Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Attention : pavé !
Non, au vu des évènements socio-politiques actuels en France, ce n’est pas une phrase qu’on pourrait entendre dans des manifestations, mais bien un avertissement concernant le nouvel album des Palois d’Apex Origin.
On ne va pas se mentir, il faudra plusieurs écoutes pour bien s’imprégner de toutes les subtilités d’un tel concept album, d’une grande richesse, par des musiciens qui maîtrisent tant leurs instruments que les musiques progressives.

C’est qu’en plus d’explorer les mers, le quintet se permet de voyager au milieu de bon nombre d’univers musicaux qui vont tant dans le rock progressif, le heavy metal, le blues, le classic rock, la pop, le classique… et le tout avec une production très passéiste : on est clairement plus proche des premiers Rush, Pendragon ou Marillion – le ton en est donné dès les premières touches de claviers de « Titanik » – que des Dream Theater ou Tool.

A une heure où bon nombre de formations du même tonneau se font une surenchère en matière de puissance, Apex Origin se la joue nostalgique, que ce soit dans sa production comme dans l’attaque des compositions.
On a droit à des compositions pour le moins complexes, aux changements de rythmes parfois à contre-pied, avec une alternance de titres nerveux (“Surfing With The Devil”, “Reverse”, “Non Stop”) aux refrains souvent imparables, plus heavy (“Blue Dream”, “Titanik part III”) et d’autres plus posés (“La Haine Reine II”, qui rappelle les grands moments des groupes cités plus haut), mais toujours au service d’une technique sans faille.

On a même droit à la ballade “Bluezep” très soft, croisement, comme son nom l’indique, entre du bon vieux Led Zeppelin et du blues, sur lequel le chanteur se fait plaisir avec quelques intonations proches de Robert Plant. Du grand art, tant ce titre, fût-il composé dans les seventies, aurait pu faire partie des classiques du genre !
Autre titre particulièrement calme, c’est “CMA”, acoustique, se rappelant les grandes heures des plus belles ballades des mid-eighties ou un “Eva” très prenant, ces deux titres faisant partie de l’acte V de cette œuvre scindée en cinq parties – plus une ouverture et un final – bien distinctes.

Bref, “Beyond a Lifetime” se veut être un album ambitieux, facile d’accès malgré sa complexité, et qui permet une heure d’écoute de haute volée.
Oui, attention, pavé !

Tracklist :

Ouverture
1. Titanik (6:20)
Act I :
2. Blue Dream (4:09)
3. La Haine Reine II (5:01)
Act II :
4. Bluezep (5:19)
Act III :
5. Titanik Part III (6:11)
Act IV :
6. Surfing With The Devil (4:29)
7. Reverse (5:42)
8. Non Stop (3:55)
Act V :
9. Cma (5:54)
10. Eva (4:57)
Final :
11. Titanik Part II (7:35)

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