By’ce Project – Abyss of the Mind

Le 21 mars 2019 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • By'ce : Guitare, clavier, chant, samples, programmation
  • SahB – Guitare, chœurs

Style:

Electro Rock

Date de sortie:

23 Février 2018

Label:

Autoproduction/Dooweet Agency

Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 7/10

« Parait qu’c’est pas tous les jours dimanche… La [page] blancheuh » (Renaud revisité).

Deux mois. Deux mois d’écoutes intensives. Deux mois de pages désespérément vides, sans comprendre la raison de ce flou inhabituel. Jamais je n’ai été confronté à ce sentiment d’abattement. Il fallait me rendre à l’évidence : bien malgré moi, je n’avais presque rien à dire sur ce CD qu’est Abyss of the Mind. Et là où cela m’embête davantage c’est qu’il s’agit d’un projet solo.

En effet, ce projet musical né en Bourgogne, à Beaune pour être précis, en l’an 2018, est ce que l’on pourrait appeler une volonté de proposer quelque chose de beaucoup plus personnel. Il est écrit sur le Facebook du one-man band que By’ce a voulu composer une musique hybride, novatrice et qui sommeillait en lui depuis toutes ces années passées à composer d’autres albums dans d’autres formations. Cas déjà vu du musicien qui cherche à faire une musique qui lui est propre et exclusive ; en soi, je ne peux que saluer cette démarche créative qui a abouti depuis à deux CDs, le premier intitulé Reset to Zero et celui-ci, donc. A noter que tout l’enregistrement est régional puisque réalisé à Dijon. En soi, il y a de quoi se réjouir ! Il y a tous les ingrédients concomitants pour produire un bon CD. Alors, pourquoi n’ai-je jamais trouvé l’inspiration ? Mystère… (NdWvG : peut-être parce que « Beaune nuit, les petits »… simple théorie…]

Bon, je dois dire que la pochette ne m’a pas aidé dans ma tâche. Ce portrait de By’ce en noir et blanc avec des yeux noirs sonne comme un aveu de simplicité… voire une absence de gout. Elle a cependant le mérite d’accentuer l’aspect personnel de cet album ; ce mérite est d’ailleurs à double tranchant car s’il met en exergue la démarcation de l’artiste solo, il n’en demeure pas moins que cette pochette apparait beaucoup trop personnelle. Je ne le savais pas encore mais ce premier point sera celui de départ d’un semblant d’explication à ma non-accroche générale.

En elle-même, la musique n’est pas dénuée d’intérêt. Au contraire ! La production est solide, les compositions ont beau être éclectiques, elles n’en demeurent pas pour autant discordantes. L’intelligence de l’artiste de proposer des morceaux accrocheurs, aux riffs différents mais cohérents est là. Je trouve même le chant clair très réussi, manquant probablement d’intensité et d’étendue vocale, visant à se montrer un peu trop rébarbatif sur l’ensemble de l’album, mais malgré tout intéressant. Au niveau du style, difficile de classifier le style proposé tant il est un mélange de plusieurs influences : orientales avec le morceau « The Great Dance » (qui sera celui qui « me plaira le plus »), atmosphériques avec « Open your Eyes », ou doté de quelques impertinences avec la ballade « You must hang on ».
Niveau mastering, même son de cloche ! Hormis la batterie programmée qui ne me sied guère, le reste est très propre. Diantre, mais pourquoi n’accrocherai-je pas ???

En fin de compte, je crois que ce qui m’a empêché de totalement pénétrer la musique de By’ce est la démarche beaucoup trop… personnelle. Je pense que ce CD est typiquement un basculement dans une singularité qui est trop subjective, pas assez ouverte aux autres. Loin de moi l’idée d’admettre avec exactitude que c’est le but ultime d’Abyss of the Mind, mais j’ai bien peur que pour des personnes comme moi qui aiment se reconnaitre dans les musiques découvertes, il n’y a pas de place pour nous. Vraiment, l’univers de By’ce Project est difficile à sonder et je crois que c’est l’explication la plus rationnelle que je peux proposer pour justifier cette chronique courte et peu constructive : je ne suis tout bêtement pas inspiré par cet album…

C’est un triste constat que je fais ce soir en mettant le point final à cette chronique. Et tout le paradoxe de cette dernière est que, malgré le contenu peu engageant, je crois dur comme fer qu’elle donnera une publicité certaine au projet solo de By’ce ! Car si cette découverte ne restera pas du tout dans mes annales, je vous conseille plus que vivement de ne pas tenir compte de mes propos et d’aller vous faire vous-même une idée précise de ce que vaut le CD. Je suis absolument persuadé qu’il trouvera un public motivé et tout acquis à sa cause. En tout cas, si la démarche me semble trop personnelle pour toucher un large public, je réfute l’idée que ce CD est mauvais et gâché. Il vaut clairement que l’on s’y attarde et ce genre de projet solo mérite qu’on l’encourage.

Tracklist :

1. The Great Dance 05:10
2. The Ink of my Eyes 05:21
3. Hidden in my Dreams 04:39
4. Run 04:45
5. You must hang on 04:58
6. All that I believe 04:45
7. Deep inside 05:02
8. The Divergent 08:07
9. Open yours Eyes 04:01

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