nous emporte directement avec un démarrage redoutable. Le groupe nous met directement dans sa poche, avec ces riffs syncopés, cette rythmique folle et écrasante, le tout offert dans un emballage aux petits oignons, avec une production qui sied à merveille. Puissante, mais pas plastique pour autant, elle est juste… juste.
Les titres s’enchainent, malgré une durée qui passe rarement la barre des 4min30. « A Red Night » se montre plus lourd que son prédécesseur, moins furieux, moins immédiat, malgré quelques envolées. Mais c’est globalement du rapide, du rageur que nous pond Dungortheb, avec un « Behind your Eyelids » nerveux, après une intro plus lente, un « 6 :43 » au début inquiétant, puis très rapide, mais qui mise plus sur la mélodie, ou un « Impact » qui utilise la même recette au niveau du jeu.
Et c’est un peu là le gros défaut de cet album. Les titres s’enchainent, nous perdent, mais peut-être pas pour les bonnes raisons. Si la grosse partie de l’album nous donne un plaisir fou, avec des titres parfois plus classiques, mais possédant un petit quelque chose qui le démarque des autres (comme « Sad War » et son refrain jubilatoire à tous les niveaux), on a un peu une impression de répétitivité dans les derniers titres (même si « When I Believe I Live » et son côté martelant marque plus). Un sentiment causé par le riffing parfois similaire d’un morceau à un autre. Chose amplifiée par le style joué, par définition assez difficile d’accès, mais aussi par le chant de Thibault Robardey*, d’une grande prestance, d’une grande puissance, mais qui peine à se varier malgré quelques effets, comme lorsqu’il est doublé sur « A Red Night ». Peut-être aussi est-ce voulu, pour donner l’image d’un bloc dur et compact.
Un défaut gênant, qui peut gêner l’écoute d’une traite, mais qui ne condamne absolument pas Extracting Souls. Déjà, parce que pris indépendamment, toutes les pistes se montrent redoutables et parce qu’ensuite, je n’ai pas encore parlé d’un point essentiel de cet album : les soli.

Chacun de titres possède ses, oui ses soli. Il arrive même qu’on en ait toute une série à la suite et étrangement, on ne s’en lasse pas. En fait, on peut dire qu’ils sont, mis à part un ou deux amenés un peu brutalement, très bien intégrés dans les compos. Ils peuvent servir de transition pour amener une variation (« Behing Your Eyelids », qui devient alors plus pesant), ils peuvent conclure un morceau (« 6 :43 »), mais tous ont en commun de ne jamais se limiter à la pure démonstration technique. Mieux, ils prennent part aux atmosphères développées, et parfois même, les amplifient. Et là, je pourrais citer « Inside », ceux de la fin de « Sad War », « Heaven Can Hate », assez arabisant, tout comme je pourrais donner d’autres exemples, tant ceux-ci foisonnent sur tout le long de ces 46min.
Dantesques, grisants, enlevés, d’inspirations Classique (avec un grand C, comme ceux de « A Red Night »), ou flirtant plus avec l’émotion dans « When I Believe I Live », ils sont ce qu’on fait de mieux dans le genre. Et le groupe a raison d’en abuser, parce qu’ici, ce n’est jamais trop. On en prend toujours plein la poire avec plaisir.

Dungortheb ne fait pas partie des grands noms de la scène française. Et c’est, aux dires de la grande majorité des gens qui ont posé une oreille sur au moins l’une de leurs productions (dont moi), vraiment étonnant. Peut-être est-ce dû à la fréquence de leurs sorties, au style pratiqué, ou à quelque chose qui nous échappe à tous. Mais espérons que cet Extracting Souls saura corriger tout ça et qu’un successeur viendra corriger son défaut et ce… avant 2019…

 

*Le chroniqueur ne sachant pas lire un livret (fort réussi d’ailleurs), une erreur s’est glissée dans cette chronique. Le chanteur sur cet album est donc Gregory Valentin, qui a depuis été remplacé par Thibault.

 

Tracklist:
1. Intro
2. Inside
3. A Red Night
4. Behind Your Eyelids
5. 6:43
6. Sad War
7. Impact
8. When I Believe I Live
9. From Memories to Silence
10. Heaven Can Hate
11. Outside 5:00

 

Site Officiel : www.dungortheb.com
Facebook : www.facebook.com/Dungortheb

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2 commentaires sur “Dungortheb – Extracting Souls”

  1. 1

    juste une petite rectification a ta chronique. ce n’est pas thibaut qui chante sur l’album, mais greg (comme sur les deux précédant d’ailleurs)que thibault viens de remplacer (avec beaucoup de talent ndl: vus a Nancy)il y a peut. sinon trés bonne chro . groupe qui mérite un grand soutien .

  2. 2
    commentaires actuellement

    Merci! C’est corrigé! Très bon album et groupe, oui, c’est pourquoi le défaut que je signale n’a absolument pas fait chuter la note.

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