« Chris, je te hais, tu le sais, mais qu’est-ce que ça me ferait plaisir que tu viennes nous voir à Mulhouse, qu’on fasse la fête ensemble, y aura des amis, de la déconne et une association hyper pro pour nous accueillir »
En effet, Anck Iskandar Veynaris, chanteur de Uncolored Wishes et personne d’une richesse humaine, musicale et culturelle rare, aurait pu prononcer ces paroles tellement ça résume bien l’état d’esprit dans lequel cette soirée s’est passée.
Ça, le côté pro de l’association Metal Angels, j’en étais déjà conscient, ayant passé 36 heures avec Nightmare (remember http://www.soilchronicles.fr/reports/nightmare-36h-avec-les-maitres-du-metal-francais)  à l’occasion d’un concert dans cette même salle, le Noumatrouff, lors de la dernière session de ce même festival Metal Twilight. Leur réputation désormais n’est pas usurpée : ils se mettent en quatre pour le bien être des artistes, des invités et du public.
Là, quelques pseudos associations qui gangrènent parfois le milieu devraient faire un petit séminaire à leur côtés pour leur montrer comment un professionnel digne de ce nom se doit de se comporter vis-à-vis de leurs partenaires… Pour certaines d’entre elles, il y a du boulot.
Mais là n’est pas le but du propos.
Retourner sur Mulhouse, ma ville natale, c’est toujours avec un plaisir non feint que je m’y retrouve : hasard du calendrier, j’y fêtais également mon anniversaire aux milieux d’amis d’enfance et même de certains que je n’avais pas vus depuis les années 80 (mention spéciale à toi, Yvan)… L’est pas belle, la vie ?

Bref, quand en plus c’est pour assister à un concert avec quatre groupes pour le moins talentueux, c’est le petit plus qui transforme une excellente soirée en une soirée inoubliable.
Ground-0, Black Hole, Uncolored Wishes et Shakra : quatre groupes aux univers totalement différents pour une soirée haute en couleurs, c’était prometteur… ça a été au-delà des attentes, notamment grâce à l’humanité dont ont fait preuve les membres de l’association organisatrice pour mettre à l’aise les acteurs de cette soirée.

Après un repas digne d’un festin des rois, aux couleurs locales – ah, le fabuleux Fleischnaka dont Anck nous redira des nouvelles par la suite –, avant de se retrouver en loge d’Uncolored Wishes, je croise des mecs de Ground-0 en terrasse pendant qu’ils fument tranquillement leurs clopes.
« Putain, mais je vous connais vous : je vous ai déjà vus ici la dernière fois ! ». En effet, quelques membres du groupe faisaient partie de Perverted et ont joué lors de la précédente session du festival. De la même façon, ils ont gagné le tremplin qui leur a permis de jouer en toute première partie de la soirée.
Quelques minutes de discussions rapides très sympathiques et on se retrouve en loge des Savoyards. Inutile de dire que ça déconne sec entre tous les membres du groupe et me voilà accueilli comme un prince. Ces gars ont du savoir-vivre et ça se ressent.
On sort le dictaphone et Anck se montre d’une générosité et d’une disponibilité à l’image de celle que le groupe adopte sur scène, le tout dans une décontraction déconcertante. Quand je vous disais qu’Anck me hait… Bon, ok, en même temps, la photo prouve bien que je me devais de ne pas poser n’importe quelle question. D’ailleurs, à ce propos, Son, ma redac’chef bien aimée, ce serait bien qu’on rediscute de mes primes de risques !!!!

Metalfreak : Salut Anck, je te présente mon dictaphone : tu vas rire mais… ça marche

Anck Iskandar Veynaris (chant) : Ooooooh ! Quelle bonne nouvelle !

MFK : Et la batterie est chargée au max ! Je vais pouvoir te poser tout plein de questions à la con, qu’est-ce que tu en penses ?

AIV : Super !

MFK : T’es content ?

AIV : Ah mais moi je n’aime que les questions à la con

MFK : D’accord, mais promets-moi une chose…

(Ensemble) : … fais-moi des réponses à la con !

AIV : Pas de problème

MFK : Qu’est-ce qu’un Savoyard pense quand il se retrouve à Mulhouse ?

AIV : Déjà, qu’il ne fait pas bien beau. Par contre, on a mangé le fameux… (il cherche ses mots)

MFK : … Fleischnaka, tu es au courant que je dois le réécrire, ce mot là ensuite ? …

AIV : Oui, tout à fait, alors on a mangé un Fleischnaka parce que normalement ils servent deux Fleischnaka mais moi, je n’ai voulu qu’un seul Fleischnaka, et c’est très bon.
C’est un petit peu un pot-au-feu qu’on aurait enroulé dans une pâte à pain et qu’on aurait fait cuire dans un court-bouillon et c’est excellent…

MFK : Tu as quand même l’impression que c’est un concept à lui tout seul, ce plat, non ? Je sais que tu es friand de concepts !

AIV : Moi je pense qu’il y a « manger du Fleischnaka » et « mourir ». Et par contre, il y a écrire le mot « Fleischnaka » et mourir après… (NdMFK : oui, ou pendant)

MFK : C’est là que je bénis l’inventeur du copier-coller…
Donc, manger du Fleischnaka et mourir : c’est pour ça que tu as emmené ton flingue ou c’est un accessoire pour le show de ce soir, pas seulement pour impressionner l’interviewer pour qu’il ne pose pas de questions qui fâchent ?

AIV : C’est effectivement un accessoire pour le show de ce soir, mais nous ne voulons pas baser le show entièrement sur cette arme car elle n’a qu’un petit rôle et ne servira que pour deux chansons en fait. Je l’utiliserai avec parcimonie et non avec exagération

MFK : Donc, pour nos amis alsaciens et l’association MetalAngels qui nous a invités, peux-tu nous dire à quoi nous devons nous attendre lors d’un concert de Uncolored Wishes ?

AIV : A un concert vraiment différent car la musique fait partie intégrante d’un spectacle que nous avons mis au point depuis plusieurs mois, et que nous avons pu roder avec le concert en première partie de Nightmare à Bourg-En-Bresse le 14 décembre dernier à la Tannerie. Nous allons faire en sorte de l’appuyer ce soir avec en plus une grande surprise car nous avons la danseuse du clip « Red doll Romanov » (http://www.youtube.com/watch?v=SMh5LwkIWxU ) qui va interpréter sur deux ou trois chansons des danses d’improvisation et rentrer carrément dans les personnages.

MFK : Et pourquoi pas sur toutes ? Je les connais, mes mâles alsaciens, je suis né ici et j’ai grandi ici, ils vont tout regarder sans en perdre une miette …

AIV : C’est vrai, c’est vrai, mais la danseuse Amanda Bouilloux a été choisie par son feeling particulier qui collait vraiment aux histoires, aux thèmes. Elle en a deux thèmes de prédilection, « Red doll Romanov » et « Sakountala » pour Camille Claudel. Ce sont les deux thèmes dans lesquels elle colle très bien à l’histoire et c’est la raison pour laquelle elle va ce soir montrer son art de danseuse.

MFK : La setlist sera autour de « Fragrance » ?

AIV : A 90% autour de « Fragrance », on va garder deux chansons du premier album mais on va principalement mettre en lumière le dernier.

MFK : Tu sais que… euh… tous les meilleurs chroniqueurs n’ont dit que du bien de cet album ? (NdMFK : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/uncolored-wishes-fragrance)

AIV : Oui, et bien je voudrais aussi qu’ils vont voir sur scène parce que nous y avons beaucoup beaucoup travaillé. Nous avons vraiment fait en sorte de transformer l’essai pour en faire un théâtre, un théâtre des aventures humaines, ce que revendique Uncolored Wishes.

MFK : Ok, tu me rediras tes impressions à chaud après le concert, je te repasse au grill !

AIV : Ah oui, avec plaisir… là j’ai un peu le trac !

En effet, il était temps que je laisse le dreadlocké, l’intro du concert de Ground-0 commençait.
Et les gaillards, au vu de leur prestation, on comprend mieux pourquoi ils ont remporté le Tremplin les amenant à faire le set d’ouverture de la soirée. Ils sont tout simplement excellents. Aguerris pour certains de par leurs passages dans d’autres groupes, le hardcore / thrash des alsaciens est brut de pomme et dévaste tout sur son passage. Enfin un digne successeur aux défunts Force Fed. L’écoute ultérieure de la demo a confirmé ce que je pensais d’eux.
Toujours est-il que ça décoiffe : l’alternance des voix du hurleur de service combiné avec celui, clair, du guitariste, renforce ce sentiment de violence que le groupe aura déployé pendant une trop courte demi-heure.
Intense, propre, carré, avec un son correct, Ground-0 s’est donné comme si ce concert était le dernier : authenticité et générosité !
C’est prometteur pour la suite.

Un tour en loge de Uncolored Wishes après le set des hardcoreux pour voir comment ça se passe et là, les attitudes, bien que déconnantes, commencent à être un peu plus tendues. On sent que ça se prépare, que ça se concentre, qu’on se met en place.
On sent désormais que l’humour est un paravent au stress et au trac qui devient grandissant : c’est bon signe, ces mecs sont des perfectionnistes.


Foutons-leur la paix, il y a Black Hole qui monte sur scène.
Black Hole, pour les alsaciens, ce sont des icônes ! Un produit du cru, un groupe qui a de la bouteille mais qui n’a jamais pu ou su se faire connaitre bien loin et pourtant la musique qu’ils distillent est un pur régal de heavy metal old school emmené par un Martial Beck, tatoueur reconnu dans Mulhouse, au chant.
Flanqué d’un guitariste au talent incroyable, d’un bassiste aussi charismatique que ça basse est impressionnante, d’un clavier et d’un batteur qui complètent bien l’ensemble, ils vont nous asséner un set old school au possible qui ravira les fans de la première heure qui pourraient faire pousser une larmichette nostalgique au plus dur des metalleux porteurs de vestes à patches.
Fortement influencés par les sonorités eighties propres aux grands anciens de la NWOBHM, Black Hole gagnera son lot d’applaudissements nourris à la fin de chaque morceau, parfois à la fin d’un des innombrables soli du guitariste, et ce n’est que mérité.
Du grand art !

Que tout ceci ne nous fasse pas perdre de vue Uncolored Wishes : je les avais laissés tranquilles, là ils préparent leur matos pour entrer en scène dans le quart d’heure qui vient.
Petit passage par les loges pour tailler une petite discussion rapide avec des Shakra à la sympathie non feinte qui m’ont gentiment indiqué qu’Anck et compagnie se trouvaient derrière la scène.
Vite vite, on branche le dictaphone pour juste une petite impression à la volée. André, leur manager, fait une accolade en guise d’encouragement à chacun des musiciens : leur motivation ne fait aucun doute, leur trac non plus.

 

MFK : Dis moi, André, tes poulains passent dans trente secondes, tu les sens comment, là ?

André (manager Uncolored Wishes) : Toujours motivés, comme d’habitude. Uncolored Wishes, toujours prêts à faire les guerriers de l’apocalypse.
Je ne suis pas inquiet, on a été super bien accueilli ici par l’association Metal Angels ici à Mulhouse. On est très heureux de jouer ici, au Noumatrouff, une salle de légende. Ce soir, le spectacle sera à la hauteur de la qualité du groupe et je n’ai aucune angoisse quant à la réussite de ce concert.

MFK : Anck, tu passes dans trente secondes, tu n’as pas trop les foies ?

AIV : Si si, énormément, et j’ai plein de choses à préparer… ça ne va pas marcher, ça ne va pas marcher, quelle horreur !

MFK : Tu veux toujours y aller ?

AIV : (pleurant bruyamment) Naaaaaaan, je veux rentrer chez moi, je veux rentrer chez ma mère !!!

MFK : André a dit qu’il te remplacerait, il veut ta place !

AIV : Pas de problèmes, je la lui donne !

MFK : Je vais aller me placer, j’ai des photos à prendre


L’intro débute alors que je cours comme un dératé à l’étage pour revenir côté entrée du public et me frayer un passage pour shooter au mieux l’ensemble du concert. Amanda est déjà sur scène et accueille d’un regard impénétrable un public prêt à rentrer dans l’univers d’Uncolored Wishes.
Théâtral, qu’on m’avait dit !
C’est exactement ça : ci et là sont déposés des objets aussi divers que variés, symbolisant l’univers du groupe en général et de « Fragrance » en particulier.
Pour le moins intriguant !
Il aura fallu une discussion par chat ultérieurement pour avoir des éléments de réponses (voir ci après)
Pendant une heure de show, Uncolored Wishes a prouvé qu’il était bien plus qu’un groupe, Uncolored Wishes est un rêve, savamment orchestré par l’ensemble des musiciens et par le charisme de son chanteur haut en couleurs !
Leur « nouveau » guitariste, Frederic de Cecco, que j’avais pu apprécier sur l’album de son ancien groupe Further Dimension, donne toute l’étendue de son talent guitaristique à une formation dont la prestance n’est plus à prouver. Chacun apporte sa petite touche à l’édifice Uncolored Wishes à sa manière, par sa façon de s’habiller ou de se maquiller : chacun est en place et joue son rôle à sa manière.
Être un groupe haut en couleurs et s’appeler « Uncolored », il y a des paradoxes plus faciles à comprendre, mais l’univers du quintet fourmille d’antagonismes divers parfois anachroniques à la façon du steampunk, les machines à vapeur en moins.
Oui, dans le théâtre des souhaits incolores, on en prend plein les yeux, plein les oreilles : de longues conversations téléphoniques avec Anck ont permis de dévoiler un tant soit peu ce que sera le troisième album, et l’univers qui sera mis autour : nul doute que l’approche visuel sera à la fois original et très axé sur le visuel et ça fera l’objet d’un article ultérieur.
Toujours est-il que ce qui a été vu et entendu pendant cette trop courte heure au Noumatrouff n’en est que les balbutiements : Uncolored Wishes regorge d’idées incroyables et le talent créatif de ces garçons semble être un puits sans fonds ! On attend avec impatience la suite.
Mais pour en revenir au show proprement dit, une heure n’est pas suffisant : certains du public ont eu du mal à se rentrer dans cet univers, il suffit d’entendre quelques petits commentaires dignes des pires brèves de comptoir pensant qu’Amanda allait s’effeuiller… Mouais, encore des gars venus ici pour dire « j’y étais »…
D’autres semblaient subjugués, fermant parfois les yeux pour mieux s’imprégner de la musique, certains vibrant en suivant du regard Amanda qui distillait ses gestes, parfois très lents, afin de mieux captiver l’auditeur et le serrer dans son étreinte visuelle sous l’effet hypnotique de certains passages musicaux magnifiés par le chant et la présence d’un Anck au charisme indéniable.


Rarement un groupe aura su aussi bien allier les aspects visuels et auditifs de son message, de son univers, au point que, l’heure du set passé, on reste un peu sur sa faim, comme si on regardait une série passionnante dans laquelle on nous aurait amputé d’un épisode…
Uncolored Wishes en tête d’affiche avec un set entre une heure et demi et deux heures, et surtout avec beaucoup plus de place – la moitié de la scène étant légitimement utilisée pour le matériel de Shakra, tête d’affiche du soir – eût été parfait.
A noter également que, pour des raisons technique, un autre visuel, et pas des moindres, manquait : à savoir un écran géant derrière le groupe diffusant quelques scènes en rapport avec le show.
Bref, malgré tout ça, l’heure passée frôlait la perfection à tout point de vue…
(Set list en fin de reportage)

Les garçons, après le retour en loge, je tenais à avoir leurs impressions à chaud.
Après tout, faire son Laurent Paganelli du metal pouvait avoir son côté sympatoche. C’est donc à la sortie des vestiaires que je tenais à savoir si le plus important, quelque part, ce n’était pas d’avoir remporté haut la main les trois points de la victoire…

MFK : Alors Anck, tes impressions d’après concert ?

AIV : On a du faire avec les moyens du bord, c’est toujours très intéressant car ça ne réagit pas toujours comme on aurait espéré que ça réagisse et quelques fois… c’est mieux !
Je suis très fier de notre Amanda, ce soir je veux tout lui donner…

MFK : Tu sais que ce soir, j’ai pris une seule photo du groupe et 375 rien que d’Amanda ?

AIV : C’est bien ça, c’est exactement ça. Elle a été parfaitement ce que je voulais, ce que j’espérais.

MFK : En effet, elle s’est bien fondue dans le groupe

AIV : C’est magnifique, c’est mon grand plaisir de la soirée, ce qu’Amanda a fait. On a aussi prouvé qu’avec un manque de place flagrant, on pouvait aussi arriver à bouger, se coordonner. Il y a encore du travail à faire mais avant tout, c’est le spectacle qu’il faut qu’on accentue encore plus, il faut qu’on soit encore plus théâtral que ça.

MFK : A quand Uncolored Wishes en tête d’affiche pour voir le show dans son intégralité ?

AIV : Je pense que le 31 mai, on va avoir un concert à Lyon (NdMFK : qui a été hélas annulé pour le groupe par la suite pour des raisons indépendantes de la volonté d’Uncolored Wishes) et pour une prochaine tête d’affiche, on vous tiendra au courant, on essaiera de la faire par chez vous, en Rhône-Alpes.

Il restait Shakra à applaudir : même si Uncolored Wishes a placé la barre très haut, les Suisses ont un set très rodé et le professionnalisme est de rigueur.
Le set est carré, les hits s’enchaînent et le public était de toutes façons conquis d’avance.
Un public d’ailleurs qui n’a pas hésité à traversé les frontières Suisses et Allemandes pour aller voir Shakra.
Un bon point d’orgue pour une soirée en tous points réussie, même si on pourrait reprocher un léger manque de charisme au chanteur, en place depuis peu : on sentait qu’il cherchait encore un peu ses marques.
(Set list en fin de reportage)

Bien sur, après le retour à Grenoble, il m’a bien fallu en savoir plus sur la prestation d’Uncolored Wishes. Quand un groupe développe tellement de richesses visuelles et musicales, on se pose des questions sur certains pourquoi et d’autres comment. Toujours est-il qu’il me fallait des réponses : Uncolored Wishes interpelle, et fait réfléchir. Nuitamment, il me fallait en savoir plus. En retravaillant les photos, quelques détails (sur la soumission notamment) m’ont interpelé, je voulais en savoir plus.
Profitant du fait qu’Anck était connecté sur un réseau social bien connu, les questions me brûlaient … les doigts.
C’est par chat que ce soir-là, quelques jours après le concert, j’allais le tarabuster de questions et c’est en toute franchise qu’il s’est livré.
Disponible, que je vous dis !!!

MFK : Peux-tu m’expliquer et décrire le pourquoi de chaque objet présent sur scène ? Quels en sont les symboles ?

AIV : Le plus représentatif des symboles est le buste de Napoléon, car il incarne le personnage tyrannique et dictatorial par excellence mâtiné de mépris pour la cause républicaine qu’il a fermement foulé de ses bottes de soldat
Il regarde au loin, je l’imagine alors à Sainte-Hélène au mais de Hudson Lowe, son ultime geôlier. Il est juché sur un trépied de sculpteur pour représenter le travail de Camille Claudel et les batailles qu’elle a menées. La machine à écrire, c’est la bureaucratie. Quant au téléphone en ébonite, c’est le lien de la mondialisation, le premier lien.
Le canon, représente la conquête des grands navigateurs et chaque étole brodée sont les richesses que les navires transportaient dans leurs cales en échange d’esclaves africains. (d’où le coffre et les cordages de marine).
La fiole du début de l’intro, elle, ce sont les fragrances de nos histoires qui ont pour but d’enivrer le public.

MFK : Un mot sur Amanda : pourquoi elle ? Qu’amène-t-elle à Uncolored Wishes ?

AIV : Elle est LA femme artiste qui nous représente le mieux avec sa manière de bouger et es expressions du visage !
Amanda ne le sait pas mais elle depuis que je l’ai vue une référence de mes histoires car je me demande ce qu’elle pourrait exprimer sur tel ou tel thème !
Et je respecte son travail, et j’ai à son égard une immense admiration à tel point que si on me dit « je n’aime pas trop votre musique », je me dis que c’est légitime. Mais si on me dit « Pourquoi Amanda, je ne comprends pas ? ». Là je deviens violent et dangereux.

MFK : Une femme qui m’est proche m’a parlé de cette photo en parlant de la soumission des femmes : l’a-t-elle ressenti comme étant un des messages du groupe ?
AIV : Tu veux probablement parler de « Sakountala » ! Oui, c’est bien de soumission qu’il s’agit !


MFK : Explique-moi ça !
AIV : (rires) J’attendais ça !
Camille Claudel a vécu dans une époque ou la femme n’était pas représentative dans les milieux artistiques « universitaires », la culture homologuée. Elle a dû subir la domination de Rodin, son égocentrisme, et comme elle était éperdument amoureuse de lui, elle a sacrifié sa passion à la seule représentation de son drame et de sa relation ! A l’image de Sakountala ! Rodin la utilisée et abusée, mais au moment de faire un choix, Rodin préféré la convention !
Cela a profondément heurté Camille Claudel qui a sombré 30 années durant dans la dépression en asile psychiatrique !
Alors oui un tel sacrifice est une soumission extrême que nous avons essayé de représenter avec seulement nos attitudes… le temps d’un refrain !
Je suis content que vous l’ayez remarqué ! Sincèrement !

 

 

Bref, en un mot : énorme !

Merci à tous d’avoir joué le jeu, des artistes à l’association ! Un vrai régal à vivre et à partager !

 

Données diverses :

Setlist Uncolored Wishes

Penitent of the highwire
End Of Time
Hudson Lowe
Red Doll Romanov
Children
Paradoxical
Sakountala
Galleons of the messiah
Adélie
Stars n Trip on Iwo Jima
Spiritual Food
Marie Stuart

Setlist Shakra

Life Is Now
The Mask
Love & Pain
Stronger
Dream Of Mankind
The Other Side
Secret Hideway
Chains
Don’t Keep Me Hangin’
Higher
Dear Enemy
Too Good To Be True
Trapped
Back On Track
Rising High
————————-
Be True Be You
Trigger
Ashes To Ashes

Ground-0 : http://www.facebook.com/ground0band
Uncolored Wishes :
Shakra : http://www.facebook.com/ShakraBand

Association Metal Angels
9 rue de Ferrette
68310 Wittelsheim, France
http://www.facebook.com/asso.metalangels

 

Galerie photos de la soirée : http://www.soilchronicles.fr/photographies/ground-o-black-hole-uncolored-wishes-shakra-mulhouse-noumatrouff-27-avril-2013

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1 Commentaire sur “Uncolored Wishes au Noumatrouff : avec Ground-O, Black Hole et Shakra (Mulhouse, 27 avril 2013)”

  1. 1

    YEEEAAAH !!! Très bon festival, et très bonne organisation 😉 … et très bon compte rendu 😆

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