Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10

Avec l’indescriptible Disco Volante de Mr Bungle, Vivalavida est probablement l’un des albums les plus barrés de la fin des années 90. Car comment évoquer la musique de Carnival In Coal autrement que par une accumulation de superlatifs et de styles musicaux disparates ? En onze titres, le duo réussit le tour de force de faire copuler le Brutal Death américain, le Cyber Grind, la Disco, la Techno, les délires symphoniques d’un groupe de Black Métal éméché, les bruitages de Cartoon, etc. le tout passé au crible d’un humour corrosif et de l’autodérision. Cela fait certes beaucoup mais ce patchwork babélien tient parfaitement la route bien qu’il soit difficile d’expliquer pourquoi le tout est si cohérent autrement que par le talent de ces deux types qui doivent avoir une sacré culture Métal.

Selon les titres, l’auditeur passe donc de mélodies doucereuses à des accélérations Grind, fait un tour dans une soirée Rave, à la fièvre du samedi soir pour foncer dans un pogo sauvage, rigole en dégustant des huîtres en bord de mer. Ceux qui veulent peuvent même se faire faire un « Urine Facewash » rafraîchissant, se rincer l’œil en assistant à un « She-Male Whoregasm » ou tout simplement adopter ce disque qui vieillit parfaitement bien, histoire de prouver que Carnival In Coal n’est pas une simple blague éphémère. Quant au morceau caché, c’est un régal qui résume idéalement ce qu’est ce premier jet : un fourre-tout génial, sans complexe, qui fait la nique aux formations qui se prendraient un peu trop au sérieux. Peut-être le meilleur album de leur (petite hélas) discographie.

Tracklist :
1 : In Darkness Dwells Vice
2 : Entrez le Carnaval
3 : Urine Facewash
4 : Got Raped
5 : Yeah, Oystaz
6 : Narrow-Minded Sexist Pig
7 : A Swedish Winter Tale
8 : She-Male Whoregasm
9 : XXX Dog Petting
10 : Dressed Like Pazuzu
11 : Turn Everything Upside Down Twice

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