Festival Of Death a beau être sur le point de fêter ses quinze ans, il reste l’un des albums les plus brutaux qu’il m’ait été donné d’écouter. Brodequin pousse le Death Métal dans ses ultimes retranchements tant tout y est paroxystique : l’incompréhensibilité du chant qui n’est qu’un grognement informe complètement maladif, les blasts hallucinants, les riffs alambiqués joués à fond la caisse ou les rythmiques plombées qui viennent écraser le tempo jusqu’à le rendre aussi plat qu’une fajitas, la fascination morbide pour l’histoire de la torture, enfin, le climat profondément malsain de ce disque qui ne montre aucune pitié.

Quiconque survit à l’écoute de Festival Of Death est à même de tout supporter. C’est simple, à côté de ce monstre de foire, tout paraît beau et mélodique, même ce que l’on croyait être les pires formations de Grind. Pour un album de ce niveau, il n’y a guère besoin de gloser pendant des pages : si vous ne jurez que par la brutalité, la vraie, pas l’esthétisante que nous propose l’actuelle scène Deathcore, il vous faut écouter Brodequin sous peine de passer à côté de ce que l’Underground a engendré de meilleur.

Un disque incroyable, une performance unique, bref, un phénomène incontournable.

1 : Mazzatello
2 : Judas Cradle
3 : Trial By Ordeal
4 : Torches Of Nero
5 : Vivum Excoriari
6 : Lake Of The Dead
7 : Blood Of The Martyr
8 : Gilles de Rais
9 : Flow Of Maggots
10 : Bronze Bowl
11 : Auto De Fe

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